Le dernier séminaire gouvernemental à l’Elysée a vu naître - TopicsExpress



          

Le dernier séminaire gouvernemental à l’Elysée a vu naître une vision de la France à un horizon de 10 ans. Le commissaire général à la stratégie et à la prospective Jean Pisani-Ferry a rendu son premier rapport sur la France en 2025, le résultat final de cette étude sera connu en fin d’année, c’est à ce moment que le gouvernement devra se décider sur les axes de développement principaux à prendre et se fixer des objectifs pour les dix ans à venir. Monsieur Hervé Monange adjoint au commissaire général à la stratégie et à la prospective a accepté de nous donner quelques précisions sur ce rapport, pour nous rassurer sur l’avenir de la France : Je vais commencer par une citation d’un quotidien français : « une France plus vieille, plus petite, moins riche » est-ce que ce sont vraiment les conclusions qu’a fait le rapport sur la France en 2025 ? L’objet du rapport était simplement d’introduire le séminaire gouvernemental du 19 août, il n’apportait pas de conclusions mais il dressait l’esquisse d’un état des lieux et apportait quelques éléments de positionnement. Effectivement Jean Pisani-Ferry a dans sa présentation expliqué, que la France serait plus vieille, mais ça c’est un phénomène de vieillissement démographique, que nous connaissons dans l’ensemble des pays Européens et qui existe aussi pour la France. Même si nous vieillissons du fait ne notre fécondité, de notre natalité, nous vieillirons moins que nos principaux voisins. Plus petite moins riche, nous ne sommes pas dans de l’absolue, mais plutôt dans du relatif, mais c’est aussi une réalité, parce qu’on a bien vu que sur les dix dernières années le taux de croissance du PIB par tête en France, avançait moins vite que dans d’autres parties du monde. La richesse relative de la France, de la part du PIB français dans le PIB mondial va être amenée à décroître légèrement. C’est pour ça que l’on a dit que la France serait plus petite et moins riche. Ca ne veut pas dire que l’on concède au déclinisme, parce que l’on a un certain nombre d’atouts et on pourra y revenir. Le but du rapport c’était quoi à l’origine ? Le gouvernement a voulu lancer une vaste réflexion, sur quels sont les horizons. Il s’agit de définir un cap sur le moyen terme, pour construire ensemble l’avenir de notre pays et non pas de le subir. L’idée est de faire une large concertation, le séminaire du 19 aout a été l’occasion de la lancer. Le commissariat général à la demande du président et du premier ministre a mis sur la table un premier papier, mais on est au tout début du processus. L’objectif c’est dans les mois qui viennent c’est d’abord d’avoir un diagnostique sur la situation exacte de la France, c’est d’essayer d’avoir des constats partagés avec l’ensemble des acteurs, partenaires sociaux, sociétés civiles etc. Ensuite aux vues de ce constat de se fixer des objectifs qui sont mobilisateurs et après de définir ensemble des levier d’action pour les atteindre. Un exemple qui a été rappelé au moment du séminaire, c’est que cet horizon de 10 ans est très pratique, vous prenez l’exemple de Schroeder en 2003, quand il énonçait son agenda de 2010, c’était bien une perspective d’une dizaine d’années. C’est un temps qui est suffisamment long pour engager des changements structurels et avoir les premiers résultats et suffisamment court pour être assimilable et mobilisateur pour la population dans le secteur économique. Et quelles sont alors les premières actions qui vont suivre ce constat ? Là c’est le début d’un processus, ce que nous demande le gouvernement c’est de lancer une large concertation dans les mois qui viennent avec l’ensemble des acteurs économiques, sociaux… pour arriver à horizon de fin d’année, à un rapport dans lequel nous afficherons des objectifs qui pourraient être ceux du gouvernement et des propositions politiques publiques pour les atteindre. Un exemple pour illustrer ce propos, un exemple repris lors du séminaire gouvernemental : en 1984 le gouvernement de l’époque s’était fixé un objectif d’atteindre 80% de réussite au BAC, alors qu’à l’époque on était très éloigné de ça. Et tout ça à horizon de 10 ans. L’objectif a été clairement défini, il a été maintenu au delà des changements gouvernementaux et politiques. En se fixant des objectifs clairs on a pu enclencher une dynamique forte qui n’est pas sans impacte de la position de la France dans le monde, puisque l’on sait que l’un des atouts de la France aujourd’hui reste son niveau élevé de formation. Pour cette année là il y a déjà des objectifs ou ça va être fixé à la fin de cette étude ? Le gouvernement fixera lui même au vu du rapport que lui remettra le commissariat général d’ici la fin de l’année, les objectifs qu’il souhaitera retenir, mais je ne peux pas préjuger à ce stade des suites qui lui seront données. Le gouvernement nous a demandé de travailler principalement sur 5 chantiers : Premier chantier, c’est le chantier de l’Europe, parce qu’on voit bien que l’Europe, qui a jusqu’à présent été plutôt un facteur de stabilité devient aujourd’hui un facteur d’incertitude. Deuxième chantier, c’est celui du modèle productif. Quel modèle productif voulons nous, est ce qu’il faut reconstruire une base industrielle, est-ce qu’il faut axer sur l’économie de service, est-ce qu’il faut choisir des stratégies de niche, comment améliorer notre compétitivité c’est le sujet. Troisième sujet, c’est l’avenir du modèle social. Le modèle social français, auquel les Français sont attachés a joué son rôle notamment lors de la crise a permis d’atténuer le choc, mais on voit aussi qu’il a certaines faiblesses, il coute cher et il ne garanti pas l’égalité des chances, on sait bien qu’il y a toujours des inégalités qui persistent. Quatrième sujet, le thème de la mutation de la société française. On voit que les modes de vie changent, alors comment assurer demain le vivre ensemble. Dernier sujet, c’est quel modèle de croissance voulons nous dans un contexte de maitrise de la dépense publique et de transition écologique. Les chantiers sont très larges, le travail que va mener le commissariat dans la concertation n’a pas pour vocation d’être exhaustif, il faudra cibler des priorités et expliquer au gouvernement les moyens de les atteindre. Lire la suite: french.ruvr.ru/radio_broadcast/42210371/241280302/
Posted on: Sat, 07 Sep 2013 12:51:53 +0000

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