Le bruit m’encercle. Leurs cris. Leurs voix mêlés de rire. De - TopicsExpress



          

Le bruit m’encercle. Leurs cris. Leurs voix mêlés de rire. De conversations hurlées par-dessus le tintamarre de la musette. Au milieu de tous ce visages joviaux, je te cherche. Feintant les bras indélicats. Frissonnant sous leurs coups de coudes mal placés et leurs regards d’envies. Ne savent-ils pas que je ne suis qu’à toi ? Qu’il ne sert à rien de me coller car je ne serais toujours que pour toi. Toi qui n’es pas là. Toi qui me snobe et me délaisse en ce soir de fête ! - Claire ! J’aimerais que tu me hurles mon prénom. Que tu les pousses pour me rejoindre. M’enlacer. Me dire tous ces mots dont mes sens ont besoin. Mais tu n’es pas là et j’en ai marre ! Mes yeux sont fatigués de scruter les hommes en espérant que tu apparaisses ! J’ai besoin de toi, tu ne comprends pas ?! Dépitée par ton absence et un poil excitée par mon esprit revanchard, je me dirige vers la buvette. Et d’un regard intense, sonde les badauds un verre de bière à la main et une absence féminine à l’autre bras. 1m80, cheveux bruns en bataille, musclé et pas vraiment beau, un mâle m’attend sans le savoir. Jouant des coudes, je me poste tout près de lui. Collant mon corset pigeonnant si près de son regard qu’il en faillit s’étouffer. - Bonjour, un coca et un verre s’il vous plait. Ma commande est simple. Tout comme la robe que j’ai délicatement déposé sur mes hanches avant de partir. Une toute fine et légère. À retrousser avec délicatesse. Ça aussi, il l’a vu. Il le sens. Je l’entends se perdre dans son trouble. L’effet que mon indécence produit sur lui. Prête à repartir je l’ignore. Histoire de lui donner une chance de m’aborder dans un début de phrase inaudible. - Bonne soirée… - Merci à vous aussi. Vous ne dansez pas ? Dans un sourire, je lui offre une ouverture. De venir à moi. De me cueillir. Gauche et incertain de son pouvoir de séduction, il me regarde. Et dans un sourire timide m’implore de rester avec lui. Ses yeux ne me capturent pas à ce moment là. Ni sa bouche. Ce sont ses mains qui en ont le pouvoir. Enormes et puissantes. Des mains de maçon ou de plâtrier. Des mains d’ouvriers qui ne demandent que la soie pour s’exprimer. Une peau délicate et parfumée d’une femme en mal de tendresse masculine. La conversation qui s’engage est difficile avec le bruit des autres. Je fais mine de ne pas entendre tout ce qu’il me dit pour le forcer à m’emmener à l’écart du chapiteau bondé de buveurs à moitié ivres. Heureusement, il comprend vite et me tire vers le parc attenant. Sa main enserre la mienne. Preuve de son désir et de ce pouvoir éphémère que nous avons à être ensemble. Je le laisse faire. M’emmener à l’écart. Là ou personne ne peut nous voir. Là où seule la lune savoure son audace à me découvrir. Sous un grand cerisier perdu parmi les feuillus, il s’enhardit. S’avance et m’embrasse. Glisse ses doigts sur ma poitrine. Profilant les coutures de ma robe avant de rejoindre mes fesses et de se mettre à genoux pour mieux contempler le trésor que mes charmes ont décidés de lui offrir. Grisé par l’envie de me faire jouir et non par l’alcool, sa langue s’aventure. Mouillant le coton avant de découvrir ma douceur. Un petit bouton de rose gorgé de demandes indélicates. Un calice inondé de saveurs et offert à ses doigts . Prêt à déborder et à asperger son visage de plaisir. La force qui ravage mon esprit de volupté m’entraine à lui quémander plus. L’attirer à moi. Le relever. Le déshabiller. Le pousser sur l’herbe mais je n’en ai pas le temps. Il a compris et prend les devants. Se relève. Ecarte mes cuisses. Me soulève et me colle au tronc pendant que son glaive rentre avec vigueur dans mon fourreau et me transperce l’âme de coups intenses qui m’arrachent un cri de jouissance partagé… 13 juillet 2013 : Merci de ne pas avoir été là, Claire.
Posted on: Sun, 14 Jul 2013 06:46:36 +0000

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