La place du Caucase dans la crise syrienne Alors que tous les - TopicsExpress



          

La place du Caucase dans la crise syrienne Alors que tous les yeux sont braqués sur Damas, nul ne songe à porter son regard vers le Caucase. Et pourtant ! Opérons un léger retour en arrière. Le 30 juillet le président Poutine recevait en audience privée le Prince Bandar, chef des Service de renseignement séoudiens. Ce dernier, dans le cadre d’un marchandage particulièrement inédit portant sur la sécurité des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi en février 2014, aurait offert à la Russie – avec le plein accord de Washington – en contrepartie de l’acceptation de la chute du régime de Damas, un partenariat particulièrement avantageux pour Moscou, relatif au commerce mondial des hydrocarbures. Ceci dans le cadre d’une « stratégie russo-arabe unifiée » visant à trouver un terrain d’entente sur « les tarifs et les quotas de production qui maintiennent la stabilité des prix sur les marchés mondiaux », proposition assortie d’un compromis favorable quant au gazoduc South Stream rival du projet euro-américain Nabucco [Cf.LondonTelegraph30jui13]. Il était ici question d’une véritable coopération entre le cartel de l’OPEP et la Russie, lesquels produisent ensemble et quotidiennement quelque 40 millions de barils de brut, soit 45 % de la production mondiale. Un tel rapprochement – s’il était intervenu – aurait indéniablement profondément modifié la carte géopolitique et de fait, par le truchement du Royaume séoudien, rapproché les intérêts russes et occidentaux. À la vérité une telle proposition était d’entrée de jeu entachée d’irréalisme, mais acceptons en l’hypothèse comme faisant partie d’un puzzle dont il est encore trop tôt pour rassembler toutes les pièces avec toute la pertinence nécessaire. Le Prince Bandar aurait également, dans le cadre du volet commercial de sa proposition, fait miroiter au président russe la perspective d’achats d’armements pour un montant de 15 milliards de dollars. À titre de comparaison, la France signait le 29 août avec Riyad un contrat de défense d’un milliard d’€ pour la modernisation de quatre frégates et de deux pétroliers-ravitailleurs [LaTribune26août13]. Notons que Paris ne pèse guère dans cette crise étant a priori inconditionnellement ralliée à la politique du Département d’État.
Posted on: Fri, 04 Oct 2013 18:00:02 +0000

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