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Interview > Hervé Meillon avec Emmanuelle et Ivan Cevic pour la DH Ivan Cevic voulait chanter en serbo-croate. On l’a pris pour un fou ! “J’ai quand même voulu imposer dans certains albums quelques rythmes slaves”, dira-t-il Originaire de l’ex-Yougoslavie où il est né. Ivan Cevic habite aujourd’hui Flémalle et espère à tout moment que le succès et la popularité recroiseront son chemin. Malgré les passages irréguliers en radio, il reste un gros vendeur de disques. Son nouvel album Rendez-vous emballe déjà ses fans. Les chemins de Venise, la chanson phare l’entraînera certainement dans la cité des amants, dans la terre promise des romantiques. Quand on est chanteur de charme, on n’a pas trop de tentations au niveau féminin ? non “Il faut rester prudent dans la vie et ne pas tout mélanger. L’image que l’on dégage effectivement attire plus le regard. J’ai toujours mes fans. Au début, elles avaient 15 ans, maintenant, elles en ont 35 et elles viennent avec leurs enfants à mes spectacles. Emmanuelle s’occupe depuis le début de ma carrière de mon fan-club. Elle est très importante dans ma vie d’artiste. En plus, elle est jolie. Elle fait partie de la famille.” Au fur et à mesure de votre carrière, votre prénom s’est orthographié de plusieurs façons… “Beaucoup m’appelaient Yan en lisant mon prénom Yvhann, j’ai donc simplifié la vraie orthographe de mon prénom.” Vous avez la cinquantaine et des poussières, un âge que l’aspirateur du temps ne pourra pas toujours cacher ? “Cela fait 30 ans que je chante. Au départ, j’ai joué de la mandoline dans un orchestre de musique slave. J’ai même été faire une représentation auprès du Roi Baudouin et de la Reine Fabiola. J’ai toujours eu la musique dans le sang.” Vous avez débuté votre carrière sous le nom de Pascal Amory ? “C’était l’époque des pseudonymes pour tous les chanteurs. Ca ne marchait pas pour moi, j’ai voulu tout plaquer et j’ai ouvert une taverne du côté de Liège. Je voulais arrêter de chanter mais c’est difficile quand on a ça dans la peau. Un jour, je me souviens bien, le téléphone de la taverne a sonné. C’était mon producteur Albert Gérard qui m’annonçait le succès d’une reprise de Tom Jones qui cartonnait en Flandre et qu’il voulait adapter du côté francophone. C’était Aime-moi Delilah. L’acharnement du producteur me promettant que nous aurions une émission de télévision à RTL, 10 qu’on aime, m’a finalement convaincu.” Votre père avait des dons de chanteur ? “Il est vrai qu’il avait une voix de baryton, mais c’est surtout ma grand-mère maternelle qui avait une très très belle voix. Il jouait de l’accordéon, on s’amusait avec ses amis qui eux aussi avaient des instruments et on partageait le jambon, on n’avait que ça comme distraction. Je viens d’une famille pauvre, il n’y avait rien d’autre à faire pour s’amuser.” Vous retournez de temps en temps dans votre pays ? “Je suis né en ex-Yougoslavie. J’y suis retourné assez souvent, surtout du côté de Belgrade et dans le Monténégro d’où était originaire mon père. C’est très chaud et sauvage. J’ai l’avantage aussi de lire, parler et écrire couramment le serbo-croate, ce qui me rapproche de mes origines. En Serbie, on écrit les deux langues, le latin et le cyrillique. J’ai appris le cyrillique également.” Vous avez souffert que votre pays soit en guerre en 1992 ? “J’ai participé activement au rapatriement de mes cousins en allant les chercher à la frontière allemande pour qu’ils quittent le pays. J’y ai encore quelques cousins, mais les frères et sœurs de mon père ne sont plus de ce monde et y retourner me serrerait vraiment le cœur.” Chantez-vous dans la langue de votre pays ? “Actuellement, j’ai le projet d’un album avec l’orchestre de Belgrade et Goran Bregovic qui a fait toutes les musiques des films d’Emir Kuotuvica. J’en avais déjà eu l’idée il y a 25 ans, mais à l’époque on m’a pris pour un fou de chanter en serbo-croate. J’ai quand même voulu imposer dans certains de mes albums quelques rythmes slaves.” EN 1988, DRUCKER LUI AVAIT PREDIT UNE CARRIÈRE D’ACTEUR ! Combien avez-vous fait d’album en tout ? “J’ai fait 7 albums avec des titres qui ont bien marché comme Pusu Tati, A l’Amour à la Vie. En 2008, l’album L’Essentiel avec mes succès a été disque de platine. Mon dernier album s’appelle Rendez-vous, avec des adaptations de Tom Jones car j’ai eu le bonheur de le côtoyer et il est mon idole. Mais ne faire que des reprises ne me convient pas.” Comment vous définissez-vous comme chanteur ? “Simplement comme un chanteur de variété populaire. Je chante l’amour pour donner la joie et le bonheur.” Avec un parcours pareil pourquoi ne pas être devenu une star ? “Il faut tomber au bon endroit au bon moment. Moi, je suis tombé au bon endroit au mauvais moment. Un jour, j’ai eu l’occasion de rencontrer Charles Aznavour. C’était lors d’un dîner organisé par son producteur, Roland Ribet. Roland a été séduit par ma voix. C’était dans les années 90. Il a obtenu des programmateurs radio que mes chansons puissent être diffusées en France. Hélas, quelques mois après ma rencontre avec Roland, il a fait un infarctus.” Croyez-vous qu’on peut rester chanteur de charme toute une vie ? “Je pense que la chanson romantique, populaire revient actuellement. J’ai le bonheur d’avoir un public qui achète encore mes albums. Je pense aussi que l’avènement d’Internet redonnera goût à la chanson de charme. En espérant que la crise ne s’éternisera pas et que les radios reprogrammeront la chanson romantique Votre rencontre avec Jeane Manson a aussi été importante ? “On a fait la reprise de Partir avec toi de Bocelli. On s’est autant amené à l’un qu’à l’autre car grâce à des émissions comme 10 qu’on aime, alors qu’elle était un peu oubliée, elle a pu retrouver les marches de la gloire. Drucker, le mage du PAF sur canapé du dimanche, vous avait prédit une carrière d’acteur ? “Il m’a dit un jour qu’il présentait un gala à Liège, alors que je m’appelais encore autrement, Pierre Yvan : “tu sais que tu chantes bien, que tu es un beau mec. Viens me trouver à Paris, je te ferai faire du cinéma.” Et je n’ai jamais osé y aller.” Vous êtes aigri ? “Peut-être mais je continue à me battre avec l’aide de mon producteur, car faire de beaux disques ça coûte beaucoup d’argent. Donc il faut se battre. Des moments, c’est noir et c’est l’amertume. Et financièrement, c’est pas toujours la joie.” Entre vous et votre producteur, c’est une véritable histoire d’amour ? “Albert Gérard est un homme qui se bat en permanence pour moi. Une amitié qui dure, une vraie fraternité. Il ne m’a jamais trompé. Nous avons une véritable fusion. C’est plus qu’un producteur, c’est un frère. L’autre jour, j’ai été ému aux larmes car il m’a dit “Ivan, tu es ma seule famille”.” Interview > Hervé Meillon
Posted on: Sat, 13 Jul 2013 11:29:32 +0000

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