LA FRANCE LIBRE ET EGAL ???????????? Lundi 28 octobre, une - TopicsExpress



          

LA FRANCE LIBRE ET EGAL ???????????? Lundi 28 octobre, une femme musulmane voilée que nous appellerons Amandine a été violemment agressée à Troyes. La scène s’est déroulée dans le magasin Leader Price dans le quartier Jules Guesdes à Troyes, en début d’après-midi. Alors qu’elle faisait ses courses, Amandine a été abordée par deux femmes d’une quarantaine d’années, qui l’ont ensuite agressée physiquement. Elle témoigne pour Ajib.fr. AJIB.fr : « A quelle heure s’est déroulée votre agression ? Amandine : Cela s’est passé à 12h40. AJIB.fr : Y avait-t-il beaucoup de clients dans le supermarché ? Amandine : Oui, il y avait quelques clients. Certains sont d’ailleurs intervenus pendant l’altercation. Il y avait huit à dix témoins je pense, dont certains ont vu toute l’altercation. AJIB.fr : Pourriez-vous décrire l’agression : comment les deux femmes vous ont abordée ? Amandine : Je choisissais un article dans un rayon quand une des femmes se mit à compter mes enfants « Un, deux trois, quatre… Au bout du sixième, le septième est gratuit ». Elle faisait des remarques déplacées sur mes quatre enfants. Je lui ai donc demandé si elle s’adressait à moi. Elle m’a répondu : « Oui ! Et vous savez que le niqab est interdit en France ? ». Je lui ai donc dit que je le savais et que s’il y avait un problème, elle n’avait qu’à contacter la police. Puis, elle s’est mise à faire des remarques sur ma couleur de peau en me disant « Ici on est en France ». Je lui ai répondu que j’étais française mais elle m’a dit « On ne dirait pas vu ta couleur ». C’est alors que la deuxième femme, sa sœur, qui ne disait rien jusqu’à présent, s’est mise à me parler et à me pousser en arrière. Elle a arraché mon niqab, je me suis interposé. S’en est suivi une bataille violente entre elle et moi. Folle de rage, l’autre femme (sa sœur) s’est acharnée sur moi, et je me suis battue avec elles. Nous sommes à moitié tombées dans le rayonnage des produits fromagers. Étant donné que les gens étaient au dessus de moi en essayant de nous séparer, j’étais à la merci d’une des femmes qui me martelait de coups de poings pour me faire lâcher les cheveux de sa sœur. Elle hurlait « lâche ma sœur ». AJIB.fr : Vous avez-reçu des coups ? Avez-vous été blessée ? Amandine : Oui, j’ai reçu de nombreux coups au visage, j’ai eu des hématomes à la tempe gauche, des coupures aux mains. L’une des femmes était imposante physiquement et c’est elle qui m’a fait le plus mal. C’était la plus violente des deux. Elles étaient à deux sur moi pour m’enlever mon niqab. AJIB.fr : Elles vous ont arraché votre niqab ? Amandine : Oui, mon niqab est parti, mon jilbab un peu enlevé, on voyait mes cheveux… Je m’en suis rendue compte après… Les femmes ont essayé d’arracher mon jilbab et ont réussi à me tirer les cheveux car ce dernier était défait. AJIB.fr : Étiez-vous accompagnée ? Amandine : Oui, heureusement, deux amies étaient présentes. Elles sont mineures mais leur mère a accepté qu’elles témoignent en ma faveur. AJIB.fr : A quel moment les clients sont intervenus ? Amandine : Je ne sais pas exactement, j’avais l’impression que cela durait une éternité. Mais j’ai l’impression que l’altercation s’est déroulée en deux parties : une première partie où seule la première femme m’agressait et une deuxième partie dans laquelle sa sœur est intervenue. C’est dans cette deuxième partie que les clients sont intervenus. Nous avons été séparées une première fois par des clients et le personnel, puis comme j’étais partiellement déshabillée devant les hommes et dans un état de colère extrême, je me suis défendue. Je voudrai ajouter surtout qu’un musulman a physiquement pris ma défense, et bien qu’il veuille faire preuve de neutralité, il a témoigné de façon juste en ma faveur. Je tiens à le remercier, qu’Allah le récompense. AJIB.fr : Amine ! Et ensuite, qui a contacté la police et l’ambulance ? Amandine : Justement, le comble c’est que les deux femmes ont demandé à ce qu’on appelle la police comme si elles étaient les victimes ! Le directeur du supermarché a contacté la police. Une fois que la police est venue, ils ont constaté que j’étais blessée et ont donc appelé une ambulance. Le brancardier m’a demandé de retirer mon jilbab trois fois en criant à la laïcité alors que j’étais en droit de le porter. Je suis allée à l’hôpital, ça a duré longtemps. Le médecin ne m’a même pas examinée, il a juste regardé mon visage et mes mains mais pas de radios des endroits blessés et il m’a donné trois jours d’ITT. Je n’ai pas eu l’impression d’avoir été prise au sérieux là bas. Alors que les deux femmes ont eu le droit à un brancard, un collier cervical, j’ai eu l’impression que l’hôpital n’était pas neutre. Bien que j’étais prise de malaise, tremblante, ensanglantée et en larmes, la même équipe ambulancière n’a pas pris les mêmes précautions avec moi et m’a transportée assise sur une chaise. Ils ne m’ont apportée aucun soin et ont attribué mon 7 de tension et pouls hyper élevé à un problème de piles dans le tensiomètre. J’ai été traitée comme un agresseur et elles comme les victimes. Et ce n’est que le soir que je suis allée porter plainte. AJIB.fr : Comment s’est déroulé le dépôt de plainte ? Amandine : Il y avait une autre équipe que celle venue sur les lieux de l’agression. Je suis tombée sur une policière qui m’a clairement dit qu’il fallait que j’évite de provoquer avec mon niqab. Si je ne l’avais pas fait, cela ne serait pas arrivé… J’ai répondu en disant que je savais ce qu’il en était de la loi mais que les deux femmes n’avaient pas à se faire justice elles-mêmes. C’est à la police de régler ça. AJIB.fr : Les deux femmes vont donc être jugées prochainement incha Allah ? Amandine : Oui mais justement, nous avons été accusées de « violence réciproque » donc je serai jugée également… J’ai l’impression que je ne suis pas considérée comme la victime dans cette histoire. AJIB.fr : Vos enfants ont assisté à la scène. Sont-ils jeunes ? Amandine : La plus âgée a cinq ans et demi et le plus jeune a deux ans. AJIB.fr : Une question un peu globale mais, comment vous sentez-vous ? Amandine : Physiquement, c’est pire qu’hier car j’ai des courbatures… Psychologiquement c’est difficile car je me dis que si ça avait été une femme non voilée, les agresseurs seraient allés en garde à vue directement, alors que là, ils minimisent les faits car je porte le niqab donc je suis fautive. Je me sens impuissante la dessus. Le fait de porter le niqab est un délit moins grave que d’agresser quelqu’un physiquement. Ce qui m’a également touchée c’est que la policière qui m’a reçue était musulmane, elle me l’a dit. J’ai peur qu’on retourne la situation en faveur des deux femmes… AJIB.fr : Enfin, voulez-vous ajouter quelque chose ? Amandine : Oui, en tant que femme musulmane, on ne doit pas se laisser faire. Parfois on est obligé de préserver son honneur, ne pas baisser la tête et faire comme si on n’avait pas entendu. Plus on se laisse faire et plus on nous marche dessus, surtout nous les femmes. Je ne regrette pas de m’être défendue. Mes enfants n’étaient qu’un prétexte pour me provoquer. Et j’ai porté plainte parce qu’elles ont elles-mêmes porté plainte… Même si je me suis défendue, je reste la victime, car ce sont elles qui m’ont prise à partie et qui ont engagé le conflit physiquement en premier. Ce qui m’est arrivée est une agression. AJIB.fr souhaite beaucoup de courage et de patience à cette sœur ainsi qu’à ses proches afin de faire face à cette épreuve. Incha Allah les coupables auront ce qu’elles méritent…. #LaGalsen
Posted on: Tue, 05 Nov 2013 16:22:34 +0000

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