Geneviève Fioraso tente par tous les moyens de faire porter - TopicsExpress



          

Geneviève Fioraso tente par tous les moyens de faire porter lentière responsabilité de la pénurie budgétaire des universités françaises sur leurs présidents. Si la gestion financière des universités nest en aucun cas exemplaire de la part de leurs dirigeants, cest bien la loi LRU (2007) qui a instauré leur autonomie et qui est à lorigine des attaques contre nos formations ! La loi Fioraso votée cet été na pas remis en cause cette autonomie, validant par là-même les déclarations de la ministre selon laquelle elle ne reviendrait pas dessus. Larticle cite plusieurs dérives qui ont creusé le déficit de lUVSQ (autre université en faillite) et qui sont utilisées comme exemples pour justifier la proposition de la ministre exposée par Challenges : - Les sages ont découvert des masters et licences qui attirent entre 10 et 15 étudiants : rappelons que nous nous battons pour une université de qualité, et que la faible fréquentation dun diplôme nest pas un critère pour décréter que celui-ci doit disparaître, surtout sil est non-élitiste et financé au même titre que les autres. Un diplôme peu fréquenté nen fait pas forcément une dérive ! - lembauche de 156 salariés : lencadrement pédagogique a un prix, surtout dans luniversité qui peut se targuer dafficher la meilleure réussite en licence de France. - la création par dizaines de nouveaux diplômes universitaires en six ans : les diplômes universitaires sont des formations qui échappent à tout contrôle, souvent payants et très sélectifs, ils concernent une élite étudiante. Nombreuses sont les voix étudiantes qui réclament depuis des années que priorité soit donnée aux diplômes de masse, où se retrouvent les plus hauts taux déchecs universitaires par manque dencadrement. Pas besoin de cours à lENA pour cela ! - Enfin, deux partenariats public-privé (PPP) mal négociés : la gestion anti-démocratique des universités est souvent à lorigine des dérives de ce genre. Même si les présidents et leurs équipes de direction sont directement responsables de ces gouffres financiers, cest toujours la LRU qui a instauré une hyperprésidentialisation des universités en leur donnant tous les pouvoirs et en ne donnant pas au reste des acteurs de luniversité de contre-pouvoir efficace. La principale cause de la pénurie budgétaire reste lautonomie, et ce nest pas par des cours de gestion financière que la ministre règlera le problème, mais par une politique de réinvestissement dans nos universités pour garantir la qualité et laccessibilité de lenseignement supérieur public. Les dérives pointées à lUVSQ se retrouvent dans des dizaines duniversités, ainsi quà Paris 1. Les cours que Madame Fioraso veut donner aux présidents ne vont pas dans le sens dune université qui accompagne les étudiants vers la réussite mais dans le sens dune gestion des déficits et du peu dargent quil reste.
Posted on: Sun, 01 Dec 2013 23:43:53 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015