La fortune du maire Labaume: Journal Le Soleil, section - TopicsExpress



          

La fortune du maire Labaume: Journal Le Soleil, section L’Économie, vendredi 2 septembre 1994, p.88 Par Hélène Baril Privatisation dans l’amiante (1992): un autre cadeau. En privatisant les mines d’amiante, le gouvernement québécois a vendu pour 34 millions$ un actif qui vaut 80 millions$. Ce n’est donc pas étonnant que deux ans après, l’acheteur et celui qui a été écarté se disputent encore le butin devant les tribunaux. Un reportage publié dans le dernier numéro de Vie ouvrière soulève des questions sur cette privatisation qui a fait des millionnaires instantanés avec les actionnaires de Mazarin. « C’est un cas de privatisation encore plus scandaleux que le Mont-Sainte_Anne », a commenté le professeur Léo-Paul Lauzon qui a fait l’analyse comptable de la transaction. Une petite société minière inconnue, Mazarin, a acquis en 1992 l’actif de la Société nationale de l’amiante pour 34 millions$. De cette somme, seulement 2 millions$ ont été versés au comptant, le reste pouvant être payé à même les profits générés par les mines d’amiante. Dès la première année, soit en 1992, Mazarin a encaissé des profits de 10,9 millions$ des mines d’amiante de Thetford Mines. En supposant que les mines seront en activité pendant 10 ans, le professeur de comptabilité estime que la valeur actuelle des éléments d’actif acquis du gouvernement pour 34 millions$ est de 80 millions$. En achetant les activités minières, Mazarin a en outre hérité de 52,8 millions$ sous la forme de liquidités, recouvrement d’impôt, propriétés foncières et surplus de régime de retraite que le nouveau propriétaire peut vendre ou encaisser. Ce sont d’ailleurs les surplus des régimes de retraite évalués à 23,1 millions$ qui font actuellement l’objet d’une guérilla judiciaire entre Mazarin et Jean Dupéré, le président de la société en commandite qui gère les activités minières. M. Dupéré avait déposé une offre d’achat pour l’actif de la SNA et conteste devant les tribunaux la transaction conclue avec Mazarin. Des salaires faramineux Avant de mettre la main sur les mines d’amiante, en 1992, Mazarin générait un chiffre d’affaires annuel de 79 000 $ et avait réalisé une perte de 622 937$. Après la privatisation, son chiffre d’affaires est passé à 12,8 millions $ et son bénéfice net de la première année a été de 8,7 millions $. Cet argent a servi en grande partie à payer des salaires faramineux aux dirigeants de Mazarin. Son président Régis Labeaume, par exemple, a encaissé 2,8 millions pendant son bref passage à la direction de la compagnie, selon le calcul des journalistes de Vie ouvrière qui comprend son salaire et l’exercice d’options d’achat d’actions. Les deux autres dirigeant les mieux payés ont gagné 606 622 $ la même année. En comptant les options d’achat d’actions qu’ils détenaient, on arrive à un gain approchant les 2 millions $. « Ces traitements royaux, tout comme les gains exorbitants réalisés sur les options d’achat d’actions, n’ont pu être versés que grâce aux revenus encaissés par Mazarin avec la privatisation de l’amiante », constate le professeur Lauzon. Comparativement aux salaires des dirigeants de Mazarin, les 130 000 $ du président de la Société des alcools et les 286 000 $ du président d’Hydro-Québec ne font pas le poids, précise le document. Cette information est toujours dactualité... Yvon Beaudoin Président du Conseil régional Québec/Québec métro
Posted on: Thu, 28 Nov 2013 02:03:01 +0000

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