Entre septembre et décembre 2010, les agressions se sont - TopicsExpress



          

Entre septembre et décembre 2010, les agressions se sont multipliées, la nuit, dans le centre de Clermont-Ferrand. Avec, comme victimes, des jeunes femmes. Frappées comme si on voulait les détruire. Le procès de lagresseur présumé débute à Riom. > Suivez le procès en direct et retrouvez notre infographie animée La soirée avait pourtant bien débuté. Ce 19 septembre 2010, Estelle, étudiante en droit, fête ses 24 ans. Les réjouissances commencent dans son appartement de la rue Sidoine-Apollinaire, dans le centre de Clermont-Ferrand. Puis, avec des amis, la jeune femme décide de sortir en boîte de nuit. Vers 2 heures du matin, sonne la fin des agapes. Estelle retourne chez elle, à pied, accompagnée de deux copines. Rue Montlosier, le trio se sépare. Estelle n’a plus que quelques mètres à faire pour retrouver son chez-soi. Soudain, du côté de la rue Sous-les-Augustins, la voilà frappée. Les coups de coude portés au visage s’enchaînent. Si violemment que la jeune femme perd connaissance. Le visage frappé jusqu’à perdre connaissance Des passants lui portent secours et la transportent au CHU. De retour chez elle, l’étudiante découvre que son appartement a été visité. Manquent un ordinateur portable, un appareil photo… Pour Estelle, c’est son voisin qui a fait le coup. Un garçon de 20 ans, sans travail, décrit comme violent et antisocial. Un fana de boxe thaï. Il s’appelle Abdelali Hassan. Jusqu’au 10 décembre 2010, à l’instar d’Estelle, six autres jeunes femmes, étudiantes pour la plupart, seront agressées, la nuit, dans le centre-ville de Clermont-Ferrand. La rue Sidoine-Apollinaire apparaît aux policiers comme l’épicentre de ces attaques. Le mode opératoire utilisé ne varie guère. Les filles reçoivent de très violents coups au visage. Au point de perdre, presque systématiquement, connaissance. Leurs sacs à main sont ensuite parfois volés. Dans la nuit du 11 au 12 décembre 2010, Léa, une autre étudiante, est frappée. Plus violemment encore que les autres. Surtout, elle est violée. Trois jours plus tard, le Clermontois de 20 ans, celui-là même qu’Estelle disait avoir reconnu, est placé en garde à vue. Pour l’agression de sept jeunes femmes, entre le 19 septembre et le 12 décembre 2010. Devant les enquêteurs, le suspect conteste être l’auteur de tels actes. Il reconnaît juste connaître l’adresse de certaines victimes, dont beaucoup habitent à deux pas de chez lui. Et consent à avouer que, c’est vrai, le soir, il n’aime pas rester dans son appartement… Sauf que, dans trois des agressions, les jeunes femmes le reconnaissent formellement. Et puis, Abdelali Hassan est connu de la justice : avant son interpellation, il comptait déjà quatre condamnations au casier judiciaire. Pour vols et violences. Sans compter que les agressions se sont toutes produites à proximité de son domicile, rue Sidoine-Apollinaire. Les policiers l’interpellent. Il est mis en examen et placé en détention provisoire. Actes de torture Et voilà que l’affaire du viol le rattrape. Le 11 février 2011, en dépit de ses dénégations, Abdelali Hassan est aussi mis en examen pour « viol et actes de torture et de barbarie ». Une qualification retenue en raison de la violence extrême des coups portés sur l’ensemble du corps. L’expert psychologue y verra même une volonté de nier la dignité de femme. De détruire. Léa, comme les autres victimes, portaient une jupe ou une robe courte, cette nuit-là. L’étudiante violée ne reconnaît pas formellement Abdelali Hassan, lequel nie toute implication. Mais son ADN est retrouvé sur le collant ensanglanté de Léa. En outre, le téléphone portable de la jeune fille a été volé lors de l’agression. La carte SIM de l’appareil sera repérée dans l’un des portables que le principal suspect et l’un de ses amis utilisaient. L’accusé comparaîtra pour viol, actes de torture ou de barbarie et violences à partir d’aujourd’hui et jusqu’à vendredi devant la cour d’assises du Puy-de-Dôme. Il sera défendu par Me Jean-François Canis. Un homme de 23 ans sera jugé à ses côtés. Comparaissant libre mais placé sous contrôle judiciaire, il est renvoyé devant la juridiction criminelle pour non-assistance à personne en péril. La justice lui reproche, en clair, de ne pas être intervenu lors de la nuit du viol. Lui jure ne pas avoir participé à l’agression et indique avoir juste été, de loin, témoin des faits. Verdict vendredi.
Posted on: Mon, 21 Oct 2013 07:41:29 +0000

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