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« Entre la révision de la Constitution et l’inanition de la nation », un ouvrage récemment paru d’Evariste Boshab : L’ancien président de l’Assemblée nationale Evariste Boshab s’invite dans le chaud débat qui défraie la chronique dans les cercles politiques congolais autour de la révision de la Constitution à l’ordre du jour en livrant ses opinions sur le sujet dans l’ouvrage au titre très révélateur qu’il vient de publier La révision de la Constitution est parmi les questions qui défrayent la chronique dans les milieux politiques congolais. Evariste Boshab a apporté sa contribution en publiant un nouvel ouvrage dans lequel plusieurs questions trouvent leurs réponses. Les familles scientifique, juridique et littéraire congolaises viennent d’accueillir un nouveau-né. Il s’agit de l’ouvrage intitulé « Entre la révision de la constitution et l’inanition de la nation », de la plume du professeur Evariste Boshab. La cérémonie officielle du baptême de ce livre a eu lieu, le mercredi 19 juin 2013 à Kinshasa. L’auditorium du Fleuve Congo Hôtel a servi de cadre à cette cérémonie. Plusieurs personnalités du monde scientifique et politique y ont pris part. Préfacé par Henri Simonart, professeur à l’Université catholique de Louvain, cette nouvelle publication de 140 pages constitue une « porte ouverte sur l’avenir afin que la Constitution ne puisse se scléroser » contient cinq chapitres. Ce livre montre les effets pervers d’une démocratie sur injonction et les difficultés d’enracinement du constitutionnalisme africain, tant que le juge de la Constitution ne s’émancipe pas de la tutelle gouvernementale. Fétichisme constitutionnel Abordant les raisons ayant conduit à la révision constitutionnelle du 18 février 2006 au chapitre 3, Evariste Boshab établit la différence entre l’opinion de l’église toujours légitime et celle du peuple toujours souverain. Il s’insurge contre un certain « fétichisme constitutionnel », reconnaissant au même moment l’existence des articles à problème. « Cet ouvrage est un outil critique des théories sur le pouvoir constituant et le pouvoir de révision, mais aussi un instrument prospectif, eu égard à la rétivité des dirigeants africains difficilement conciliables avec l’impératif de la primauté du droit en démocratie. S’invitent ainsi plusieurs interrogations qui, sans avoir trouvé des réponses définitives, ont néanmoins l’avantage d’inciter à la réflexion face au fétichisme et aux incantations magiques qui meublent les constitutions africaines, particulièrement celle de la RDC », a indiqué Evariste Boshab. L’une des grandes préoccupations de Boshab en rédigeant cet ouvrage reste la problématique des clauses intangibles. « Peut-on poser un verrou sans la possibilité de le déverrouiller ? », s’interroge l’auteur. Dans sa note de lecture, le professeur Nyabirungu a constaté que le titre donné à cet ouvrage mérite l’attention de tous. « Limpide, bien écrit, ce livre est une réflexion africaine sur la Constitution et les possibilités de sa révision », a-t-il constaté. Evariste Boshab fait remarquer que la révision constitutionnelle passe pour un tabou inviolable, surtout en Afrique subsaharienne, où sa simple évocation soulève des passions et suscite des réactions inexplicables. « Une lourde suspicion pèse sur toute révision constitutionnelle. Ce, depuis que l’épidémie de conférences nationales souveraines a redonné voix au chapitre aux peuples autrefois bâillonnés », a constaté l’auteur. Cantique d’éveil des populations, ajoute-t-il, la Constitution acquiert le statut d’une citadelle imprenable et pourtant les fortifications ne sont pas éternelles. Le professeur Boshab soutient qu’elles sont toujours à refaire pour tenir compte de l’effet corrosif du temps sur tous les monuments. Ceci explique, fait-il observer, l’inflation des dispositions constitutionnelles intangibles considérées, à la fois comme l’une des caractéristiques pertinentes du nouveau constitutionnalisme africain et un moyen d’assurer l’alternance. Evariste Boshab est professeur ordinaire à la faculté de Droit à l’Université de Kinshasa (Unikin). Député national et président honoraire de l’Assemblée nationale, Boshab est collaborateur à la cellule d’appui politologue Afrique-Caraïbes (CAPAC) de l’Université de Liège (Belgique). Se:Asani Longhe
Posted on: Fri, 21 Jun 2013 14:14:42 +0000

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