Flagrant délit de harcèlement : Comment et pourqoi cet - TopicsExpress



          

Flagrant délit de harcèlement : Comment et pourqoi cet envahissement dans un état reclamant : ” un état de droit?quel paradoxe? le Makhzen etses moukhabarates ont envahi sa terrasse… Ali Lmrabet :Un « fonctionnaire » sur le toit de ma terrasse (à gauche), et le caïd entrain de filmer (à droite) (Photos prise d’écran) Quand j’ai commencé à être la victime de tracasseries répétées et d’étranges agressions dans ma ville natale, Tétouan, où j’ai choisi de revenir vivre, mon avocat m’a dit : « Documente, écris sur tout ce que tu vois et sens. Et surtout, si tu le peux, prends des photos et filme tout ça ! C’est plus fort, plus explicite et ça constitue des preuves ». Je ne croyais pas que cette méthode allait être utile, mais je l’ai suivie. Et les résultats sont allés au delà de mes espérances. Depuis le mois d’août, j’écris donc tout sur mes « tribulations », et, à chaque fois, sur les conseils de mon avocat à Tétouan Maître Lahbib Haji, je porte plainte, en présentant la plupart du temps des éléments de preuves. Des plaintes qui jusqu’à aujourd’hui sont restées lettres mortes. Le 11 août 2012, un baltaji du nom de Hassan a essayé de défoncer, vers 1h00 du matin, la porte de ma maison, avec ma femme et mes deux enfants en bas âge à l’intérieur. Il a essayé de le faire entre 1h00 et … 6h00 du matin, c’est-à-dire pendant 5 heures. Une plainte a été déposée auprès de la permanence de nuit de la police de Tétouan, mais celle-ci n’est pas intervenue… Cette plainte, comme a pu le vérifier mon avocat, existe bel et bien puisque je me suis déplacé personnellement à la permanence de police. Voici le récit de cette première affaire : Ramadan, l’ivrogne, le chat et moi Etrange coïncidence, le lendemain, le 12 août 2012, trois policiers en civil m’ont agressé dans la rue. Sans aucune raison. Ils m’ont volé ma carte d’identité nationale (CIN) et 200 DH (moins de 20 euros…). J’ai déposé plainte auprès de la même permanence de police, j’ai fourni à la police leur signalement, ainsi que le numéro d’immatriculation de la voiture de service de leur chef 181873. Jamal Ouahbi, le correspondant local du quotidien Al Massae, qui est arrivé rapidement sur les lieux a pu identifier l’un de mes agresseurs. Jusqu’à aujourd’hui, aucune enquête n’a été diligentée. Ni par la police, ni par le parquet ni par le ministère de la justice et des prétendues libertés. Voici le récit de cette deuxième affaire : Comment j’ai été agressé, cambriolé et privé de ma CIN par des policiers marocains Enfin, depuis un mois et demi, un menuisier à qui l’Etat a démoli son atelier, occupe de manière permanente l’entrée de ma maison. Avec la complicité des autorités, il travaille, vit et dort devant ma maison, obstruant l’une de ses entrées. L’atelier du menuisier (Photo 1) L’atelier du menuisier (Photo 2) L’atelier du menuisier obstrue l’une des entrées de la maison. Le jeudi 13 septembre deux hommes, dûment identifiés, Ahmed Zouine et Abdelilah Kharraz, et devant plusieurs témoins ont fracassé le cadre de la porte de l’entrée commune de la maison où j’habite, ils ont cassé le cadre en fer et volé un volet de la porte. Cadre de la porte (Photo 1) Cadre de la porte (Photo 2) Cadre de la porte (Photo 3) Une plainte a été déposée le jour même auprès de la nouvelle permanence de police située dans le quartier de la Wilaya. Deux policiers en civil, dont un certain El Aouni, sont venus constater les dégâts et le vol de la porte. Sur les conseils de Maître Haji, le samedi 15 septembre 2012, un huissier de justice est venu constater également les dégâts et le vol de la porte. Constat d’huissier daté du 15 septembre 2012 Par la suite une plainte a été déposée contre les deux cambrioleurs auprès du commissariat de police du 7e arrondissement de Tétouan. J’ai prévenu de ces problèmes et de ces agressions les différentes administrations marocaines, ainsi que certains responsables. Rien ! Silence radio Le dimanche 16 septembre 2012, j’ai procédé au remplacement de la porte et j’ai installé une clôture de sécurité devant ma porte. Alors que je le faisais, j’ai remarqué la présence du mokadem, venu pour espionner alors que jusqu’à maintenant il n’apparaissait jamais venu constater l’occupation sauvage de l’entrée de ma maison ni le vol de la porte Voici le récit de cette troisième affaire : Après l’attaque du baltagi et l’agression policière, le caïd menace… Le lendemain, très tôt le matin, à ma grande ma surprise une armada de fonctionnaires dont quelques policiers en civil et deux agents des moukhabarates que je connais, chapeautés par le caïd de la circonscription, sont montés sur ma terrasse pour me filmer, filmer ma famille, et profaner notre intimité Un « fonctionnaire » sur le toit de ma maison, le matin du lundi 17 septembre 2012 Ce qui s’ensuit, vous pouvez le visionner sur la vidéo ci-haut Intrusion dans la terrasse de tout le « staff », photos prises à tort et à travers de ma maison et des membres de ma famille, siba institutionnalisée… Quel marocain accepterait de voir sa vie privée violée de la sorte ? Le caïd filme… (Prise d’écran) Quand j’ai commencé à protester et à dire que le problème dans cette rue n’était pas la terrasse de ma maison mais plutôt les trois maisons qui ont été démolies, j’ai été pris à partie par le caïd qui m’a arraché mon appareil, m’a bousculé, insulté et menacé (Voir vidéo) Je tiens à signaler ceci au cas où les autorités marocaines daigneraient répondre : 1 / Comme vous pouvez le voir dans les textes que j’ai déjà publiés, cela fait des mois que je signale aux autorités compétentes de Tétouan de graves problèmes de sécurité devant l’entrée de ma maison, l’occupation de cette entrée par un menuisier ainsi que les agressions dont j’ai été victime. 2 / Après deux agressions, avec dépôt de plaintes, et comme c’est courant dans la plupart des entrées communes de la médina de Tétouan, j’ai installé un grillage qui nous protège des maraudeurs. Or, ce qui est bizarre c’est que je suis le seul habitant de la médina à qui on reproche de le faire … 3 / Supposons que le problème soit réellement ce grillage de la porte d’entrée, que vient faire l’intrusion d’une armée de fonctionnaires et de flics sur ma terrasse ? 4 / Le wali de la région de Tétouan, Mohamed El Yaâkoubi, une créature de Fouad Ali El Himma, qui a autorisé cette intrusion, peut répliquer qu’il s’agit d’une commission d’inspection ayant pour but de contrôler les constructions sauvages. Cette réponse n’est pas recevable pour les raisons suivantes : A / Quand elles touchent la médina, ces inspections se déroulent le mardi et non le lundi comme ce fut le cas le 17 septembre B / Depuis quand des flics et des agents des moukhabarates font partie des commissions de contrôle d’urbanisme ? C / La réhabilitation (avec autorisation de reconstruction de la mairie) de cette maison qui était en ruines a été finalisée en 2009. Il y a donc trois (3) ans qu’aucune brique ou sac de ciment n’a pénétré dans cette maison 5 / Enfin, le vrai danger pour la sécurité des habitants de cette rue se trouve dans les décombres, hautes de plusieurs mètres, de trois maisons qui ont été démolies récemment par l’Etat et qui risquent à tout moment de provoquer une hécatombre (Voir photos et vidéo). L’autre grand danger se trouve dans la maison juxtaposée à la mienne et qui est en ruines également et qui risque de s’écrouler d’un jour à l’autre Trois maisons démolies par l’Etat qui constituent un véritable danger pour les habitants du quartier Maintenant, il faut dire que toutes ces explications je les dois à mes amis et aux lecteurs de Demain et non pas aux autorités qui n’en ont pas besoin puisqu’elles sont au courant de tout. Je n’aime pas le victimisme, mais il y a des limites qui ont été largement dépassées. Je suis arrivé à la conclusion que tout ce harcèlement a une relation directe avec mon activité de journaliste Tout ceci fait partie d’un plan parfaitement concerté pour me rendre la vie impossible chez moi, au Maroc. Le hasard et les coïncidences existent, mais il y a trop de hasard, trop de coïncidences dans cette histoire Et comme par hasard, cette persécution a surgi quand j’ai annoncé en premier sur Demain la présence du général Hosni Benslimane à Londres lors des derniers jeux olympiques J’ai publié l’article sur Benslimane le 31 juillet 2012, les agressions et les tracasseries ont commencé une dizaine de jours plus tard Il faut dire qu’après la publication de cet article, la presse française s’est saisie de cette information et le juge français Patrick Ramaël, qui veut entendre ce militaire dans l’affaire Ben Barka et a ordonné il y a quelques années son arrestation par Interpol, a demandé à Scotland Yard de le retenir. Le vaillant général de corps d’armée n’a dû son salut qu’à la fuite à l’ambassade du Maroc à Londres puis son départ précipité pour Rabat Il faut rappeler enfin que je suis le seul journaliste au monde à qui « on » a interdit l’exercice de sa profession de journaliste dans son pays (2005-2015) Je suis, avec d’autres confrères, l’un des citoyens interdit de travail au Maroc Je fais aussi, comme d’autres confrères, l’objet d’un avis de recherche émis par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) qui oblige tous les postes de police marocains ainsi que les postes frontaliers à « signaler » notre « passage » dans leurs circonscriptions. Enfin, élément nouveau, l’Etat marocain a commencé à utiliser la violence physique contre moi. Ce qui ne m’était pas arrivé durant les dures dernières années de Hassan II et de Driss Basri. Nota Bene : Merci au journaliste Saïd Salmi pour le montage YouTube. Avant qu’il ne rende publique la vidéo, Saïd a constaté que la vidéo avait été visionnée quatorze (14) fois. On fait des heures supplémentaires chez Hammouchi youtube/watch?v=NYZcCX32JbU&feature=player_embedded
Posted on: Mon, 10 Jun 2013 00:24:46 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015