Editorial : Dieu, source de mon désir Elle s’interrogeait Sainte Irénée, si réussir sa vie, c’était se rendre disponible à l’appel profond qui nous habite et écouter Celui qui est à la source de notre désir ? Quelqu’un lui répondra aujourd’hui que parler de réussite, c’est parler de performances individuelles, d’argent, de notoriété, de séduction, de pouvoir… En football, comme dans d’autres disciplines sportives, les acteurs qu’ils le veuillent ou non, se trouvent un jour ou l’autre, jugé à l’aune de ces critères ambiants. Avec souvent une impression de regret, de malaise et surtout d’impuissance. Des fois l’addition est lourdement payée. C’est le cas tout récemment du coach Adam Fazazi, viré du banc de Maranatha FC de Fiokpo pour mauvais résultats. Comme on le voit, aujourd’hui, la réussite individuelle semble un passage obligé. Il faut donc réussir dans son travail, réussir son couple, réussir l’éducation des ses enfants. Autant comprendre que pour réussir il faut s’appuyer sur les autres. Les autres, c’est aussi vous qui me lisez ! Vous qui m’écoutez ! Vous qui me jugez ! Je pourrais donc dire qu’en ce moment solennel de mon anniversaire de carrière de journaliste, le regard que je jetterai derrière, me conduirait humblement vers vous. Mais aussi vers ceux qui m’ont donné la chance de nourrir mes rêves d’enfance 15 années durant. Ils sont peut-être nombreux mais j’en citerais trois pour leur influence positive et leur franchise. Il y a d’abord Ekpé alias Aimer-le-Bon, l’homme qui m’a offert le micro sur un plateau d’or. Il y a ensuite Augustin Amega qui m’a tendu sa propre plume presque…Il y a enfin Hans Masro qui a le plus cru en moi. C’était lui qui, en temps de panne technique, mettait dans mon moteur l’essence indispensable pour le faire marcher…Je leur dois à eux trois tout le bonheur qui m’envahit à chaque instant que j’écris ou me retrouve face à un micro pour vous servir ! Une vie réussie disait Pierre Léna, c’est comme l’obscure clarté, le soleil noir ou le silence assourdissant…C’est donc compliqué une vie ou une carrière réussie. Mais s’il y a une chose à prendre en cet instant pour me satisfaire de mon parcours, je prendrai cette autre phrase de Léna qui dit que « la vie c’est d’abord un désir ». Mais il y tant de chemin à faire, tant de conventions à débusquer avant de se connaitre soi-même et reconnaitre son désir. Difficile donc de laisser vivre son désir. Mon désir du plus profond de moi, c’est d’être journaliste. Après 15 ans de long apprentissage, je peux oser dire aujourd’hui que je le suis. Oui, je suis enfin journaliste ! Et je viens le crier à la terre entière. Je me rends donc disponible à l’appel profond qui m’habite…Je viens écouter Celui qui est à la source de mon désir. L’écouter et lui dire merci. Merci de m’avoir donné la chance de faire ce noble et fascinant métier ! 15 années durant ! Yves de Fréau [email protected]
Posted on: Sat, 21 Sep 2013 06:42:22 +0000
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