La chronique quotidienne du député. « TOUT VA TRES BIEN, MADAME LA MARQUISE….. » S’il y a bien un registre sur lequel notre bon Président normal ne change pas, c’est bien celui de l’attentisme délibéré, doublé d’un culot bon enfant et mâtiné d’accents d’autorité. La méthode Coué revisitée en somme…… Tout cela pour continuer à ne jamais trancher et à toujours espérer la reprise, qui sera d’autant plus bienvenue qu’elle…viendra des autres. Mais, entre-temps, le danger s’approche de graves déchirements aux adducteurs, car, pour le grand écart, il n’y va pas de main morte ! C’est bien ainsi qu’est apparu hier François Hollande, qui semble ne pas vouloir se rendre compte que ses ficelles sont de plus en plus grosses et qu’elles ne trompent personne. Car nous savons bien « qu’après la pluie, vient le beau temps », que la crise aura une fin et que, sous l’impulsion des plus audacieux qui tireront rapidement leur épingle du jeu, l’économie mondiale va repartir sur des bases nouvelles et donc vers une nouvelle croissance. Car nous constatons bien que les Etats-Unis ont réagi et ont repris leur marche en avant, faite de modernisme et d’adaptation aux réalités, y compris avec un Président de gauche.... Et nous n’ignorons pas qu’il y a toujours eu un décalage de quelques années entre ce qui se passe outre-atlantique et l’effet positif que nous pouvons en tirer. Sauf que l’époque où nous pouvions attendre pour tirer nos marrons du feu est révolue et qu’en Europe, personne n’attend la France pour avancer avec elle si elle reste engluée dans ses schémas d’avant la crise et qu’elle ne renonce à aucune de ses erreurs dont elle vante si benoîtement les « mérites »…. Et c’est bien là que le discours présidentiel est d’une faiblesse affligeante. Puisque sa majorité politique repose sur le honteux deal avec les verts, qui met en péril nos atouts énergétiques et nous propulse vers le mur, il maintient le refus proprement imbécile de tout faire pour aller vers ce que suggère intelligemment Arnaud Montebourg au sujet des gaz de schiste. Pourquoi donc notre pays, si riche en talents et en capacité d’innovation technologique, ne réussirait-il pas à créer les conditions d’une exploration puis d’une exploitation respectueuses de l’environnement de notre formidable potentiel en la matière ? Pourquoi donc sommes-nous à ce point contraints à vivre sous le diktat de ceux, très minoritaires, qui persistent à considérer notre nucléaire civil, le plus sûr du monde, comme un danger pour la planète alors que, grâce à l’intelligence visionnaire de nos gouvernants des années 60, nous avons bâti un système qui nous permet de produire 95% d’énergie électrique décarbonnée à un prix inférieur de moitié à celui de nos voisins…. ? Ayant eu l’occasion de visiter de fond en comble l’usine de Fessenheim la semaine passée, je peux affirmer que notre pays, s’il persiste dans cette voie purement idéologique, se tirera une balle de plus dans le pied. Car nous sommes aux antipodes, sur ce site, de la situation apocalyptique qu’on veut bien nous décrire. Et l’Autorité de Sûreté Nucléaire, qui n’a pas la réputation de faire dans la dentelle et de jouer avec notre sécurité, vient de délivrer une nouvelle autorisation d’exploiter de 10 ans, qu’il faudrait être un peu fou pour remettre en cause par des décisions hâtives et aux conséquences non maîtrisées. Ce qui nous écarterait encore plus de cette reprise, tant vantée hier par le Président, et dont malheureusement tous les indicateurs semblent indiquer qu’elle n’est pas immédiatement à notre porte….. Même attentisme gravissime sur les retraites, alors que la nouvelle perte d’un triple A vient signifier une nouvelle alerte que nos prêteurs ne manqueront pas d’interpréter le jour venu par une aggravation des conditions de financement de notre dette, surtout si elle continue, du fait du refus socialiste de diminuer fortement la dépense, de grimper, grimper, grimper…. Car le dogme du maintien de l’âge légal de départ en retraite n’est pas tenable. Et le Président et sa majorité failliront à leur responsabilité s’ils s’engagent sur la voie de la réformette au croisement de tous les lobbys internes à la gauche. Et c’est sur ce sujet que la capacité du Président à être à la hauteur de sa tâche sera ou non vérifiée. Car une chose est de ne pas revenir sur ce que ses prédécesseurs ont eu le courage de faire, alors qu’il avait hurlé le contraire. Et ce n’est déjà pas mal… Mais une autre est d’être au rendez-vous, dès 2013, que nous avions en 2010 donné à la nation afin de poursuivre en l’approfondissant la réforme pour sécuriser notre système par répartition tout en garantissant à terme une meilleure prise en compte de tous les parcours, dans le respect de la spécificité de carrières et de statuts qui devront trouver progressivement matière à se fondre dans un même ensemble mieux porteur de justice. Je vous mentirais si je vous disais que j’attendais hier un Président ébouriffant, choisissant le camp de la France qui avance et non celui du Parti Socialiste qui retarde. Mais nous pouvions espérer un Président courageux et audacieux, ce qu’il n’a pas été, se contentant une énième fois de rappeler ses Ministres à la solidarité…. On notera qu’il a laissé à chacun un peu de marge en rappelant que la ligne rouge est celle du vote du budget, ce qui autorise en creux son bouillant Ministre du redressement productif à continuer ses tests grandeur nature de solidité du pédalo et de son capitaine…. On peux faire confiance à Hollande pour sauver les apparences, ce qui ne trompera cependant personne, avec des dispositions savamment dosées pour préserver en façade l’unité de la gauche, tout en creusant en réalité le fossé qui nous sépare des nations dont les gouvernants sont lucidement au travail pour préparer la sortie de crise. Je crains fort que nous n’arrivions au port qu’en piteux état et hors de capacité d’embarquer sur le bateau de la nouvelle économie et des nouvelles espérances sociales. Puissé-je me tromper !!! Ce lundi 15 juillet 2013, Guy GEOFFROY
Posted on: Mon, 15 Jul 2013 10:06:57 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015