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La réaction marocaine ne s’est donc pas fait attendre après la sortie du porte-parole des Affaires étrangères, Amar Belani, qui a qualifié dans un communiqué repris dimanche dernier par l’APS la campagne médiatique menée par le Maroc contre l’Algérie d’«escalade préméditée», relevant qu’«à l’origine il y a eu d’abord un acte d’hostilité inqualifiable mettant en cause l’intégrité territoriale de l’Algérie». Dans un communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération a officiellement réagi à la sortie des responsables algériens. «Le Maroc relève que la réaction du porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien occulte toute référence au principal motif qui a présidé à la récente mise au point marocaine, à savoir le rejet du principe même d’introduire et de fixer unilatéralement des conditions à l’ouverture des frontières terrestres », lit-on dans le communiqué Et d’ajouter : «Les règles de bon voisinage, l’exigence de coopération et le droit des citoyens à la circulation sont des valeurs internationales qui ne sauraient être conditionnées, de surcroît par des artifices politiques injustifiés». Lorsqu’on jette un coup d’oeil sur les soi-disant conditions algériennes, l’on se rend compte que ces dernières sont destinées tout juste à étouffer toutes les tentatives pour normaliser les relations entre les deux pays. «L’insistance sur la prétendue campagne de dénigrement qui serait menée par des responsables politiques, parlementaires, représentants des médias ou des ONG est révélatrice de cette approche déphasée», poursuit la même source. Il s’agit là, en fait, du droit garanti à tous, à la liberté d’expression et d’opinion, particulièrement sur les questions fondamentales du pays. Il en est de même du soi-disant «développement de trafics» qui devrait justifier une coopération fructueuse entre les autorités des deux pays plutôt que sa transformation en condition et préalable. D’autant plus que si griefs il y a sur ces deux points, ils seraient partagés, puisqu’ils concernent des phénomènes qui s’opèrent, également, à partir du territoire algérien », souligne le même communiqué. Interrogé par l’APS sur le dernier communiqué du MAE marocain, Belani a fait remarquer que tout d’abord, «il est intéressant de revenir sur le séquentiel de cette escalade, que tout laisse à penser qu’elle «est préméditée» puisqu’elle répond à des considérations multiples qui ne nous échappent point «A l’origine, il y eut donc, cet acte d’hostilité inqualifiable mettant en cause l’intégrité territoriale de l’Algérie. Les propos martiaux d’une gravité extrême, tenus par le chef du parti de l’Istiqlal, membre de la coalition gouvernementale, et relayés par les télévisions publiques, ne peuvent en aucune manière participer benoîtement de la liberté d’expression et d’opinion et leur impact hautement dommageable ne pouvait être ignoré par les autorités qui préférèrent les absoudre par leur silence», a-t-il soutenu. «Par ailleurs, comment doit-on interpréter le fait que ceux qui plaident vigoureusement pour la réouverture de la frontière en viennent, en même temps, à en contester le tracé», s’est-il interrogé, notant que «ce n’est pas la seule contradiction que nous avions relevée puisque l’invocation des règles de voisinage et de l’exigence de coopération aurait voulu que les actes suivent les professions de foi, fussent-elles volontaristes et engageantes pour l’avenir de la relation bilatérale, comme celles que nous avions entendues en février dernier». Belani a affirmé que tout le monde «sait et admet qu’il y a un problème grave» en ce qui concerne les «infiltrations massives » de drogues à partir du territoire marocain. «Nous fûmes surpris, lors des discussions que nous avions voulues confidentielles, dans un premier temps, de nous entendre dire, sur le ton du diktat, que pour mieux coopérer, il faut d’abord ouvrir la frontière », a-t-il dit. A cet égard, a-t-il poursuivi, «on est alors en droit de s’interroger sur la partie qui a commencé à vouloir imposer des conditionnalités inacceptables, tant dans la forme que dans le fond», soulignant que cette campagne «est échafaudée en grande partie sur une déformation substantielle de nos déclarations officielles en ce qui concerne la question du Sahara occidental». Au sujet du Sahara occidental, territoire déclaré par les Nations unies non autonome depuis 1964, le porte-parole du MAE a tenu à souligner que la seule partie qui met cette question au coeur de la problématique bilatérale, c’est la partie marocaine, prenant comme exemple, le dernier communiqué du MAE marocain, «qui soutient, une nouvelle fois, que l’Algérie est bel et bien partie à ce différend artificiel et ce, en contradiction flagrante avec toutes les résolutions des Nations unies qui identifient très précisément les deux parties en conflit comme étant le royaume du Maroc et le Front Polisario ». Belani a rappelé que l’Algérie «n’a cessé, pour sa part, depuis la réunion de Zéralda en juin 1988 et celle de Marrakech en février 1989, qui a abouti à la signature du traité constitutif de l’UMA, de découpler la question du Sahara occidental de la relation bilatérale algéro-marocaine et de la perspective stratégique de l’intégration maghrébine à laquelle nous croyons fermement malgré les vicissitudes conjoncturelles que nous voulons transcender». Il a été convenu, au plus haut niveau, que chaque partie défendra sa position sur cette question et l’Algérie, en ce qui la concerne, continuera à défendre, en toute souveraineté et avec détermination, sa position non négociable de soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, a-t-il expliqué. «Pour ce qui est des attentes, ambitions et préoccupations du peuple algérien sur d’autres questions nationales et maghrébines, nous répondons tout simplement qu’il n’appartient à aucune partie étrangère de lui suggérer et encore moins de lui dicter ses choix souverains, spécialement en ce qui concerne sa solidarité naturelle avec les causes justes à travers le monde et ce, en raison de sa propre expérience historique», a-t-il conclu.
Posted on: Tue, 02 Jul 2013 16:52:25 +0000

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