La chronique de Jean-Pierre GORGES – Numéro 15 Quand - TopicsExpress



          

La chronique de Jean-Pierre GORGES – Numéro 15 Quand l’inventaire disqualifie les prétendants On l’a bien compris : les tenants du droit d’inventaire veulent dresser le procès de Nicolas Sarkozy. On les connaît, ils rêvent tous de 2017, pensent chaque matin aux Primaires de 2016 et veulent faire barrage au perdant de 2012. Leurs arguments ? Pour l’un, « le sort de la France et de l’UMP ne peuvent pas dépendre d’un homme providentiel. » Pour un autre, Nicolas a été battu « parce que nous n’avons pas été assez loin. » Et un troisième nous affirme que « Nicolas Sarkozy ne se représentera pas. » L’échec serait donc une sanction définitive, comme dans l’entreprise, comme dans la vraie vie que les français connaissent. Alors je vous dis chiche ! Car, vous, les prétendants, voulez nous faire oublier que vous avez été des ministres, voire le premier d’entre eux, et souvent pendant cinq ans. Vous êtes les mêmes qui aujourd’hui voulez supprimer les 35 heures, et qui nous expliquiez chaque mercredi en réunion du groupe parlementaire UMP pourquoi justement il ne fallait pas le faire. Et ceci est vrai dans presque tous les domaines, les déficits, la réforme fiscale, la compétitivité, l’agriculture, le logement social, le RSA, l’ouverture à gauche, l’Europe, les difficultés de la Justice, les échecs de la sécurité, etc, etc… Or, derrière chacune de ces politiques, il y avait bien un ministre, et même parfois plusieurs. La preuve encore, si aujourd’hui vous vous sentez le droit de parler, si les journalistes vous demandent votre avis, c’est bien parce que vous avez été ministres. Ce qui me gêne aujourd’hui, et pour tout dire ce qui me choque un peu, c’est que j’ai l’impression que vous n’avez rien appris. Tenez, vous vous moquez des socialistes en train de blablater sur la France de 2025, mais vous ne nous dites rien de ce que vous feriez si les électeurs nous rendaient leur confiance. Pourtant, vous parlez, chaque jour et à tout propos, comme si la crise que nous les français vivons datait de François Hollande, comme si elle n’était qu’un épisode à traverser, après lequel forcément reviendra le beau temps de la croissance, des promesses et des dépenses publiques. En un mot comme en cent, vous, les prétendants de l’UMP, vous vous comportez comme les socialistes de François Hollande. De Nicolas Sarkozy, vous entreprenez de faire un bouc-émissaire, pour mieux faire oublier que vous en avez tous été les ministres : c’était alors à qui serait le plus élogieux. Alors acceptez que nous vous regardions comme collectivement responsables de l’échec de 2012. Mesdames et messieurs les ci-devant ministres, la France n’appartient pas à des joueurs de poker qui attendraient tranquillement que le temps rebatte les cartes et qu’une nouvelle donne leur offre le carré d’as de la victoire. Le droit d’inventaire que vous réclamez je vous demande donc de bien vouloir vous l’appliquer à vous-même. Car pour l’heure, vos discours et vos petites phrases ne font que vous disqualifier aux yeux des français. Et nous avec, ce qui est un peu fort. Car même si tout ce que vous dites est vrai, vous ne l’avez pas fait quand, tous, vous étiez en capacité d’agir. La France et la crise exigent davantage. Et d’abord de dire ce que l’on fera devant les difficultés d’aujourd’hui. Et si j’ai le choix, je préférerai toujours faire confiance à un néophyte déterminé, aux idées claires, plutôt qu’à quelqu’un qui a reculé devant l’obstacle après nous avoir promis la « rupture ». Car la compétence s’apprend, pas le caractère. Jean-Pierre GORGES Député-Maire de Chartres
Posted on: Tue, 20 Aug 2013 20:36:32 +0000

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