Et ma jubilation personnelle.....Voltaire ... Figure - TopicsExpress



          

Et ma jubilation personnelle.....Voltaire ... Figure emblématique de la France des Lumières... Vous souhaitant bonne lecture , moi je salive tant je kiffe... Zadig, ou la Destinée - Voltaire Extraits choisis de Zadig. Sage et savant, Zadig est en quête du bonheur, dans un monde où faveurs et disgrâces se succèdent à un rythme effréné. Toutes les qualités de Zadig, courage, intelligence, perspicacité et modèle dhumanité, lui permettront-elles datteindre la félicité? Le Ministre (...) Il fit sentir à tout le monde le pouvoir sacré des lois, et ne fit sentir à personne le poids de sa dignité. Il ne gêna point les voix du divan, et chaque visir pouvait avoir un avis sans lui déplaire. Quand il jugeait une affaire, ce nétait pas lui qui jugeait, cétait la loi; mais, quand elle était trop sévère, il la tempérait, et, quand on manquait de lois, son équité en faisait quon aurait prises pour celles de Zoroastre. Cest de lui que les nations tiennent ce grand principe: quil vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent.(...) Le Brigand (...) - Puis-je vous demander, dit Zadig, depuis quel temps vous exercez cette noble profession? - Dès ma plus tendre jeunesse, reprit le seigneur. Jétais valet dun Arabe assez habile; ma situation métait insupportable. Jétais au désespoir de voir que, dans toute la terre, qui appartient également aux hommes, la destinée ne meût pas réservé ma portion. Je confiai mes peines à un vieil Arabe, qui me dit: « Mon fils, ne désespérez pas : il y avait autrefois un grain de sable qui se lamentait dêtre un atome ignoré dans les déserts; au bout de quelques années il devint diamant, et il est à présent le plus bel ornement de la couronne du roi des Indes. » Ce discours me fit impression; jétais le grain de sable, je résolus de devenir diamant. Je commençai par voler deux chevaux; je massociai des camarades; je me mis en état de voler de petites caravanes; ainsi je fis cesser peu à peu la disproportion qui était dabord entre les hommes et moi. Jeus ma part aux biens de ce monde, et je fus même dédommagé avec usure: on me considéra beaucoup; je devins seigneur brigand, jacquis ce château par voie de fait.(...) Le Pêcheur (...) Il vit un pêcheur couché sur la rive, tenant à peine dune main languissante son filet, quil semblait abandonner, et levant les yeux vers le ciel. « Je suis certainement le plus malheureux de tous les hommes, disait le pêcheur. Jai été, de laveu de tout le monde, le plus célèbre marchand de fromages à la crème dans Babylone, et jai été ruiné. Javais la plus jolie femme quhomme de ma sorte pût posséder, et jen ai été trahi. Il me restait une chétive maison, je lai vue pillée et détruite. Réfugié dans une cabane, je nai de ressource que ma pêche, et je ne prends pas un poisson. O mon filet! je ne te jetterai plus dans leau, cest à moi de my jeter. » En disant ces mots il se lève, et savance dans lattitude dun homme qui allait se précipiter et finir sa vie. « Eh quoi! se dit Zadig à lui-même, il y a donc des hommes aussi malheureux que moi! » Lardeur de sauver la vie au pêcheur fut aussi prompte que cette réflexion. Il court à lui, il larrête, il linterroge dun air attendri et consolant. On prétend quon en est moins malheureux quand on ne lest pas seul. Mais, selon Zoroastre, ce nest pas par malignité, cest par besoin. On se sent alors entraîné vers un infortuné comme vers son semblable. La joie dun homme heureux serait une insulte; mais deux malheureux sont comme deux arbrisseaux faibles qui, sappuyant lun sur lautre, se fortifient contre lorage.(...) Les énigmes (...) Le grand mage proposa dabord cette question : « Quelle est de toutes les choses du monde la plus longue et la plus courte, la plus prompte et la plus lente, la plus divisible et la plus étendue, la plus négligée et la plus regrettée, sans qui rien ne se peut faire, qui dévore tout ce qui est petit et qui vivifie tout ce qui est grand ? » Zadig dit que cétait le temps : « Rien nest plus long, ajouta-t-il, puisquil est la mesure de léternité; rien nest plus court, puisquil manque à tous nos projets; rien nest plus lent pour qui attend; rien de plus rapide pour qui jouit; il sétend jusquà linfini en grand; il se divise jusque dans linfini en petit; tous les hommes le négligent, tous en regrettent la perte; rien ne se fait sans lui; il fait oublier tout ce qui est indigne de la postérité et il immortalise les grandes choses. » (...) Et à chacun sa lecture , et toutes les lectures sont respéctables , demeurant la clé du savoir , de la curiosité et de la liberté .. Elles sont toutes à prendre .. Malika Bejaoui.
Posted on: Sun, 10 Nov 2013 12:33:24 +0000

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