Le crépuscule de Zaballa (revu et corrigé)/Taoufik Ben - TopicsExpress



          

Le crépuscule de Zaballa (revu et corrigé)/Taoufik Ben Brik Best-off fin de saison: Assassinat de Mohamed Brahmi, carnage à Jebel Chambi, guérilla salafiste, mutinerie au pénitencier de Gabès, caisse de l’Etat en banqueroute, la planche à billet tourne, hausse du prix du pain, passe-droit pour la création d’une base militaire USA, rentrée scolaire hypothéquée… Ça sent le roussi au pays de Zaballa (Ghannouchi). 50 degré à l’ombre. Le tournoiement des oiseaux de mauvais augure te donne le vertige. La chasse à l’information macabre est ouverte. Les scoops tombent du ciel, sortent des entrailles de la terre, nous envahissent. A l’aide. On ne sait plus où donner de la tête. Une catastrophe évince une autre. Dans moins d’une minute la nouvelle fraiche sera caduque, du pain rassis. Sur des charbons ardents. Sur le fil. Le câble ne parvient plus. Un embouteillage d’infos. L’asphyxie. On ne respire plus. Mort pour cause d’overdose. Les rats pris dans la souricière se bouffent entr’eux. Des policiers dégainent et tirent sur tout ce qui bouge : au pays de la suspicion totale, tout le monde est louche. Ils accusent, ils s’accusent. Ça sent l’explosif. Ils vendent la mèche : la police fait une descente, elle menotte les jihadistes terroristes et remet en bonnes mains les gibiers de potence aux juges d’instructions et aux magistrats. Le parquet ne juge pas bon de coffrer les fous d’Allah et lâche la bête possédée dans la nature. Les policiers entrent en rogne et se refrognent : les juges sont de mèche avec les jihadistes. Ils disent qu’ils ont vu des juges et des juges d’instruction jouer au colin-maillard avec les barbus. Kalthoum Kennou, la juge main-propre, crie au blasphème: ‘’ touche pas à mon juge ‘’. Je confirme : tous les juges sont propres sauf ma mère la malpropre, ripoux. Bombe vite désamorcée. Au suivant. Guéguerre de taupes: le 14 juillet 2013, la CIA met en garde les Services Spéciaux, les SS tunisiens, que le député Mohamed Brahmi est menacé de mort. Le ministère de l’Intérieur prend acte et laisse faire… Onze jours plus tard, le 25 juillet, Mohamed Brahmi est liquidé devant ses enfants. Les langues de pute susurrent : « la police politique rattachée à Ennahdha a autorisé le meurtre. » (sic) Manchette sans lendemain : Attentats, voitures piégées, guet-apens et complots contre l’Etat. Tahar Ben Hassine, le patron d’Elhiwar TV, trimballe dans sa gibecière sept affaires, de quoi faire pâlir Pablo Escobar. Il encourt sept peines capitales. Sept guillotines pour une seule tête. L’enfoiré. Une chatte sur le toit. Vendredi 13, ça tombe toujours un vendredi 13. Le journaliste Zied El Héni a été kidnappé en plein jour au palais de justice par des mollusques, les mêmes mollusques du film District 9, pour le renvoyer dare-dare derrière le soleil, l’Alcatraz. Il est impliqué dans une affaire sombre de jets d’œuf sur la facciata d’un ministre eunuque. Nous revoilà ZABA (Ben Ali). Quel bon vent t’amène ? La machine du temps fait marche arrière et nous renvoie au film Le Crépuscule des Dieux. Vous vous rappelez les dernières années de Zaba, lorsque les PPP (Police, Parti, Pègre) ont pris en otage l’Etat et ont imposé leurs diktats ? A cet instant précis, Zaba a signé son arrêt de mort. La machine nahdhaoui s’emballe ces jours-ci, elle frappe, se frappe à l’aveuglette. Hara-kiri. C’est la fin. The End.
Posted on: Sat, 21 Sep 2013 19:28:15 +0000

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