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LA MONTÉE FULGURANTE DES JEUNES LEADERS SONNE-T-ELLE LE GLAS DU VIEUX SYSTÈME POLITIQUE CENTRAFRICAIN ? Le système politique Centrafricain peut être définit comme un ensemble organisé de principes, de moyens tendant à gouverner notre État. Dans ce type de système politique, le pouvoir est exercé par le parti au pouvoir qui n’est rien d’autre qu’un instrument de propagande et d’imposition des politiques perfides. Mis en place après la mort de notre président fondateur, feu Barthélémy BOGANDA ce système politique a eu suffisamment le temps de prouver ce dont il est capable. Après plus de soixante ans d’expérience politique, le bilan est globalement négatif, et l’avenir n’est pas prometteur pour le Centrafricain. Le système politique Centrafricain a encouragé la médiocrité politique, la cupidité et la conquête du pouvoir par les armes. Sur six présidents qui ont dirigé notre pays, cinq ont pris le pouvoir par des voies non démocratiques dont quatre coups d’état (1966, 1979, 1981,2003et 2013). Récemment, sur le plateau de l’émission « le débat africain » de la Radio France Internationale (RFI), certains ténors de notre classe politique ont endossé la responsabilité des différentes crises que notre pays a connues, preuve que notre système politique est incapable d’œuvrer pour le bonheur du Centrafricain. Le clientéliste a amené le peuple à se désintéresser de la politique et à considérer les leaders politiques comme des marchands d’illusion. En outre, la transhumance politique a jeté le discrédit sur nos leaders politiques et amené les jeunes à penser que faire de l’opposition dans un cadre légal c’est signer un contrat à durée indéterminé avec la pauvreté et le chômage. Le peuple tourne de plus en plus le dos à la politique ou pratique tout simplement la « mangecratie » (« té ka mo tè gué ». Ainsi, le tribalisme est devenu un facteur essentiel du choix du président de la République et des représentants du peuple, faisant de notre pays le pays de « ti mo si ». Face à cette situation, il y a un sentiment de rejet de figures de proues de notre classe politique ou un ressentiment pour les partis politiques issu du vieux système politique qui gagne progressivement du terrain. La jeunesse meurtrie réclame de plus en plus la rupture avec le système politique grabataire, et milite pour l’émergence d’une nouvelle classe politique. Comme a dit Émile LITTRE, « La révolution est une transition entre un ordre ancien qui tombe en ruine et un ordre nouveau qui se fonde ». L’ordre ancien c’est-a-dire le vieux système politique est en chute libre, provoquant ainsi la montée fulgurante d’une nouvelle génération des hommes politique ou des leaders qui veulent fonder un ordre nouveau. Raison pour laquelle les jeunes leaders qui ont claqué la porte du vieux système politique Centrafricain tout en présentant un nouveau visage charme de plus en plus la jeunesse. Ils sont nombreux, ces jeunes leaders dans le starting-block, prêts pour la future présidentielle. A l’instar de l’ex-premier Ministre Anicet George DOLOGUELE qui a fait une sortie médiatique concluante sur la Radio France Internationale, en annonçant la création d’un nouveau parti politique dans un avenir proche, d’autres jeunes leaders se préparent aussi en silence et attends faire des révélations dans les jours à venir. Cependant, la jeunesse sur laquelle repose l’avenir de la nation doit mûrir sa réflexion avant de choisir son candidat afin de ne pas commettre les mêmes erreurs du passé. Nous devons bannir le tribalisme et élaborer de bons critères de choix. En réalité, notre pays a besoin d’un dirigeant qui : - A partir de ses aptitudes humaines et intellectuelles peut amener le peuple à avoir une vision patriotique et à avoir la détermination dans l’accomplissement du service envers la nation ; - Dispose les qualités techniques et humaines permettant d’entrainer les partenaires au développement ainsi que le peuple dans son aventure politique ; - Peut faire du pouvoir un instrument qui permet de traduire l’intention en réalité et de faire du leadership l’usage judicieux de ce pouvoir ; - Peut tout le temps scruter et questionner l’avenir pour anticiper sur le futur grâce à une bonne planification stratégique voire opérationnelle ; - Sait donner l’impulsion nécessaire pour que le pays utilise au maximum les capacités dont elle regorge. Il s’agit de l’impulsion à donner aux travailleurs et aux paysans afin qu’ils soient stimuler et motiver pour atteindre les objectifs fixés ; - Peut faire du parti politique le lieu où l’on forme les politiciens de demain servant loyauté leur pays ; - Enfin, peut redonner à la patrie tout son lustre et de réparer la machine étatique en panne. En effet, le compte à rebours de notre vieux système politique touche à sa fin. Il est donc nécessaire de faire une convergence des initiatives et des efforts en vu de faire la promotion d’une nouvelle classe politique tout en assurant une transition sans heurts pouvant faire de la Centrafrique un pays prospère où il fait bon vivre. Rien n’est impossible, car « ce n’est pas parce que les choses sont difficile que nous n’osons pas, mais c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles », disait Shakespeare. La jeunesse doit œuvrer pour fonder un ordre nouveau construit dans le calme et la paix sur la justice et la solidarité. Donatien Patrick MBOLIGBE ISSAPA
Posted on: Fri, 05 Jul 2013 17:42:07 +0000

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