« Je n’en peux plus ». C’est le cri d’alarme de Janique - TopicsExpress



          

« Je n’en peux plus ». C’est le cri d’alarme de Janique Guyez, commerçante à Fougerolles depuis un quart de siècle. « J’ai l’estomac noué, la peur au ventre » « On a voulu nous extorquer de l’argent en nous disant “si vous payez, peut-être qu’on vous laissera travailler” « On est confronté à un gros problème de vivre ensemble ». 07/08/2013 à 05:27 Vu 3760 fois Haute-Saône : des commerçants se disent victimes de violences « Je n’en peux plus ». C’est le cri d’alarme de Janique Guyez, commerçante à Fougerolles depuis un quart de siècle. estrepublicain.fr/actualite/2013/08/07/fougerolles-des-commercants-en-greve-illimitee « J’ai l’estomac noué, la peur au ventre », souffle Janique Guyez. Photo ER « Je n’en peux plus ». C’est le cri d’alarme de Janique Guyez, commerçante à Fougerolles depuis un quart de siècle. La propriétaire de la quincaillerie Thiery a décidé d’employer les grands remèdes, « pour faire bouger les choses ». Depuis hier, elle est en « grève commerciale ». Le magasin est fermé pour une durée indéterminée. Sur la porte d’entrée de la boutique, elle a placardé un mot expliquant les raisons de cette fermeture, « en signe de protestations » : « Violences, agressions, tentatives de racket et chantages d’une bande d’individus… ». « L’agression dont a été victime mon mari samedi » a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « J’ai l’estomac noué, la peur au ventre, je ne peux plus travailler. Je ne rouvrirai ma boutique que lorsque je serai en sécurité chez moi ». « Si vous payez, peut-être qu’on vous laissera travailler » Selon Mme Guyez, née il y a près de cinquante ans dans le pays du Kirsch, tout a commencé il y a un peu moins d’un an. Par une tentative de racket « On a voulu nous extorquer de l’argent en nous disant “si vous payez, peut-être qu’on vous laissera travailler”. Je me refuse à céder, je préfère fermer mon magasin. Définitivement s’il le faut. » « Ma vitrine a été maculée de crachats ». Une autre fois ces individus, une vingtaine selon le couple « sont entrés dans ma boutique. Des objets ont été cassés ». « Lorsqu’on sort de chez nous on est suivi. On fait l’objet de menaces. Mon mari s’est fait tabasser en pleine rue à plusieurs reprises. En mars, il a eu un traumatisme crânien », raconte Janique. « On est abandonné à nous-mêmes », renchérit la quinquagénaire qui fond en larmes. Bien que reconnu en invalidité à 30 %, Jean-Marc Guyez, ancien militaire en retraite, ne se laisse pas faire. S’il reçoit des coups, il réplique. Lorsqu’il en a le temps. Maintenant il ne sort plus sans sa bombe lacrymogène. « Samedi, j’ai aspergé mes agresseurs de ce gaz », concède-t-il. « Un gros problème de vivre ensemble » A la compagnie de gendarmerie de Lure, on est au fait du dossier. « A l’exception d’une plainte déposée par Mme Guyez, pour des dégradations sur la vitrine, toutes les autres l’ont été par son époux », indique-t-on à la brigade de gendarmerie. « Nous n’avons jamais eu de plainte pour racket », s’étonne le commandant Emmanuel Gros, patron de la compagnie de gendarmerie de Lure. « La première plainte a été déposée le 10 mars dernier pour violences avec usage d’armes ». D’autres plaintes ont suivi, « les 15 avril pour dégradations, 31 mai au motif de violence sur personne vulnérable ». « A chaque fois, les personnes mises en cause ont elles aussi déposé plainte », précise encore le commandant Gros. « A ce jour trois procédures de M. Guyez sont transmises au parquet de Vesoul pour suite à donner ». Un dossier « de conflit de personnes » où « toutes les parties sont bien identifiées », confie encore le patron des gendarmes. « On est confronté à un gros problème de vivre ensemble ».
Posted on: Wed, 07 Aug 2013 23:22:25 +0000

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