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LE NÉOCOLONIALISME ÉCONOMIQUE FRANÇAIS EN AFRIQUE Si les années soixante-dix ont été celles de la montée impétueuse de la dette, celles des années quatre-vingt et surtout des années quatre-vingt-dix ont été celles de l’envol des investissements directs à l’étranger (IDE) pour des acquisitions et des fusions à l’échelle internationale. Ce mouvement a traduit la mondialisation et la constitution d’un marché mondial. Certes, l’essentiel des investissements directs est allé des pays développés vers d’autres pays développés. Près de 3/4 des investissements directs à l’étranger des pays les plus riches de l’OCDE sont allés vers cette même zone économique. Un peu plus des tiers des investissements directs français sont allés vers les pays européens afin de constituer des unités économiques de taille mondiale. L’Union monétaire européenne a bien des effets majeurs sur la stratégie du capitalisme français. Cependant, les grandes sociétés transnationales et les États occidentaux ont aussi largement profité des plans d’ajustement structurels imposés par le FMI à près d’une centaine de pays en développement. Ces PAS se sont soldés par des privatisations massives, ouvrant la porte à une grande braderie, dont les multinationales ont largement bénéficié. Les grandes firmes françaises ont pris une part significative du gâteau. La France est devenue un des principaux investisseurs directs à l’étranger. L’exemple de la Côte d’Ivoire dans l’Afrique de la Zone franc est également édifiant. À la faveur des plans d’ajustement imposés à ce pays, les privatisations ont profité en priorité à la France qui a investi d’abord dans le secteur des télécommunications, de l’énergie, des transports et de l’agro-industrie. Au cours de la période 1996-2000, les capitaux français représentaient 23 % des demandes d’agrément à l’investissement derrière les capitaux ivoiriens (52 %), et près de 50 % de l’ensemble de demande d’agrément étrangères. Bouygues est actionnaire de la Compagnie ivoirienne d’électricité et la Société des Eaux de Côte d’Ivoire. Les banques françaises (Société générale, Crédit Lyonnais, BNP Paribas) sont dominantes sur le marché avec leurs filiales. Total possède 25 % de la Société ivoirienne de raffinage. France télécom est devenue, avec le rachat de Citelcom et la création de la Société ivoirienne de mobiles, l’opérateur majeur en télécommunications de la République de Côte d’Ivoire.
Posted on: Wed, 19 Jun 2013 11:13:02 +0000

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