En lisant « La République québécoise » - Marc Chevrier – 60 - TopicsExpress



          

En lisant « La République québécoise » - Marc Chevrier – 60 La nation lovée dans le « statu quo » Le Québécois prétendument postsouverainiste et décomplexé face à l’anglais croit accéder, grâce au cyberespace et aux promesses de mondialisation, à quelque grandeur qui le dépasse, bien que son seul horizon soit celui d’un individualiste rivé à son présent et à ses certitudes, bercé des agréments d’une vie provinciale.. » (...) « Au cours des dernières années, les intellectuels ont consacré beaucoup d’efforts à défendre le Québec en tant que nation, société distincte, société globale, et à souligner son caractère civique et politique, face au reproche qui lui est souvent fait de n’avoir pu dépasser le stade du nationalisme ethnique ou culturel. » (...) L’un des premiers à avoir pensé le Québec comme État et non comme simple province fut un historien qui exerca une grande influence sur la vie des idées au Québec, de Taschereau à Lesage ; son héritage intellectuel demeure toutefois controversé, puisque certains ont fait de cet homme l’incarnation même de ce que le Québec ouvert, divers, pluraliste et apostat d’aujourd’hui vomit comme son antithèse : l’abbé Lionel Groulx. (...) « Or, bien que Lionel Groulx ait fustigé la loyauté des élites canadiennes françaises à la couronne britannique, il n’attache, au fond, guère d’importance à la question du régime politique ni à celle d’une démocratie plus exigeante. (...) Son idéal nationaliste « sous-tendait la « résurrection du Québec dans le Dominion canadien ». (...) « La politique nationale de la Révolution tranquille s’est rapidement débarrassé de la théologie groulxienne. Le Québec d’aujourd’hui est l’enfant de Groulx mais (...) il a transporté sa foi sur l’État neutre à la Bouchard-Taylor et le cosmopolitisme multiculturel. » (...) « L’un de ceux qui incarnent le mieux aujourd’hui le provincialisme nationalitaire de Groulx est le professeur de Droit constitutionnel (...) Benoît Pelletier. » (...) « Si le Québec est une « entité fédérée autonome », Pelletier s’accomode fort bien du concept de province pour le désigner, bien qu’il aît reconnu l’existence de l’« État du Québec » à l’Assemblée nationale en novembre 2000. » (Réf : 208-218 ; notes 42-57)
Posted on: Wed, 30 Oct 2013 09:59:17 +0000

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