@ Fabrice Devaed Je suis justement pour le fair play financier - TopicsExpress



          

@ Fabrice Devaed Je suis justement pour le fair play financier puisquil sapplique universellement en Europe. Lorsque tu évoques la compétitivité des clubs français, je ne peux pas soutenir lidée que la taxe sociale soit le frein à leur expansion. Si lon oublie leffort de la présidence précédente pour linvestissement qatari à Paris, et, le refus de remise en cause de la particularité fiscale russo-monégasque, il convient de regarder le récent rapport sur la situation économique des clubs français. Depuis 2010, chaque année, le football français annonce des déficits de 180 millions deuros des clubs professionnels, dont 140 millions pour la Ligue 1. Ce déficit ne pouvant être comblé par les seuls droits télé, qui représentent entre 50% et 80% de leurs revenus. Donc, lobjectif est de générer des recettes différemment. Sponsoring, billetterie, produits dérivés sont autant de relais de croissance pour lesquels la France est très en retard par rapport à ses voisins européens. Ceci nest pas la faute du PS... Les clubs français ont historiquement porté leurs efforts sur laspect sportif et notamment lachat ou la vente de joueurs. Or, la base de tout modèle économique en football est de disposer dun grand stade qui permet de générer dautres recettes. Sportfive, Ineum Consulting et lUEFA (qui ne sont pas des gauchistes du marketing sportif) préviennent de limportance de mesurer le retour sur investissement de ces constructions de stades. Anticiper une hausse de revenus est illusoire. Cest tout le modèle qui doit se refondre. La France, qui est traditionnellement un pays exportateur de talents, a plus de difficulté à vendre ses joueurs aux marchés porteurs, et en premier lieu à lAngleterre. Vendre des footballeurs a toujours été un moyen pour les clubs hexagonaux déquilibrer leurs comptes. Ce quon fait de mieux en France, cest vendre des droits télé et vendre des joueurs. Cest une crise de modèle à base financière. Aussi, les petits clubs sont très dépendants de largent des collectivités locales et de la mise à disposition des équipements sportifs. Nombre de collectivités ont réduit leurs subventions avec la crise. Voyons alors le départ de M6 comme de la destruction créatrice qui insufflera un air frais à léconomie du futebol frenchy. De surcroît, il me semble que lévocation de lefficacité économique des organisations et de la productivité des salariés nest jamais prise en compte. les centres de formation français misent sur le nombre. Lorsque lon voit que certains clubs ont jusquà 80 joueurs en formations parfois... Je ne suis pas sûr que lon obtienne de meilleurs résultats en privilégiant la quantité à la qualité. Le foot français est loin du plein-emploi des années 80. Le rajeunissement des joueurs chômeurs (23-25 ans), 300 joueurs en fin de contrat (1/3 de leffectif total des joueurs pro en France), la crise des subventions publiques, du mécénat privé et du sponsoring impacte dabord les salariés du spectacle, qui ne signent plus de contrat professionnel en L1 comme en CFA ou en National (163 chômeurs en 2011). Aussi, avant de cibler la gouvernance PS, les clubs français ont dû, en 2010, sous NS, par exemple, se passer de lexonération de 30% due aux droits à limage collectifs. Encore une fois, la problématique «stade» est primordiale puisque laffluence, les recettes des dérivés commerciaux et les droits télé échappent au modèle français né des années Canal+. Stades, fair-play financier, sponsoring, fiscalité... M6, Aulas ou lOM ne peuvent pas se cacher uniquement derrière le QSG et la Principauté Russe. Juste un petit aparté, pour casser les fantasmes collectifs, nombre de joueurs pointent à Pôle Emploi, 1 900 euros mensuels touchés pendant deux ans – il gagnait 3 200 euros brut par mois en activité, le plus bas de la charte en Ligue 2... Par contre, en approfondissant la question de la fiscalité, il est possible dopter pour la voie confiscatoire ou la voie incitative. Piketty pointe le lien entre la fiscalité et le nombre de joueurs étrangers de chaque pays depuis trente ans, et, à cause de l’apparition, après l’arrêt Bosman, d’un lien «significatif» entre les taux dimposition, la proportion d’étrangers et les performances en Coupe d’Europe de chaque pays: «Cela suggère que les pays dotés de taux d’imposition bas ont connu une amélioration des performances de leurs clubs en étant capables d’attirer davantage de bons joueurs étrangers et de garder les bons joueurs locaux.» Cette idée est un enjeu en soi, mais il convient de le désolidariser du processus de cascade de freins à lexpansion
Posted on: Mon, 21 Oct 2013 14:08:24 +0000

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