LECTURES 17 (ter) Philippe-Paul de Ségur Histoire de Napoléon - TopicsExpress



          

LECTURES 17 (ter) Philippe-Paul de Ségur Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l’année 1812 (Tome 2) « Au milieu de richesses qui n’appartenaient plus à personne, prêtes à être consumées et se perdant au milieu des cendres, on se trouva placé dans une position toute nouvelle, où le bien et le mal étaient confondus et pour laquelle il n’y avait point de règle tracée. » « Quelques écrivains, et des Français même, ont fouillé ces décombres pour y trouver les traces de quelques excès qui purent y être commis. Il y en eut peu. Le plupart des nôtres se montrèrent généreux pour le petit nombre d’habitants et le grand nombre d’ennemis qu’ils rencontrèrent. Mais qu’il y ait eu, dans les premiers moments, quelque emportement dans le pillage, cela doit-il étonner d’une armée exaspérée par de si grands besoins, si souffrante et composée de tant de nations. » « Son génie (Napoléon) a d’ailleurs cette grande faculté qui consiste à interrompre sa plus grande préoccupation quand il lui plaît, soit pour en changer, soit même pour se reposer, car la volonté en lui surpasse l’imagination. En cela, il règne sur lui-même autant que sur les autres. » « Pendant cette halte, on vit une action atroce. Plusieurs blessés venaient d’être placés sur des charrettes de vivandiers. Ces misérables, dont le butin de Moscou surchargeait les voitures, ne reçurent qu’en murmurant ce nouveau poids. On les contraignit à l’accepter. Ils se turent mais à peine furent-ils en marche qu’ils se ralentirent. Ils se laissèrent dépasser par leurs colonnes et alors, profitant d’un instant de solitude, ils jetèrent dans des fossés tous ces infortunés confiés à leurs soins. Un seul survécut assez pour être recueilli par les premières voitures qui passèrent : c’était un général. »
Posted on: Tue, 23 Jul 2013 08:57:08 +0000

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