Le Capitaine PAUL WATSON revient sur la justice à deux vitesse du - TopicsExpress



          

Le Capitaine PAUL WATSON revient sur la justice à deux vitesse du Costa Rica dans une TRIBUNE publiée dans le journal en ligne Costaricain TICO TIMES- Traduction française : Miedo y Asco en San José (Peur et dégoût à San José) Par Paul Watson – le 12 juillet 2013 La Présidente Laura Chinchilla a été prompte à me condamner pour avoir sauvé des requins, mais je n’ai pas entendu un seul mot venant d’elle sur l’importance de déférer les meurtriers de Jairo Mora devant la justice. Légende photo : Paul Watson, Sea Shepherd TRIBUNE LIBRE (Dans une précédente version de son article d’opinion, Paul Watson se référait à un entretien qu’il disait avoir eu avec René Castro. Il nous dit qu’en fait, c’est avec Enrique Castillo qu’il a eu cet entretien. Nous avons fait la correction et ajouté les explications de M. Watson à la fin. Lire la Réponse du Ministre de l’Environnement à cet article ici :ticotimes.net/More-news/News-Briefs/Paul-Watson-s-column-inaccurate-offensive_Saturday-July-13-2013 A la demande du gouvernement japonais, le gouvernement du Costa Rica n’a apparemment pas épargné sa peine pour me retrouver et me faire arrêter en Allemagne en mai 2012. Ils n’ont pas regardé à la dépense non plus pour s’assurer que leurs procureurs et leurs tribunaux continuent à me poursuivre pour me déférer devant la « justice », pour être intervenu à la demande du gouvernement du Guatemala contre une opération illégale de pêche aux ailerons de requin dans les eaux guatémaltèques. Ils ont même modifié trois fois la nature de leurs accusations. Etant incapables de maintenir leur accusation initiale de tentative de meurtre en 2002, ils l’ont convertie en accusation d’agression quelques jours plus tard, et quand celle-ci fut aussi rejetée, ils l’ont changée en « entrave à la navigation » en 2012, dix ans plus tard. Tout cet argent dépensé, tous ces efforts fournis, pour des raisons politiques, pour finir par une accusation d’ « entrave à la navigation ». Personne ne se fait extrader par Interpol pour « entrave à la navigation ». La question est : pourquoi ? La réponse, c’est l’influence que les pêcheurs d’ailerons de requin ont sur le gouvernement du Costa Rica. Tuer des requins pour leurs ailerons rapporte beaucoup d’argent, et avec cet argent, on achète de l’influence. Quand le célèbre chef cuisinier Gordon Ramsay s’est fait asperger d’essence, et que sa vie a été menacée quand il a tenté d’exposer au grand jour la pêche aux ailerons de requin au Costa Rica, la police n’a rien fait, à part lui demander de quitter le pays. Quand Jairo Mora Sandoval a demandé la protection de la police et du gouvernement parce qu’il avait été menacé de mort par des narcotrafiquants, la police et le gouvernement n’ont rien fait. Quand on l’a assassiné quelques semaines après avoir demandé une protection, un ministre du Costa-Rica a d’abord parlé d’accident, puis il a fait remarquer sans la moindre délicatesse que Jairo s’était mis lui-même en danger en continuant à protéger des nids de tortue sur une plage dangereuse. Cela fait un mois et demi qu’on a retrouvé le corps de Jairo sur la plage qu’il aimait et protégeait, et la police n’a pas encore fait le moindre progrès dans la recherche de ses assassins. On dirait que le gouvernement espère que le temps permettra d’étouffer l’affaire. Si ni le gouvernement du Costa Rica, ni sa police, ne peuvent résoudre ce crime, peut-être devraient-ils demander de l’aide au FBI américain. Parmi les agents introduits dans les réseaux des trafiquants de drogue, il y en a sûrement qui savent ce qui est arrivé. La police costaricaine est-elle si incompétente qu’elle manque d’informateurs ? Ces organisations criminelles n’ont-elles pas été infiltrées, et si elles ne le sont pas, pourquoi ? Ce qui est certain, c’est que les groupes écologistes et de protection de l’environnement du Costa-Rica ont, eux, été infiltrés. Tant que ce meurtre ignoble et lâche restera impuni, on verra grandir les soupçons que cette enquête n’est pas prise au sérieux, voire pire, qu’il y a des complicités impliquant des intérêts spéciaux. Si des trafiquants de drogue débarquent sur des plages costaricaines, pourquoi le gouvernement a-t-il supprimé les patrouilles des gardes-côtes sur ces plages ? Si des trafiquants colombiens et panaméens livrent de la drogue sur ces côtes, pourquoi la police n’est-elle pas présente pour les intercepter ? Si on sert des œufs de tortue dans des restaurants de la côte caraïbe, pourquoi le gouvernement n’a-t-il rien entrepris pour faire cesser ce trafic ? Si un touriste peut voir des œufs de tortue au menu, pourquoi la police ne peut-elle pas les voir aussi ? La Présidente Laura Chinchilla a été prompte à me condamner pour avoir sauvé des requins, mais je n’ai pas entendu un seul mot venant d’elle sur l’importance de déférer ces meurtriers devant la justice. Quelle influence ont donc les narcotrafiquants sur le gouvernement et la police ? Ou peut-être est-ce seulement de l’incompétence. D’une manière ou d’une autre, cela n’augure rien de bon pour la réputation du Costa Rica. Je pense que le gouvernement du Costa Rica est corrompu. On rapporte dans les médias costaricains que la Présidente Chinchilla voyage gratuitement dans des jets privés liés avec des trafiquants de drogue. En juin 2012, j’ai rencontré le Ministre costaricain des Affaires Etrangères, Enrique Castillo. Voici cet entretien : Capitaine Watson : En 2002, nous sommes simplement intervenus contre des opérations illégales de pêche aux ailerons de requin dans les eaux guatémaltèques, et nous l’avons fait à la demande du gouvernement du Guatemala. Enrique Castillo : Il n’y a aucune preuve que le bateau se trouvait dans les eaux guatémaltèques, ni qu’il était en train de faire quoi que ce soit d’illégal. Capitaine Watson : Nous l’avons filmé. Le film a été diffusé dans le documentaire « Sharkwater ». Nous avons filmé les coordonnées GPS de notre bateau dans le même plan que le Varadero I. Le film les montre clairement en train de pêcher des requins pour leurs ailerons dans les eaux guatémaltèques. Enrique Castillo : Nous ne sommes pas d’accord. C’étaient juste des pêcheurs costaricains qui pêchaient légalement dans les eaux internationales. Ce n’étaient pas des criminels. Capitaine Watson : Le Varadero I a été arrêté, poursuivi et condamné à une amende pour braconnage dans la réserve marine des Galapagos en 2001, un an avant cette rencontre. A cette époque, ce bateau était un bateau reconnu coupable de braconnage. Enrique Castillo : C’est vous qui le dites. Capitaine Watson : C’est facilement vérifiable auprès du Parc National des Galapagos . Enrique Castillo : Vous pourrez exposer vos arguments devant un tribunal costaricain. Capitaine Watson : Je viendrai au Costa Rica et je me présenterai devant vos tribunaux si je ne suis ni en état d’arrestation, ni sous le coup d’une procédure d’extradition vers le Japon, et si j’ai la garantie que ma vie ne sera pas menacée. Les pêcheurs de requin de Puntarenas ont mis une prime de 25000 dollars sur ma tête, et aller dans l’une de vos prisons pourrait signer mon arrêt de mort. Enrique Castillo : Ne vous inquiétez pas. Nous avons un ancien président et d’anciens membres de gouvernements précédents en prison, bien des gens les haïssent et ils sont protégés. Nous sommes un pays civilisé, et le gouvernement n’est pas corrompu. Capitaine Watson : Si le gouvernement n’est pas corrompu, alors pourquoi y a-t-il d’anciens présidents et d’anciens membres du gouvernement en prison ? Enrique Castillo : Ils appartenaient à un gouvernement précédent, pas au nôtre. Inutile de dire qu’il a été impossible d’avoir une discussion raisonnable avec Castillo. La ligne du parti, c’était que les pêcheurs étaient innocents, et que moi j’étais coupable. La situation au Costa Rica est sérieuse. Les écologistes n’ont aucune garantie de sécurité, et les espèces menacées d’extinction et protégées ne peuvent pas recevoir la protection adéquate… Il n’y a aucune excuse pour échouer à résoudre le meurtre de Jairo Mora Sandoval. Cinq hommes étaient impliqués dans le meurtre. Il y avait des témoins. Le téléphone portable de l’un des volontaires a été volé par l’une des personnes responsables. Les gens parlent, et des pistes apparaissent. Les hommes qui ont commis ce meurtre n’étaient pas intelligents au point de n’avoir laissé aucun indice. Le mouvement écologiste international devrait peut-être engager un détective privé pour faire le travail que la police semble incapable de faire. Je pense que la police et le gouvernement du Costa Rica pourraient résoudre ce meurtre s’ils se donnaient les moyens de le faire. Et il faut qu’ils le fassent. Jairo n’est plus seulement un meurtre de plus dans les statistiques. Il est devenu une icône, un symbole de la protection de l’environnement et de l’engagement passionné, il est sous tous les aspects un fils du peuple costaricain, un héros et un guide. Si ce gouvernement au Costa Rica ne peut pas résoudre cette affaire, alors il est peut-être temps d’élire un nouveau gouvernement, un gouvernement qui se préoccupe réellement du Costa Rica et du peuple costaricain.
Posted on: Wed, 17 Jul 2013 07:05:02 +0000

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