Je pleurais... Elle mobservait. Le silence semblait prendre - TopicsExpress



          

Je pleurais... Elle mobservait. Le silence semblait prendre part au spectacle. Elle le brisa dune voix douce et tendre : Je ten prie, ne te noie pas dans la tristesse. Laisse couler ces larmes sans rien leur associer, regarde où elles tentraînent, ny oppose rien. Plonge profondément en toi, révèle toi à ton essence dans le secret inviolable de ton coeur. Je tremblais. Ces paroles eurent sur moi un effet dont mon corps se souvient encore. Je sentais bien que quelque chose oeuvrait en moi, je ne sais pourtant pas, encore aujourdhui, déterminer cette chose. Javais limpression que, des cieux, une énergie damour descendait en moi. Comme un manteau de tendresse. Comme si, là haut où ailleurs, que sais je, une infinie bonté ressentait avec précision ce dont javais besoin. Une sorte damour invisible et généreux. Mes mots ne suffiront jamais à traduire ce que je ressentis ce jour là. Je tremblais... Je la regardais. Elle était belle. Elle sourit. Dans ce sourire, je vis le monde en paix. Par moment, je crus même quelle pouvait lire dans mes pensées. Mon esprit ne luttait pas. La fatigue que jéprouvais à cet instant de ma vie, ne me permettait aucune opposition. Mon corps ne cessait dêtre parcouru par un mystérieux courant dont lorigine me semblait si étrangère, si familière. Des images se succédaient et traversaient lespace et le temps, défilant devant mes yeux. Je pouvais les fixer sereinement. Chacune dentre elles résonnait avec force dans mon âme. Je vis distinctement, se rejouer une scène de mon passé, le plus surprenant fût cette impression que le lieu,les personnes et les émotions... Je ne sais pas... Comment vous dire... Tout avait lair si vivant. Je visionnais un film. Mais pas nimporte quel film, mon film, le film de ma vie que par magie, un archiviste inconnu aurait conservé dans ses annales. Cest à ce moment là que je pris peur. Elle dût le sentir car cest aussi à ce moment là quelle saisit ma main avec une tendresse dont mon coeur ignorait lexistence. Alors que je me raidissais, le simple contact de sa main, qui était bien plus que ça, autre chose... A bien y réfléchir, cela vous paraîtra surement surréaliste, mais il me semblait faire face à la Mère Universelle. Portait elle tous les enfants du monde en elle ? Jétais secoué... Je riais, je pleurais. Rien navait de sens. Tout semblait parfait cependant. La vie réelle telle que je la concevais frémissait face à moi, pareille à une image brouillée lorsque vous essayez de trouver le bon canal pour cette fichue télé. Vertigineuse chute. Vertigineuse ascension. Je me souviens avoir été propulsé dans une lumière blanche et mêtre écroulé de fatigue dans les bras dune sirène... samir,
Posted on: Fri, 08 Nov 2013 09:01:14 +0000

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