Idir : « L’autonomie ou l’indépendance de la Kabylie est une - TopicsExpress



          

Idir : « L’autonomie ou l’indépendance de la Kabylie est une suite logique et naturelle d’un déni d’identité » Le célèbre chanteur kabyle, Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, a révélé ce lundi 2 décembre la sortie prochaine de son nouvel album avec un duo avec Francis Cabrel. Invité du forum de Liberté, Idir a indiqué que les titres de cet album seront dans « différents parlers berbères dAfrique du Nord ». Cet album, auquel ont collaboré de nombreux artistes qui ont participé au récent festival international des musiques berbères à Paris, contiendra également un duo avec le célèbre chanteur français, Francis Cabrel. Un autre projet musical sur les textes du célèbre poète kabyle, Si Mohand U Mhand, récupérés de l’entourage de Feraoun dont il est proche, est également en préparation. Interrogé sur son refus de se produire en Algérie, Idir, qui vit en France depuis plus de 30 ans, a suggéré « qu’il existe des contraintes d’ordre technique et idéologique » et « qu’il refuse la récupération politique ». « Dans les années 1980, il y a eu des réticences. J’avais bien entrepris des tentatives de chanter à Tizi Ouzou, par exemple. Mais à chaque fois, il y a eu des contraintes. Il y a eu comme une fin de non-recevoir tacite à l’époque. Durant les années 1990, je n’avais pas le cœur à chanter et depuis 2000, ce sont d’autres contraintes. Les choses ne se font pas normalement. Je veux chanter librement et ça ne m’intéresse pas d’organiser un spectacle sous le patronage de X ou Y. Je suis ce que je suis et je ne suis pas prêt de changer », a-t-il dit. D’ailleurs, présent à la conférence, le directeur de la maison de la Culture de Tizi-Ouzou, Ould Ali El Hadi, sans doute sur demande de Khalida Toumi, a sollicité le chanteur pour qu’il se « produise devant le peuple algérien ». On ignore la réponse d’Idir. Mais celui-ci n’a pas exclu de se produire un jour en Algérie. « Je viendrai au moment opportun, mais je veux faire un spectacle à la hauteur de ce que mérite le peuple, un spectacle sans fioritures ». Il rappelle une discussion qu’il a eue avec certains responsables algériens lors de sa venue en compagnie de Zidane dont il était l’invité, précise-t-il. « On m’a demandé de chanter à l’occasion de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe. J’étais confronté d’emblée à un mur idéologique. C’est inconcevable ! ». Plaidant pour l’officialisation de Tamazight, Idir a défendu Ferhat M’heni, promoteur du projet d’autonomie de la Kabylie. « L’idéologie arabo-musulmane a faussé tout. On vous refuse d’être algérien. Si on s’obstine dans cette logique, il ne faut pas s’étonner qu’on voie germer dans les têtes plusieurs idées […] L’autonomie ou l’indépendance de la Kabylie est une suite logique et naturelle d’un déni d’identité. Cela découle d’un phénomène de révolte et de la nécessité de construire sa culture ». « L’autonomie ou l’indépendance, en soi, sont des concepts en réaction à quelque chose qui a été provoqué. Par qui et par quoi ? […] Il faut avoir le courage et l’honnêteté d’en débattre. Ferhat a un parcours peu commun, il a chanté et a été emprisonné. Il est allé jusqu’au bout de ses idées. Mais Ferhat n’est pas un monstre, qu’on ne le laisse pas s’exprimer, ça ne fait pas très Voltaire » Sonia Lyes lundi, 02 décembre 2013 tsa-algerie/actualite/item/3005-idir-l-autonomie-ou-l-independance-de-la-kabylie-est-une-suite-logique-et-naturelle-d-un-deni-d-identite
Posted on: Mon, 02 Dec 2013 20:38:36 +0000

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