FIBRE OPTIQUE : KIN-KIEY MULUMBA RECONNAIT DES « MALFAÇONS - TopicsExpress



          

FIBRE OPTIQUE : KIN-KIEY MULUMBA RECONNAIT DES « MALFAÇONS TECHNIQUES » "N’y a-t-il que 2 giga dans la fibre optique inaugurée dernièrement par le chef de l’Etat?"C’est pour répondre à ce grief majeur que le ministre Tryphon Kin-Kiey Mulumba a réuni la presse hier en son cabinet. Sans y aller par le dos de la cuillère, le ministre des PT-NTIC annonce les couleurs : "La phase I de la fibre optique (axe Muanda-Kinshasa) a été réalisée avec des malfaçons techniques. Mais, ces installations ont été réceptionnées par un certificat de réception définitive établi en février 2010 par les autorités de la SCPT. Ce document atteste que l’installation a eu lieu sans aucune faille". C’est par ces mots que le ministre des Postes, télécommunications, nouvelles technologies de l’information et de la communication a entamé sa communication hier axée sur quelques précisions utiles face à la presse. Raison pour laquelle, poursuit le patron des PT-NTIC, "à la suite de ces problèmes constatés par mes services, en vue de sauvegarder l’investissement consenti par la République, j’ai mis en place un Bureau Conjoint de haut niveau qui a en charge le suivi et l’évaluation du projet. La partie gouvernementale est composée d’experts issus de différents ministères, organismes et services de l’Etat dont la DGDP, l’ARPTC, les services de police et la SCPT". Quant à la capacité installée, indique "KKM", la capacité maximale de cette fibre G652D est de 10 Gbits par seconde. "Les études approuvées en son temps par la SCPT ont prévu de connecter au départ 10 STM-1 soit 1,55 Gbits/s, 8 E3 soit 1,176 Gbits/s, 588 E1 soit 0,272 Gbits/s. Ce qui fait une configuration de base de 3 Gbits/s sur les 10. Il est donc inexact de dire que seuls 2,5 Gbits/s arrivent à l’Hôtel des Postes pour cause de fuite bien que cette capacité de 3 Gbits/s constitue manifestement une erreur de conception que le Bureau conjoint s’attelle déjà à réparer". S’agissant des défauts de pose du câble, le Prof Kin-Kiey explique que les erreurs de pose de la fibre sont légion sur le tronçon Phase 1 Muanda-Kinshasa. "Certaines ont déjà été résolues par le Bureau conjoint de haut niveau. D’autres le seront à mesure que l’exploitation se mettra en place. La même situation est observée sur la phase II Kinshasa-Kasumbalesa". Voilà pourquoi, le patron des PT-NTIC a effectué, tout récemment, une mission dans le Bandundu. J’attends d’en effectuer d’autres. "J’ai exigé que des corrections soient apportées et expliqué que je pourrais aller jusqu’à suspendre les travaux de la Phase II". Il rappelle, pour cela, le sacro-saint principe est la redondance. "Je l’ai dit à Muanda". Il pense même à une deuxième voire une troisième ligne. "Il nous faudra construire des rings mais en l’espèce, il ne faut pas s’attendre à un début en beauté. La mise en route des hautes technologies ne se fait jamais sans débuts difficiles. C’est le cas de la technologie spatiale. Combien de satellites lancés dans l’espace n’ont pas posé problème. Il suffit de disposer de bonnes équipes de veille. Et le ministère veille…" A propos du ring de Kinshasa, le ministre Kin-Kiey affirme que le Bureau conjoint en a examiné la question de l’insuffisance et de l’absence des réseaux d’accès tout le long des axes Muanda-Kinshasa et Kinshasa-Kasumbalesa. Mais, vu l’immensité du territoire national, l’Etat seul ne saurait financer des infrastructures de fibre optique. D’où, l’appel lancé en direction des investisseurs privés. Car, les privés disposent des ressources humaines, techniques et financières susceptibles d’arroser l’ensemble du territoire national en un temps record. Beaucoup de pays africains, fait remarquer Kin-Kiey Mulumba, ont arrosé leur territoire national en fibre optique endéans deux ans en s’appuyant sur le secteur privé. Le problème d’énergie n’a nullement échappé à la vigilance du ministère des PT-NTIC. "Les sources d’énergie étaient bel et bien prévues à la conception du projet, mais la SCPT a signalé au Bureau de suivi-évaluation le vol des batteries des groupes électrogènes et justifié les coupures de courant au fait de manque de carburant suite à des difficultés récurrentes de trésorerie que l’entreprise connaît". Pour ce qui est du coût de maintenance par Wacs, Tryphon Kin-Kiey reconnaît que la maintenance des infrastructures de haute technologie a un coût auquel la trésorerie actuelle de la SCPT ne saurait faire présentement face. Coût élevé de la fibre optique au kilomètre et du point d’atterrage? Réplique du ministre : "Je l’ai dit à Muanda : quand l’équipe du Premier ministre Augustin Matata Ponyo a été investie, deux jours après, le projet WACS était lancé et notre pays était aux abonnés absents. J’ai été interpellé à ce propos au Parlement et j’ai apporté toutes les réponses que j’étais en mesure d’apporter partant du principe de continuité de l’Etat. Une commission d’enquête parlementaire est à pied d’œuvre. Le Gouvernement n’a rien à cacher. Le bel ouvrage de Muanda version DORECO a coûté USD 4,7 millions. Pour mettre en place ce projet, il a fallu liquider les engagements de la République auprès du consortium WACS, soit USD 25 millions. A cela, il faut ajouter l’investissement de la ligne Muanda-Kinshasa, soit USD 32 millions. Soit USD 61,7 millions". Mais, fallait-il vraiment pousser le chef de l’Etat à inaugurer la station d’atterrage dans ces conditions? "Il y a plus d’un an, le 11 mai 2002, 13 des 14 pays membres du Consortium WACS ont pris le départ, cela fait plus d’un an, laissant sur le quai la très grande République Démocratique du Congo. Alors que l’ouvrage du point de vue de génie civil a été réceptionné depuis plusieurs mois, que les équipements étaient installés par l’équipementier officiel de WACS, le Français Alcaltel-Lucent qui avait attesté que l’ouvrage avait été réalisé selon les règles de l’art, que les équipements fonctionnaient parfaitement, que le go ahead opérationnel du consortium WACS était donné (le fameux Ready for Service), que le signal haut débit était envoyé par Londres jusqu’à Kinshasa en passant par Muanda, le Gouvernement se devait de tout mettre en œuvre pour réduire ce retard humiliant et inacceptable pour notre pays, et arrêter l’image d’un pays présenté comme un trou noir sur le Continent dans le secteur des télécoms. Malgré tout, le Gouvernement n’entend pas s’arrêter là et redouble d’efforts pour rendre au pays sa place naturelle de "HUB" du Continent". Tryphon Kin-Kiey remercie le président de la République "pour avoir rehaussé de sa présence cette cérémonie historique, de haute portée technologique, qui marque un tournant économique. Pour l’inventeur de la Révolution de la modernité, le chef de l’Etat ne pouvait manquer un tel événement". A ce jour, précise le patron des PT-NTIC, l’opérateur Standard Télécom utilise déjà la fibre optique de Muanda, l’opérateur Vodacom a déjà signé son contrat Fibre optique. Restent donc quatre opérateurs, à savoir Airtel, Orange, Tigo et Africell, "qui ne peuvent que signer le contrat Fibre". Pourquoi? "Ils n’ont pas le choix: entre la fibre optique et le satellite, le choix est clair". La technologie de la fibre optique ne vaut pas un penny sans opérateurs, tranche KKM. L’opérateur MTN, qui ajoute Kin-Kiey Mulumba, exploite le réseau en République du Congo sur la liste de ceux qui utilisent déjà la fibre de notre pays. Le "Prof" remonte, pour ce faire, à l’histoire de la première agence de presse au monde: Reuters. "Reuters est comme la structure qui devra gérer demain la fibre: elle fournit aux opérateurs-journaux un service de gros. A eux de l’exploiter au détail pour le public". "A l’époque de la venue de Reuters, les journaux ont eu beau s’opposer à cette agence estimant devoir collecter eux-mêmes les informations. Mais, face à la machine de Reuters, les journaux ont déposé les armes, l’un après l’autre, aux pieds de l’agence et chacun a signé un abonnement s’il ne voulait pas être éliminé du marché. Je peux vous garantir que le Gouvernement travaille d’arrache-pied afin de mettre en place cette structure susceptible d’offrir un travail de qualité capable d’attirer les opérateurs mobile et ISP", conclut Tryphon Kin-Kiey Mulumba.
Posted on: Thu, 18 Jul 2013 15:07:30 +0000

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