La DPJ et ses mécanismes ont un urgent besoin de réformes. (Source : pinterest) Comment en arrive-t-on à inventer une mise en scène violente, un « épisode de colère isolé » qui n’a jamais eu lieu ? Et comment peut-on mépriser ainsi la parole et le témoignage de parents qui cherchent à comprendre, qui ne souhaitent rien d’autre que le bonheur de leur enfant ? Je comprends que la maltraitance existe, qu’il faut la condamner, la combattre et la juger. Mais l’inventer ? Ça va trop loin. J’écoutais le reportage et j’ai découvert le Dr Alain Sirard, l’imminence grise derrière ces diagnostiques erronés. Je le regardais et tout ce que je pouvais voir était un robot dépourvu de toute émotion. Aucune empathie, aucune écoute ou compréhension, le cavalier noir venu rendre le jugement apocalyptique. Les témoignages entendus m’ont poussé à me demander comment un être aussi froid pouvait être appelé à jouer un rôle si important dans ce genre de situation. Je suis moi-même parent. J’ai deux filles qui grandissent et débordent d’énergie, deux petites tornades qui, au fil du temps, ont vécu des accidents, se sont fait des bobos, des blessures ici et là. Je n’ose imaginer ma réaction si, à l’hôpital Ste-Justine ou ailleurs, on m’avait accusé de maltraitance à l’endroit des mes deux petites. Je ne pense pas que j’aurais eu la patience et la compréhension des couples qui ont témoigné dans ce reportage. J’aurais été furieux, en colère, j’aurais remué mers et mondes pour remettre la DPJ et son pseudo-expert à leur place. Et du coup, j’aurais assurément perdu beaucoup plus que je n’aurais gagné. Ce système sensé faire le bien doit être revu et réformé, et rapidement. Nous avons vu et entendu hier cinq causes scandaleuses. Mais combien d’autres parents ont souffert et été brimés par ce système honteux ? Combien de vies d’enfants ont été perturbées durablement par cette recherche du coupable à tout prix ? Je laisserai ici le dernier mot au Dr Julien dont je partage entièrement le plaidoyer. « Il nous faut rapidement un mécanisme neutre, souple et intermédiaire auquel les familles peuvent faire appel lorsqu’elles se trouvent dans les situations que nous illustre ce reportage d’Enquête. L’intégrité des familles et le bien-être des enfants ne peuvent pas être compromis à partir de jugements rapides ou de la recherche de coupables à tout prix, sans discernement. Rappelons-nous qu’en médecine, on guérit parfois, on soulage un peu, mais surtout, on peut faire une grosse différence par notre humanité. » Et vous chers lecteurs, êtes-vous aussi scandalisés que je le suis devant ces dérapages complètement inexcusables de la DPJ et des médecins qu’elle choisit de croire ? Quelle aurait été votre réaction si vous vous étiez retrouvés dans la position des parents entendus dans le reportage ?
Posted on: Sat, 23 Nov 2013 21:20:07 +0000
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