Jusquà la mort. Dans tes yeux je voyais locéan, Des - TopicsExpress



          

Jusquà la mort. Dans tes yeux je voyais locéan, Des étincelles loin du néant. Ta peau si douce et ton rire moqueur, Ont de suite fait chavirer mon cœur. Jaimais nos valses au milieu des parterres, Ainsi que ce pendentif que tu mavais offert. Jen possédais la moitié, tu avais lautre, Et les assembler faisait dun mien un nôtre. Mais ce jour là, où les verres ont volés, Je nai pas su te rattraper. Très rapidement ta valise a été remplie, Et tout aussi vite tu es parti. Jai couru longtemps sous la pluie, Priant pour réussir à tarrêter. Et malgré mes gestes et mes cris, Tu nas fait quaccélérer. Je tai attendu, bien des années, Caressant chaque matin le draps de soie sur lequel autrefois tu étais couché. Devant la fenêtre jétais assise, Et patiemment jespérais que tu oublies ces sottises. Pourquoi es-tu parti ? Pourquoi mas-tu abandonnée ? Fallait-il que je te supplie ? Pour que rupture redevienne éternité ? Mes repas étaient si longs. Je plaçais tes couverts à leur place habituelle, À la fin, même propres, jen faisais la vaisselle. Je tournais en rond. Le jour où jai compris que tu ne reviendrais pas, Jai voulu tout changer. Après avoir coupé mes cheveux au plus ras, Je les ai teint dune couleur bleutée. Et sur la piste de danse, Plus rien ne matteignait. Je réfléchissais en silence, Dans la plus profonde obscurité. Quand je suis sortie du bâtiment délabré, Jai entendu des hurlements. Cest alors que jai vu se faire frapper cette enfant, Et que, main sur mon pendentif, je me suis décidée. Je me suis rapprochée. En quelques secondes déjà lagresseur mavait repérée. La jeune fille en a profité pour senfuir, Et les sirènes pressaient lhomme qui certainement voulait en finir. Jaurais pu crier, Partir en courant, Mais jattendais, Cétait lheure de mon jugement. Quand jai senti la balle transpercer mon corps, Une vague de chaleur ma traversée. Il faisait pourtant si froid dehors, La neige commençait lentement à tomber. Il sest penché sur moi, Et a arraché ma chaîne. Après inspection, il la jeté sans trop de peine. Lor pour une prochaine fois. La neige recouvrait les rues. Jai attrapé mon pendentif gisant sur le sol, Et je lai serré autant que jai pu. Je trouvais presque la situation drôle. Des lumières rouges et blanches mont dun coup éblouies, Je me suis sentie transportée, comme sur un nuage. Jai fermé les yeux et jai souri, Cest la première fois que je ne pensais plus à tourner la page. Horrible était le bruit de toutes ces machines. Son aigu et perçant comme la pointe dune mine. Jentendais et voyais tout, mais je narrivais pas à réagir, Sans toi, ça ne pouvait être pire. Mais javais juré que ma fin serait près de toi, donc je tattendais. Cest à tes côtés que je voulais accomplir ma destinée, À tes côtés que je voulais enterrer notre romance. Mon sommeil éternel ne pouvait commencer sans ta présence. Cest alors quen courant tu es arrivé, Les larmes faisaient briller le beau marron de tes yeux. Pas une seconde tu as hésité, Tu tes mis près de moi et tu as replacé mes cheveux. Tu as vu ce que javais dans la main. Et, quand tu as assemblé les moitiés de cœur de nos pendentifs, Tu imaginais ta vie si tu avais pris un autre chemin. Je tai dun coup trouvé adorable, mais si naïf. Quand le moniteur na plus affiché quune courbe rectiligne, Tu as crié, appelant les infirmières car mon cœur ne battait plus. Le son perçant de lappareil résonnait en toi, comme des rimes. Cétait trop tard. Tu vois, je tai attendu. Auteur Inconnu....
Posted on: Sun, 10 Nov 2013 12:26:52 +0000

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