Je refuse l’idée que l’on puisse léguer un chaos, sinon prévisible, aux générations futures. Je suis convaincu que l’accès aux ressources naturelles, non renouvelables et renouvelables, comme leurs valorisations peuvent emprunter des voies plus modernes, plus équitables, plus responsables dans le sens du développement durable. Cette orientation se décline pour le moment en on‐shore et off‐shore pour la transformation des minerais saprolitiques et elle prévoit, le moment venu, celle des latérites non valorisées en Nouvelle Calédonie, dont la transformation off‐shore fait l’objet de discussions en cours avec le métallurgiste chinois, Jinchuan. Ainsi la Nouvelle Calédonie pourra systématiquement optimiser la valorisation de sa ressource nickel on‐shore jusqu’au partage des retombées de la transformation métallurgique off‐shore et s’assurer ainsi de retours substantiels de valeur ajoutée à l’économie calédonienne. Les conditions d’exploitation de cette ressource non renouvelable, le nickel, doivent être maitrisées, d’une part pour ne pas obérer les capacités futures en détruisant notre richesse en biodiversité marine et terrestre, et d’autre part, et avant que ne s’épuise cette ressource nickel, pour que les retombées de son exploitation puissent servir et dès maintenant, à produire et développer de la valeur ajoutée à partir de cette biodiversité naturelle dont dépendent déjà, je le rappelle ici, les conditions d’existence de la majorité des populations du nord et notamment celles des communes non minières de notre Pays. C’est la posture que je défends non seulement pour le nord, mais que je propose aussi à mes collègues de la Nouvelle Calédonie parce que je refuse l’idée que l’on puisse léguer un chaos, sinon prévisible, aux générations futures. Il y a malheureusement des populations quelque part dans le pacifique comme à NAURU, qui savent et vivent au quotidien, ce à quoi je fais allusion. Si cette stratégie passe par la maîtrise de la ressource nickel, et de façon générale de toutes les ressources naturelles, elle passe également par les opportunités que nous offrent les mutations industrielles, les évolutions technologiques, l’état des ressources mondiales, les conditions d’accès à ces ressources, et de façon générale par une adaptation à un marché du nickel qui commande l’offre par une demande, qui désormais est tractée par les besoins des économies en forte croissance en Asie, et notamment en chine. Il y a évidemment des menaces mais chacun est à sa place. Paul Néaoutyne, Président de la Province Nord 5ème Conférence Nickel, Nouméa les 01‐05 juillet 2013
Posted on: Thu, 04 Jul 2013 07:31:10 +0000
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