Fragment littéraire (essaie no. 001) Moment d’errance. Je doute. Encore. Je ne réussis pas à me faire une idée définitive sur la littérature. Même après 15 ans de tâtonnement, je ne sais pas encore ce que je veux faire au cœur de ce domaine. Je tâtonne toujours autant. J’essaie quelque chose de nouveau. Nouveau genre. Nouvelle forme. Nouveau style. Je joue avec les mots. Avec la narration. Avec les figures de style. Avec les prolepses. Avec les analepses. Avec l’autofiction qui s’assume enfin. Avec la poésie lyrique qui se renie toujours. Je crois que j’évolue. Je crois que je régresse. Peu importe. Je butine de fleur en fleur, comme tout autodidacte qui se respecte. Écrire pour le plaisir. Écrire pour me libérer. Écrire pour m’apaiser. Écrire parce que j’en ai besoin. Écrire pour mieux voir le monde. Écrire pour apprécier la vie. Écrire pour contempler les beautés de la terre. Écrire parce que je ne sais rien faire d’autre. Écrire parce que je ne veux rien faire d’autre. Mais voilà le problème. Je veux passer ma vie à écrire. Pas seulement quelques heures par jour. Pas seulement les jours fériés. Pas seulement la fin de semaine. Je veux JUSTE écrire. Tout le temps. Mais je ne veux pas que l’écriture devienne un travail. Je ne veux pas qu’une maison d’édition vienne mettre des entraves à mes projets littéraires. Je ne veux pas plaire à personne. Je ne veux pas que personne ne m’afflige de leur approbation ou de leur refus. Je ne veux pas que personne m’impose leurs idées. J’écris pour moi. Par nécessité. Bref, je continue de douter. Je continue à tâtonner. Parfois, je crois que je ne réussirai jamais à trouver une réponse qui me convienne. Mais je m’en fous. Du moins, en général. J’aime vivre dans l’abstrait littéraire. Du moins, la plupart du temps. Mon plaisir littéraire se trouve dans le doute et le tâtonnement. Du moins, c’est souvent le cas. Non. Pas « souvent ». Plutôt « tout le temps ».
Posted on: Thu, 03 Oct 2013 22:11:40 +0000
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