La souffrance La souffrance apparaît comme étant entièrement - TopicsExpress



          

La souffrance La souffrance apparaît comme étant entièrement partie prenante, voir même condition de l’existence. Nos premières secondes de vie sont marquées par les souffrances liées à la confrontation à un nouvel environnement. Le nouveau-né arrive dans son nouvel espace sous les hurlements de sa mère, confronté à de nouveaux bruits… Ce moment est à la fois magnifique et douloureux. Cette rencontre avec la souffrance dès les premiers instants de la vie est caractéristique de ce qu’il en sera du reste de notre existence sous des formes et à des niveaux différents pour chacun. Ainsi, qu’elle soit réelle ou imaginaire, la souffrance est présente tout au long de la vie. Ainsi quelques œuvres de la littérature française comme le Horla de Maupassant rendent bien compte de l’impact que la souffrance peut avoir dans notre vie même quand elle est imaginaire. Dans cette nouvelle, l’auteur fait état de son angoisse liée au sommeil en ces termes : « Je ne le sens pas venir, comme autrefois, ce sommeil perfide, caché près de moi, qui me guette, qui va me saisir par la tête, me fermer les yeux, m’anéantir ». En considérant cette citation de G. De Maupassant, on peut comprendre à travers l’affirmation de Pascal qui estime que le malheur des hommes provient du fait qu’ils ne peuvent pas demeurer tranquilles, que cette agitation n’est pas seulement physique, mais qu’elle est surtout mentale. Qu’en bien même que l’homme tenterait d’éviter tout mouvement pour se préserver d’un quelconque malheur, son imagination le trahirait et le mènerait vers des obstacles à franchir, l’anticipation de blessures à venir ou encore le ressassement de souffrances antérieures. C’est précisément à travers cette souffrance ou la crainte qu’elle ne survienne que l’individu va se construire. En se confrontant à un environnement hostile fait d’un relief accidenté, de grand froid, d’avalanche, d’éboulement de terrain…le citoyen Suisse à bâti son territoire le rendant le plus viable possible. Ce constat peut s’étendre au reste de l’occident qui au départ était constitué d’un environnement plutôt redoutable et qui aujourd’hui se retrouve au premier rang pour ne pas dire dirige le monde. Contrairement aux pays du sud que l’on pouvaient considérer comme étant mieux lotis avant l’esclavage et la colonisation et qui aujourd’hui se retrouve à l’agonie. Il est donc permis d’espérer que c’est pays renaissent de leur cendre tel des phénix. La difficulté semble donc constituer un puissant moteur qui permet de créer, de modifier l’état des choses, de dompter les situations difficiles voire désespérées. De ce fait, les chinois pour indiquer le terme « crise » utilise un mot à double sens qui veut dire : difficultés mais aussi opportunités. Ainsi, on peut donc considérer que c’est à travers une succession d’état de crise plus ou moins significatif que nous nous construisons en passant d’un stade d’individuation à un autre, recouvrant à chaque fois une nouvelle peau. La combinaison de cette succession d’événements qui viennent nous heurter jusqu’au plus profond de nous-même va donc déterminer l’être que nous sommes. De ce fait, ce n’est pas un événement isolé qui doit faire de nous un individu malheureux ou heureux mais plutôt l’ensemble de notre vécu qui aura déterminé notre caractère et notre tempérament.
Posted on: Fri, 13 Sep 2013 18:30:37 +0000

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