Il y a un an, le 31 juillet 2012. Les terroristes de la Liwa al Tawhid exécutaient les hommes de la famille Al Berri à Alep, des sunnites d’une ville sunnite qui n’avait pas manifesté. Ces images avaient fait le tour du monde et avaient troublé le discours selon lequel « l’armée arabe syrienne tire sur des manifestants désarmés protégés par une poignée d’hommes légèrement armés ». Florence Aubenas était entrée dans le gouvernorat d’Alep par la Turquie et écrivait pour le Monde des articles racontant l’histoire de gentils campagnards idéalistes entrés dans Alep pour la libérer. Elle avait, ce jour-là, diffusé sur le site internet du Monde un clip d’Abd al Razzaq Tlass, un criminel de Homs chef des brigades al Farouq, promettant le respect de la Convention de Genève. C’est, parait-il, par manque de prisons qu’on tuait les prisonniers. Aujourd’hui, on nous dit que tout est la faute d’al Nosra et que l’Armée syrienne libre est composée de « modérés » qu’il faut armer pour éviter la radicalisation des « révolutionnaires » et la dérive terroriste. Ecoutez donc la bande son des tueurs, « Jaych al hor lil abad !» (l’armée libre pour toujours).
Posted on: Wed, 31 Jul 2013 10:42:38 +0000
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