Le Conseil de le ministre ! Mondial de foot au Brésil. Et le… … Qatar, il est qualifié ? Va bien falloir nous y habituer ! Abdekka organise sporadiquement un «Conseil de le ministre». De manière solennelle, assis sur sa chaise, roues bloquées pour éviter qu’elle ne s’échappe du cadre de la caméra, le châtelain reçoit par fractions les ministres sous son autorité. Séances hallucinantes qui voient tous ceux qui sont devant leur poste au moment de la diffusion du «Conseil de le ministre» jauger de l’état de santé du Président à travers le prisme d’un certain nombre d’indices devenus nos «marques repères» bien à nous : Tiens ! T’as remarqué ? Il a plus bougé le bras gauche que la dernière fois. Ouais ! Mais le rictus au coin de la bouche s’est tout de même accentué. ça n’empêche pas qu’on l’a quand même entendu murmurer plus fort que lors du dernier «Conseil de le ministre». Et alors, qu’est-ce qui a changé entre les deux «Conseils» ? Le ministre, bien sûr ! Et entre deux «Conseils de le ministre» que se passe-t-il ? Tout simplement l’organisation d’un «Conseil de les deux ministres». Moment mis à profit là aussi par les médecins urgentistes que nous sommes devenus par la force des choses pour poursuivre nos observations et investigations savantes. Aucun autre peuple sur cette planète ne peut diagnostiquer, évaluer comme nous l’état de santé de son Président sur la simple diffusion d’1 minute 26 secondes de vidéo d’un «Conseil de le ministre». Plus étonnant encore ! D’après une étude récente faite par un groupe d’ORL algériens sur un échantillon de mille personnes représentatives de la population de notre pays, la circonférence des pavillons auditifs chez nous, les oreilles, aurait augmenté de 24 millimètres en moins d’une année. Ce qui est scientifiquement hallucinant. Une sorte de mutation accélérée. Eh oui ! Forcément ! Nous passons notre temps à tendre l’oreille à mort pour décrypter ce qu’il a murmuré, le monsieur. D’ailleurs, et je le tiens d’un serveur de Palais, sourd et muet, le ministre qui sort du «Conseil de le ministre» a toujours le même réflexe, le même geste sur le perron : il se met quelques gouttes de collyre dans l’oreille. Le seul problème avec ces «Conseils de le ministre», c’est qu’au bout, on ne retient jamais le menu des «discussions». Je vous défie de me dire ce qui s’est dit entre Abdekka et Gaïd Salah. Chiche ! Par contre, je vous sais capables de me narrer dans le détail l’écartement inhabituel, voire anormal entre l’auriculaire et le majeur de la main gauche du raïs. Ah ! Je vois à vos yeux écarquillés et à votre soudain intérêt que vous aussi, vous aviez remarqué ce détail troublant. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L. Par Hakim Laâlam lesoirdalgerie/articles/2013/10/17/hakim.php
Posted on: Thu, 17 Oct 2013 06:31:23 +0000
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