HISTOIRE DE L’ÉGLISE (8) - LA PREMIÈRE PERSÉCUTION - - TopicsExpress



          

HISTOIRE DE L’ÉGLISE (8) - LA PREMIÈRE PERSÉCUTION - L’ASSEMBLÉE S’ÉTEND HORS DE JÉRUSALEM HISTOIRE DE L’ÉGLISE (8) - LA PREMIÈRE PERSÉCUTION - L’ASSEMBLÉE S’ÉTEND HORS DE JÉRUSALEM * * * Jusqu’alors l’Assemblée ne se composait que des Juifs qui avaient cru à Jérusalem. Mais le Seigneur voulait qu’elle s’étende au loin. Avant sa mort, il avait dit : « Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12:32). Les Juifs avaient rejeté le Sauveur et l’avaient mis à mort. Dieu avait usé de patience envers eux, en réponse à la prière de Jésus : « Père, pardonne-leur », et il leur avait envoyé des messages par ses apôtres et ses serviteurs qui, remplis du Saint Esprit, leur annonçaient le pardon et le salut s’ils se repentaient. Plusieurs reçurent la bonne nouvelle et crurent au Sauveur ; mais la nation même, conduite par ses chefs, les sacrificateurs et les anciens, résista au Saint Esprit et mit à mort le fidèle martyr Étienne, déclarant ainsi, d’une manière formelle, qu’ils ne voulaient pas que Jésus régnât sur eux (voir Luc 19:14). Alors ce fut fini pour les Juifs comme peuple ; ils n’eurent plus à attendre que le jugement qui tomba sur eux plusieurs années après, quand Jérusalem fut prise et qu’ils furent dispersés. Et ils demeurent sous ce jugement et y resteront jusqu’à ce qu’humiliés, ils reconnaissent Celui qu’ils ont rejeté, Jésus, comme Roi d’Israël. C’est quand le Sauveur apparaîtra des cieux. Maintenant, le salut allait être annoncé aux Samaritains et aux nations, selon la parole du Seigneur : « Vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre » (Actes 1:8). La repentance et la rémission des péchés devaient être prêchées à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. Un Juif cessait d’avoir des privilèges particuliers. Il lui fallait croire en Jésus tout comme un Samaritain ou un païen, pour être sauvé, et alors les uns et les autres se trouvaient placés sur le même niveau devant Dieu. Ils recevaient le même Esprit, faisaient partie du même corps de Christ, l’Assemblée, et avaient ensemble accès auprès du Père par un même Esprit (Éphésiens 2:17-18). Il n’y avait plus de peuple terrestre, mais un peuple céleste. Nous allons voir comment cela se réalisa. La méchanceté des chefs du peuple ne fut pas satisfaite par la mort d’Étienne. La persécution s’étendit à toute l’Assemblée à Jérusalem. À la tête des persécuteurs se trouvait ce jeune homme nommé Saul, aux pieds duquel ceux qui lapidaient Étienne avaient mis leurs vêtements. Il consentait donc à la mort du saint martyr, et non content de cela, transporté de fureur contre les chrétiens, il les entraînait, hommes et femmes, en prison, et s’efforçait de leur faire blasphémer le nom du Sauveur. Telle est l’inimitié du cœur de l’homme contre Dieu et son Fils, et ce cœur, c’est le nôtre. C’est ainsi que Satan s’efforçait, par la violence, de détruire ou d’entraver l’œuvre de Dieu. Mais cela est-il possible ? Non ; Dieu fait servir les efforts mêmes de Satan contre Lui, pour accomplir ses desseins de grâce. Le résultat de la persécution fut de disperser les croyants, sauf les apôtres, dans la Judée et la Samarie et même plus loin, comme nous le verrons. Et que firent-ils ? Pouvaient-ils garder dans leurs cœurs, pour eux-mêmes, sans rien dire, le trésor de la connaissance du Sauveur et de leur espérance céleste ? Non, c’était impossible. De ce qui remplit le cœur, la bouche parle. Si vous aimez le Sauveur, on le verra bientôt à votre conduite, on l’entendra à vos discours. Ces chrétiens dispersés allaient çà et là, annonçant la parole divine. Chacun d’eux, là ou Dieu le conduisait, était comme un flambeau faisant briller autour de lui la lumière céleste. Ainsi se répandait la bonne nouvelle du salut, et Dieu faisait tourner à la gloire de son Fils et au bien des âmes, la méchanceté de Satan et des hommes. Parmi ceux qui quittèrent Jérusalem se trouvait Philippe, l’un des sept choisis avec Étienne pour le service de l’Assemblée. On l’appelle Philippe l’évangéliste, parce que le Seigneur lui avait conféré d’une manière spéciale le don d’évangéliser, c’est-à-dire d’annoncer la bonne nouvelle du salut aux âmes inconverties. C’est le Seigneur Jésus qui, étant monté au ciel, donne des dons aux hommes et à l’Assemblée. Par son Saint Esprit, il qualifie les uns pour être apôtres et prophètes, et d’autres pour être pasteurs et docteurs ou évangélistes (Éphésiens 4:7-12). Il les appelle et les envoie pour exercer ces dons de grâce. Philippe ayant donc quitté Jérusalem, le Seigneur dirigea ses pas vers la Samarie. C’était le pays situé entre la Galilée au nord, où se trouvait Nazareth, et la Judée au sud, où était la grande ville de Jérusalem. Les Juifs détestaient les Samaritains, et les Samaritains ne pouvaient souffrir les Juifs. Mais nous savons que le Seigneur Jésus avait plus d’une fois traversé cette contrée et y avait montré sa grâce comme Sauveur du monde. Une fois, fatigué du chemin, il s’était assis au bord d’un puits dans la Samarie. Une pauvre femme, une grande pécheresse, était venue puiser de l’eau, et le Sauveur lui avait fait connaître l’eau vive et éternelle de la grâce. La femme ayant cru en Lui, courut vers les habitants de la ville pour leur parler de Jésus, qui resta avec eux deux jours et leur annonça le salut. Quelle grâce il y avait en Jésus ! Une autre fois, on n’avait pas voulu le recevoir dans un village samaritain. Ses disciples auraient voulu que le feu du ciel détruisît ces gens qui repoussaient leur Maître. Mais que dit Jésus ? « Je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde » (Luc 9, 52-56 ; Jean 12:47). Maintenant, Jésus continue son œuvre de grâce envers les pauvres Samaritains méprisés des Juifs, en leur envoyant Philippe pour leur annoncer la bonne nouvelle du salut. Philippe, par la puissance du Seigneur, guérissait les malades et chassait les démons. Dieu rendait ainsi témoignage à sa parole. Les gens de la ville crurent les bonnes nouvelles touchant le royaume de Dieu et le nom de Jésus-Christ ; ils furent baptisés et ainsi reçus dans l’Assemblée chrétienne. Leurs cœurs étaient remplis de joie ; et c’est là toujours ce qui arrive quand on croit en Jésus : on est rempli d’une joie ineffable et glorieuse. Les apôtres, à Jérusalem, ayant appris l’œuvre merveilleuse que Dieu opérait en Samarie, y envoyèrent Pierre et Jean. Les Samaritains croyants n’avaient pas encore reçu le Saint Esprit, ce grand privilège des chrétiens. Le Seigneur, dans sa sagesse, ne voulait pas que les Samaritains, qui avaient de grandes prétentions, se crussent au-dessus des Juifs. Il avait dit autrefois à la femme de Sichar : « Le salut vient des Juifs ». Et c’est à la prière des apôtres et après l’imposition de leurs mains, que le Saint Esprit vint sur les Samaritains. Ils étaient maintenant unis à Christ et du même corps que les Juifs. Il n’y avait plus de distinction, plus de haine, un même amour remplissait leurs cœurs. La barrière qui les séparait était ôtée. Autrefois Jean, dans son ignorance, avait demandé que le feu du ciel détruisît les Samaritains ; maintenant, il prie pour eux. Telle est la différence entre le cœur naturel et le cœur transformé par la grâce. Les apôtres, après avoir annoncé la parole du Seigneur, retournent à Jérusalem et, en passant dans la Samarie, prêchent l’Évangile dans plusieurs villages. Comme ils devaient se rappeler le temps où, dans ces mêmes contrées, ils suivaient leur Maître, mais avec des cœurs charnels, sans comprendre son amour et son esprit de grâce envers les pauvres pécheurs, et où ils Lui demandaient de détruire ceux que maintenant ils étaient si heureux de voir sauvés ! Quant à Philippe, il avait achevé ce que le Seigneur voulait qu’il fît dans la Samarie, et le Seigneur l’envoie annoncer l’Évangile autre part. Mais ce n’est plus à des foules, à tout le peuple d’une ville. C’est à une seule personne. Le serviteur du Seigneur est soumis à son Maître ; il obéit, quels que soient ses ordres. Philippe, sans doute, se plaisait en Samarie, au milieu de tout ce peuple converti par son moyen et qui, on peut en être sûr, avait pour lui une grande affection. Mais un ange du Seigneur lui apporte un message. « Va », lui dit-il, « sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, lequel est désert ». Quel ordre étrange ! Envoyer un évangéliste sur un chemin désert ! À qui prêchera-t-il ? Dieu le savait, et cela suffisait à Philippe. Aussi obéit-il sans questionner. C’est ainsi qu’ont fait de tout temps les vrais serviteurs de Dieu. Philippe apprit bientôt pourquoi le Seigneur l’appelait là. Il y avait quelqu’un sur ce chemin désert. C’était un homme, un grand seigneur, venu de très loin, d’Éthiopie, à Jérusalem, pour adorer Dieu. C’était, sans doute, un païen qui avait appris à connaître le vrai Dieu par les Saintes Écritures, que les Juifs répandus partout portaient avec eux. Il revenait de Jérusalem, et que faisait-il ? Pensait-il à ses richesses, à son pays, aux amis qu’il allait revoir ? Non, d’autres pensées remplissaient son âme. C’était un homme qui avait de profonds besoins que ses trésors et sa haute position n’avaient pu satisfaire. Il désirait connaître le Dieu qu’il était venu adorer, et pour cela il lisait sa Parole. Pouvait-il faire mieux ? Non, assurément. Mais quelque chose lui manquait. L’homme animal, c’est-à-dire ce que nous sommes par nature, ne peut comprendre les choses de Dieu (*), si la lumière céleste ne l’éclaire. Le grand seigneur éthiopien qui, certainement, était loin d’être un ignorant dans le monde, ne comprenait pas ce qu’il lisait. Mais Dieu répond toujours aux besoins de l’âme et aux désirs sincères du cœur. Il avait conduit l’Éthiopien à lire un chapitre qui parlait de Jésus, et maintenant, sur cette route solitaire qu’il parcourait avec sa suite, se trouvait un messager de Dieu pour lui faire comprendre ce qui était obscur à son esprit. C’était Philippe, à qui l’Esprit de Dieu dit de se rapprocher du char de l’Éthiopien. Philippe obéit et l’entendit lire à haute voix dans le prophète Ésaïe, le beau chapitre cinquante-troisième, qui parle des souffrances et de la gloire du Sauveur. Philippe comprenait bien ce chapitre ; les paroles qu’il entendait plaçaient devant les yeux de son cœur le Maître qu’il connaissait et aimait. Il voulait savoir si l’étranger jouissait du même bonheur que lui, et lui demanda s’il comprenait ce qu’il lisait. Le grand seigneur n’eut pas honte d’avouer son ignorance au pauvre évangéliste qui parcourait la route à pied. Il n’eut pas honte de le faire monter sur son char et de le faire asseoir à ses côtés. Et le voilà devenu écolier, et qui apprend de la bouche de Philippe que Celui qui a été mené à la boucherie comme une brebis, n’est autre que le Fils de Dieu, devenu un homme ici-bas, rejeté, méprisé par les siens, cloué sur une croix, et portant là le poids de nos péchés pour les expier. « Le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris… L’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous ». (*) 1 Corinthiens 2:14. L’homme animal est l’homme animé seulement par son âme, sans l’enseignement et la puissance de l’Esprit Saint. Quelles paroles précieuses ! Voilà pourquoi Philippe avait dû quitter la Samarie et son peuple. Voilà pourquoi il était venu sur une route déserte. C’était pour annoncer l’Évangile à cet étranger. Et l’Évangile fut cru, la lumière jaillit dans le cœur du grand seigneur ; il comprit la Parole et la reçut avec joie. Il apprit que le Dieu qu’il était venu adorer était le Dieu qui l’aimait, le Père de Jésus Christ et son Père. Quelle joie remplit son cœur ! Il fit arrêter son char là où se trouvait de l’eau, et demanda à être baptisé, et fit ainsi profession, devant tous ceux qui l’accompagnaient, de sa foi au Seigneur Jésus. Par la foi, il avait part à la mort et à la résurrection de ce précieux Sauveur ; à sa mort, pour voir ses péchés ôtés, à sa résurrection, pour sa justification ; à sa mort, pour être enseveli quant à ce qui est du vieil homme, à sa résurrection, pour vivre en nouveauté de vie (Romains 4:25 ; 6:4, 6). Il était ajouté lui aussi à l’Assemblée, il était membre du corps de Christ et allait devenir, dans son pays lointain, une lumière pour faire connaître le nom du Sauveur. Dans ce pays, le nom de Jésus est encore connu et le christianisme professé, bien que mêlé hélas ! à une foule d’erreurs et de superstitions. Ainsi s’accroissait l’Assemblée. Elle allait s’étendre encore plus parmi les nations, comme nous le verrons. L’Esprit enleva Philippe pour le conduire vers de nouveaux endroits à évangéliser, et l’étranger continua seul son chemin, plein de joie, possédant dans son cœur un trésor devant lequel s’éclipsaient tous ceux dont il était l’intendant pour sa souveraine. Source : Source : bibliquest.org/ * * * VEN 5 MAR 2010 AUCUN COMMENTAIRE
Posted on: Thu, 18 Jul 2013 02:24:35 +0000

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