LA SOLENNITE DU CHRIST ROI DE L’UNIVERS HISTOIRE D’UN ROI DEROUTANT Quel est ce jour beau, lumineux et inoubliable ! Quel est ce jour où ciel et terre unissent leur voix pour clamer l’hymne de la paix et de la réconciliation retrouvée ! Quel est ce jour où l’humanité entière comme le lys des champs avec une beauté indescriptible se permet de jubiler jusqu’à être ivre de joie ! Ce jour n’est rien d’autre que le jour de la reconnaissance officielle et solennelle du roi des rois, celui devant qui tout genou fléchit au ciel , sur terre et aux enfers; Il est l’éternel, le saint, il vient et il est déjà là avec nous ; il se nomme… « Jésus de Nazareth, le Christ Roi de l’univers ». Le terme ‘’roi’’ est lié à la genèse de l’humanité. Le monde a toujours connu des rois, des chefs, des responsables, ceux qui par leur génie créateur coordonne et insuffle un dynamisme aux activités du peuple dont ils ont la charge ; ils donnent par conséquent une âme et garantissent la sécurité, la paix, la prospérité de leur peuple. C’est pourquoi, leur choix est souvent l’affaire des citoyens du moins visiblement car c’est Dieu lui-même qui opère son choix pour le bien de ses enfants. La première lecture ( 2 Sam 5,1-3) de ce jour en est un cadre plausible. En effet, toutes les tribus d’Israël se réunissent autour de David à Hébron pour le convaincre d’être leur roi ; de fait, David a des qualités indéniables reconnues par tous ; il est non seulement du même sang que les juifs mais aussi, il est surtout un guerrier. Cette qualité milite en sa faveur ; mais à dire vrai, cette démarche du peuple n’est en réalité que la partie visible de l’iceberg de décision : c’est Dieu qui au fond a dit à David : « tu seras le pasteur d’Israël mon peuple, tu seras le chef d’Israël ». C’est clair et définitif ; le choix du chef, du roi est l’apanage exclusif du Dieu vivant. Et deux réalités démontrent que le roi ou le chef est accepté par le peuple : une alliance se fait entre le roi ou le chef et le peuple d’une part et d’autre part le peuple donne l’onction au nom de Dieu au roi ou au chef. Il consacre officiellement le roi, l’installe ainsi dans toutes ses fonctions. Il lui donne tout le pouvoir ; chaque citoyen confie sa destinée au roi ; c’est la volonté de puissance en vogue chez les philosophes. A partir de ce moment, le roi gagne, et en puissance, et en autorité, puisqu’il est l’émanation directe du peuple. Il est là non pour lui-même, non pour sa famille mais plutôt pour son peuple ; David le roi selon le cœur de Dieu a tout mis en œuvre pour le bien-être de ses concitoyens. Divisé par des conflits de région, il a su contenir des divergences, des remous pour bâtir un peuple fort physiquement et spirituellement. Sous le règne de David, le peuple nonobstant les aléas divergents internes a montré un visage soudé, uni et s’est inscrit indubitablement dans la ligne de la paix. Cependant, David fut un roi limité, pécheur ; c’est pourquoi, Dieu voulant conduire son peuple à son accomplissement, décide au moment opportun de faire venir le roi éternel, le roi non à la manière des hommes mais un roi à la manière de Dieu. Il s’appelle Jésus. Ses attitudes intriguent le sens commun, déboussolent même, c’est un roi pas comme les autres ; il se laisse humilier, flageller ; il n’a pas de palais, pas de soldats, il ne va pas en guerre, il ne conquiert pas de territoire ; il est toujours avec son peuple, le nourrit du pain quotidien, le soigne, le console, le délivre de l’emprise du diable. Le comble, Jésus est un roi qui se laisse crucifier : il meurt sur le bois de la honte. Il devient donc la honte pour que ses amis deviennent l’honneur, bénéficient de la bénédiction. A son égard, le malfaiteur dit : n’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi, toi-même et nous avec! Et le baron de confesser davantage la royauté du Christ :… Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton règne. Il n’y a aucun doute, Jésus est roi et sa royauté dame le pion à toutes les royautés mondaines. Bien-aimés ! La célébration de la Royauté du Christ, Roi de l’univers est la confirmation de l’amour de Dieu pour les hommes. En effet, Dieu a toujours voulu le bonheur des hommes. En mettant au grand jour les attributs de son Fils, son humilité légendaire et éternelle, sa philanthropie divine et en se pliant aux exigences de l’amour, Dieu accepte le martyr de Jésus. De cette façon, Jésus devient pour toutes les générations, le prototype du don de soi, l’image tangible du roi-serviteur et la voix expressive et éloquente des ‘’anawin’’ de Dieu son Père. Il est tout donné à Dieu et tout tourné vers les hommes ses frères. Et nous ! Qui servons-nous et vers qui sommes-nous tournés ? Si nos dirigeants politiques, administratifs, militaires de notre chère Afrique, de notre bien-aimée Côte d’Ivoire, pouvaient en ce jour expérimenter l’amour, la joie que l’on tire lorsqu’on sert avec abnégation son peuple. Si Chacun de nous pouvait manifester un orgueil positif en attendant des propos du genre : Afrique des malheurs, des guerres, des détournements, de la famine, Afrique de la mauvaise foi, bref Afrique de la misère… Oui bien-aimés ! Jésus, le roi-serviteur dit: je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. Que disons-nous à notre tour quand les destinées d’un Etat, d’une administration, d’un foyer, d’une paroisse… nous sont confiées? Reprenons-nous les paroles de Jésus ou apprenons-nous à inventer notre propre langage : je suis venu et je serai toujours là pour me servir pour que je sois seul dans l’abondance ou encore laissez les pauvres, ils doivent nous servir ? De plus, quand Jésus affirme : « venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi je vous donnerai le repos, ou encore Père, pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ; ou même encore c’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples. » Ici encore, que disons-nous à notre tour ? Comme rois et reine savons-nous manifester une compassion à un concitoyen qui en a besoin, sommes-nous habitués à pardonner ? Ou aimons-nous vraiment nos concitoyens ? Pourquoi voulons-nous être rois, chef… ? Est-ce pour gruger le peuple, le vendre à vil prix à des marchands d’illusion, à des loups rapaces ? Est-ce pour séquestrer le peuple et le disperser comme un lion affamé ? Apprenons la bonne attitude auprès du Roi-Serviteur ; Jésus a dit, Jésus a réalisé ce qu’il a dit et c’est pourquoi sa royauté ne souffre d’aucune irrégularité : il est le roi qu’il faut au monde. Bien-aimé (e) ! Tu es roi de par ton baptême ; dans ton service, au foyer, au quartier, à l’Eglise, dans ta commune, tu es roi, par conséquent tes agissements, tes pouvoirs de décision, devraient pourvoir hisser tes collaborateurs, ton mari ou ta femme, tes enfants, tes voisins, les malades physiques, les nécessiteux…. à parvenir à la stature des hommes aimés, libres, prospères, priant Dieu avec zèle. C’est là, à ce carrefour commun que le Christ roi de l’Univers attend chaque fils de la lumière ! C’est un combat, c’est un défi vital à relever si nous voulons que notre Afrique, notre pays la Côte d’ivoire, notre Eglise entière renaisse de ses cendres comme le Phoenix. Oui, nous deviendrons forts, prospères et unis à Dieu par le Christ Roi de l’univers si notre conviction d’être meilleur, d’être serviteur au lieu d’être servi et avilir les autres, prend forme petitement mais efficacement dans notre vie ; nous deviendrons plus forts quand nous comprendrons clairement que le pouvoir vient de Dieu et il le donne à celui ou celle qui a les aptitudes de David et surtout à celui ou celle qui compte entrer dans la sphère du Christ roi-serviteur. PRIONS : « …Donne-nous des responsables politiques pénétrés de l’Esprit Saint. Touche le cœur de tous et de chacun. Révèle à tous ton Esprit et qu’ils acceptent de mettre fin à la misère et la souffrance de leurs frères et sœurs. Bénis et protège tous les habitants de ce pays ! Révèle-nous ton amour et ta vérité! Donne-nous la sérénité du cœur ! Donne-nous ta paix. En union avec la Vierge Marie, Notre Dame de la paix, nous te supplions, au nom de Jésus-Christ roi de l’Univers et prince de la paix, qui règne avec toi dans l’unité du Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen ! » ABBE JULES FEGBO Optimiste pour le Bonheur de l’Africain [email protected] 49261358
Posted on: Sat, 23 Nov 2013 20:00:32 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015