La petite histoire du soir... C’était un jour de pluie où seuls les escargots et limaces trouvaient du plaisir à sortir. Au chaud sous le vieux plaid que je devrais depuis longtemps remplacer, je rêvassais à des destinations lointaines où le soleil faisait rarement la grimace. L’Australie et ses terres rouges. La Floride et ses alligators musclés. La Patagonie où un cousin lointain de Michel s’était installé (tiens, serait-il sur FB à tout hasard ?) Mais le seul voyage que je fis ce jour-là fut un aller simple au frigo. Dans le frigo, des pièces d’or. Des pépites. Des monticules. Des fortunes. A vrai dire, des macarons à foison. Je ne sais pas si c’est moi qui suis entrée dans le frigo ou si c’est le frigo qui m’a happée mais une fois à l’intérieur plus question d’en bouger. J’y ai passé la journée. Heureuse, les papilles en fête, la bouche tjs ouverte, insensible au froid et au temps qui passait. Ce n’est qu’en soirée, quand petit Tom a ouvert la porte du frigo pour chiper un macaron à la noisette – son préféré – que j’ai été libérée du sort enchanteur qui m’avait été jeté par je ne sais quel sorcier. Un peu décontenancée j’ai rejoint ma place sous le vieux plaid avec des macarons dans les mains. Coco, pistache, menthe fraîche. Et c’est au moment précis où mes dents rencontraient délicatement la tendre rondeur du macaron que j’ai été prise en flagrant délit par mon homme… (car Michel a interdit l’accès à SON frigo où il entrepose son trésor). - Mais enfin ! ce sont des macarons réservés ! a-t-il tempêté Il a donc bien fallu que je trouve une explication à ce vol manifeste de macarons… Depuis, les jours de pluie - et même les autres jours – j’évite d’ouvrir la porte du frigidaire. On ne sait jamais, l’histoire du frigo enchanteur pourrait être vraie…
Posted on: Tue, 01 Oct 2013 20:28:42 +0000
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