La question de l’identité individuelle ! Il est tout à fait - TopicsExpress



          

La question de l’identité individuelle ! Il est tout à fait évident pour moi de défendre mon identité marocaine plurielle dont la composante principale est ma berbérité qui ancre en effet mes racines profondément dans le sol du Maroc, en particulier chez mes ancêtres les Ait Amhaouch dont Abou bakre Amhaouch et surtout Ali Amhaouch se sont illustrés au moyen Atlas (lire l’histoire de la région). Je peux dire que mon niveau en arabe ne dépasse guère mon niveau en anglais et que je suis bel et bien un darijiste. Une belle anecdote, dans les années 83, j’avais à peine 20 ans à paris où par un hasard des choses, j’ai donné 10 francs à un clochard, ce dernier a pris l’argent et il m’a dit sur un ton violent : casses toi, je n’aime pas les arabes et c’est alors que je lui ai dit rend moi mon agent et il m’a rétorqué fou le camps de mon pays sale arabe!!! C’était la première fois où je découvre que je suis véritablement un arabe et que cet incident va me ramener à faire des recherches pour comprendre réellement ce que je suis, d’où je viens et qu’elle est ma vraie origine, moi qui suit mondialiste et citoyen du monde, quelque chose s’est brisée en moi et à ma grande surprise, j’ai découvert que toute l’histoire du Maroc était falsifiée, truquée et que ce clochard avait vraiment raison de déclenché en moi ce sentiment d’apatride, je suis devenu donc un arabe malgré moi et surtout par habitude !!! Je me suis donc rendu dans les archives militaires Françaises à Satory et j’ai lu que dans les premières statistiques de 1907 on était 83% de berbérophones et que seulement 17 familles arabes sont venues islamisés le Maroc et 3000 soldats accompagnés les croisades. La question est comment et par quel miracle ces poignés de gens vont donner naissance à mon arabité et à celle de tous les Marocains et forger mon identité d’arabe que je ne suis pas. J’ai découvert alors que je n’étais pas le seul à être traité d’arabe, des grands penseurs et explorateurs imminents, comme Averroès, Ibnou Sina, Tarik Bnou Ziad, Ibnou Batouta, etc. étaient aussi traités d’arabes et pire encore toute l’Andalousie était une péninsule arabe. Je me suis rendu donc en 1992 à l’exposition de Séville en tant qu’architecte et là j’ai fait la connaissance de Roger Garaudie (que Dieu ais son âme) à Grenade et qui m’a ouvert sa bibliothèque qui est d’ailleurs d’une richesse incommensurable, j’étais stupéfait de découvrir le Coran traduit en berbère chez les Almohades, etc. J’y suis resté un mois à ne faire que reprendre l’histoire du Maroc et ce depuis le départ et à mettre les pendules à l’heure. J’ai enfin compris que l’empire Almohade régnait en maître partout de l’Espagne jusqu’à Tombouctou en passant par le Soudan et surtout qu’il a jeté les bases de l’urbanisme mondiale !!! En 2004, lors de mes études architecturales sur la vallée du Bouregreg, on a essayé de me persuader de limiter mes recherches architecturales sur seulement trois siècles et par insistance et ma curiosité débordante, j’ai pu étaler cette étude sur cent cinquante mille ans d’histoire, du silex à l’homme moderne, les découvertes étaient stupéfiantes. Aujourd’hui, par la génétique, on vient de me démontrer que je suis plus proche des européens que de la tribu bédouine arabe et que l’ensemble du Maghreb est à majorité berbère à plus de 60% contre 10% d’origine arabe. Si par ailleurs, le fait d’être musulman implique de facto d’être arabe ou de se convertir à l’arabité en niant ses origines et sa culture, c’est à mon sens une faute intellectuelle très grave et sans précédent. Les Mérinides ont poussé le vis jusqu’à interdire de parler le berbère en public et pire encore, certains imams de cette époque ont répandu le fait de parler berbère est Haram. A entendre ces dictatures de l’arabité, celles-là même qui ont inventé la Nation Arabe et le Maghreb Arabe Uni, ont échoué sur toute la ligne et ont nourri un fantasme en détournant le sens historique en leur faveur juste par la cupidité et l’hypocrisie de la domination comme le cas de l’appropriation de la civilisation perce, de la découverte du zéro par les indous, par la richesse de la civilisation marocaine en Espagne, etc. Enfin, après ce long plaidoyer, basé sur un parcourt personnel, je dirais que pour sortir le Maroc de son sous-développement et pour l’ancrer de pleins pieds au 21ème siècle, il faut se décomplexer de cette question d’origine et d’affirmer sans détour ce Maroc pluriel avec toutes ses composantes individuelles.
Posted on: Sat, 17 Aug 2013 11:39:51 +0000

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