La Forêt s’embrase, Alpha se pavane à l’étranger ! L’on - TopicsExpress



          

La Forêt s’embrase, Alpha se pavane à l’étranger ! L’on se croirait dans un film de guerre au scénario pourri. Le président de la République, Professeur Alpha Condé, s’est envolé ce matin pour Abuja au Nigéria où il prendra part, précise le communiqué de la présidence qui annonce le coup de massue, au 43ème sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Pendant ce temps, la Guinée, le pays qu’il a juré de défendre et de protéger le 7 novembre 2010, brûle! Une situation qui aurait contraint tout dirigeant responsable à écourter un voyage à l’étranger pour instituer une cellule de crise afin de ramener le calme. La Forêt brûle Depuis 72 heures, c’est presque toute la région de la Guinée forestière qui est à feu et à sang: assassinats, vendetta, lynchages, incendies volontaires, immolation par le feu, destructions massives, expéditions punitives, etc. Les affrontements qui opposent à N’Zérékoré depuis dimanche soir les communautés Guerzé et Konianké ont viré au chaos généralisé. Selon un bilan officiel fourni ce mardi 16 juillet par le porte-parole du Gouvernement, Albert Damantang Camara, les affrontements ont fait 16 morts, 80 blessés et des dégâts matériels considérables. Ce mercredi en milieu de journée, des témoignages concordants font état d’un bilan beaucoup plus important: 38 personnes auraient été tuées (certaines brûlées vives ou égorgées) et plus de 100 blessés dont certains dans un état critique. La France, inquiète pour ses ressortissants, a publié un communié appelant les Français à s’abstenir de tout déplacement sur l’axe N’Zérékoré-Mancenta. Le conflit déclenché dimanche nuit à Koulé, village natal de Moussa Dadis Camara, ancien président de la junte militaire au pouvoir en 2009, s’est très rapidement propagé jusqu’à N’Zérékoré-ville situé à une quarantaine de kilomètres de Koulé. La mort d’un présumé voleur de l’ethnie Malinké, tué par un gardien de station-service, Guerzé, a mis le feu aux poudres. Les autorités locales, qui ont manifestement minimisé la situation au début, se sont retrouvées très rapidement dépassées par les évènements. Mardi en soirée, à quelques heures de son départ pour Abuja, le président Condé a, du bout des lèvres, condamné les « actes » de N’Zérékoré, promettant de rendre justice aux victimes. Il se serait aussi entretenu au téléphone avec le patriarche de N’Zérékoré, Molou Holamou Azaly Zogbélémou, blessé dans les affrontements et donné pour mort un moment. Pressé pour le sommet d’Abuja, il règle les détails de N’Zérékoré par téléphone. Pourtant, ni l’appel au calme présidentiel, ni l’intervention du patriarche Azaly, ni le couvre-feu instauré (18H-6H) n’ont ramené la paix dans les cités de N’Zérékoré et de Koulé. Pire, le conflit s’enlise et s’étend. La ville de Beyla, située à une centaine de kilomètres plus au Nord à la frontière avec la Côte d’Ivoire est affectée. On signale également des remous à Yomou. Deux inculpés pour ramener la paix ! Lundi, le pouvoir de Conakry a dépêché à N’Zérékoré, une délégation formée d’un attelage à faire pouffer de rire si la situation n’était pas si dramatique. Elle est composée du directeur de l’Agence nationale de lutte contre la drogue et le crime organisé, Moussa Tiegboro Camara, et du ministre chargé de la Sécurité présidentielle, Claude Pivi, alias « Coplan ». Ils sont censés ramener le calme dans la région par la grâce de ce qu’ils sont: le premier est Konianké, le second Guerzé. Là s’arrête la différence entre Tiegboro et Pivi. Ce qui unit ces deux officiers de l’armée guinéenne, c’est justement – et ironiquement – leur implication (avérée ou non) dans des actes de crime; notamment les massacres du 28 septembre 2009 au stade éponyme de Conakry. Tous deux sont inculpés par la justice guinéenne: Tiegboro le 1er février 2012, Pivi le 27 juin 2013. Tous les deux continuent à occuper de hautes fonctions dans l’administration guinéenne et même (la honte ne tue pas) à être investis de mission d’instauration de la paix! Les voyages de Condé sont couteux Le président Condé ne fait pas mieux. Pendant que son pays, plongé dans les ténèbres, est à feu à sang, il prend son avion pour aller tâter les lambris des palais d’Abuja au Nigéria. C’est devenu presque une tradition pour Alpha Condé; à chaque fois que le pays brûle il est ailleurs. À un moment l’opposition a dû se défaire de sa décision de ne pas manifester à l’absence du Chef de l’Etat, tant les leaders politiques se sont vite retrouvés déroutés par la quantité des voyages présidentiels. Pour nous rapporter quoi: L’eau courante ? Le courant électrique ? Des bonnes idées pour maintenir la paix? Que nenni! Le premier président de la Guinée démocratiquement élu dilapide plutôt l’argent de tous les Guinéens, y compris ceux qui s’entredéchirent en Guinée forestière, dans des voyages dispendieux. Sur la page 4 du N°1101 de l’hebdomadaire Le Lynx du 20 mai dernier, Karim Ismaël publie un échantillon de dépenses présidentielles aux montants hallucinants. On y apprend par exemple que le seul voyage du président Condé le 27 février 2013 pour le 42ème sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro, a couté un milliard huit cent soixante-huit millions de francs guinéens! Prêts pour la somme de tous les voyages présidentiels depuis 2010 ? A vos calculettes.
Posted on: Thu, 18 Jul 2013 06:38:50 +0000

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