Le jeune, une raison de remercier Dieu. L’imam Boukhari, à qui nous devons pratiquement dans son livre :"La Somme Authentique", l’enregistrement des paroles du Prophète dont la chaîne de transmission ne se compose que de transmetteurs justes et fiables, sans défaut ni brisure. On raconte qu’il finit par prendre l’habitude de ne manger que trois dattes par jour, car il avait honte devant Dieu de devoir se rendre fréquemment aux toilettes. Voila pourquoi son cœur a été illuminé et devint une source de connaissance et de secret, le serait-il devenu s’il avait exagéré en matière de nourriture et de sommeil. Le prophète a dit : « Satan circule dans le corps de l’homme à travers le sang ; faites-lui obstacle grâce à la faim. ». De nos jours, à la rupture du jeûne, certains musulmans mangent la quantité que peut porter un chameau, boivent l’équivalent d’une mare et par-dessus le marché, ils ne prennent même pas la peine de remercier le Seigneur. Pouvant un ventre affamé, un maigre ascète, doué d’une absolue confiance en Dieu, trouve dans sa faim une raison de remercier Dieu. Tout acte conduit à la distraction est de même nature que celle- ci, car l’excès de nourriture, de sommeil ou de paroles font partie des choses blâmables selon la Révélation, et particulièrement pour ceux qui jeûnent en ce mois bénis, dont la particularité consiste justement à viser la modération en tout cela afin que l’intérieur s’illumine et s’orne des connaissances divines. Les bénéficient du jeûne, du silence et de la veille sont aspects bien connus de la voie spirituelle, bien des choses ont été écrites à ce sujet et bien des poèmes en ont fait l’éloge. On a notamment dit, pour blâmer la satiété, que Dieu ne regarde pas celui dont le ventre est rempli de nourriture. Le Prophète et ses compagnons ne mangeaient que par nécessité, conformément au hadith rapporte par Anas : « Fatima apporta au Prophète un petit morceau de pain. Le Prophète confia : C’est la première chose que je mange depuis trois jours. » Considère le sens de cette noble tradition : si la satiété était en soi louable, Mohammad n’aurait pas trouvé dans l’abstinence nu motif de fierté. A Paris M FALL Sache que l’âme, avant d’entrer dans les conditions de l’existence corporelle, est libre en elle-même. Lorsqu’elle entre dans le domaine de la nature physique, disposant de l’autonomie associée au gouvernement de la forme corporelle, elle contrôle les membres et commence à revendiquer une indépendance totale, pour finir par n’agir extérieurement et intérieurement qu’en fonction de ses propres désirs, et non pour plaire Dieu. L’être humain, lui qui est à la fois forme et esprit, reste donc plongé dans un état de trouble, menant une existence misérable. L’être reste donc embarrassé, notamment parce qu’il connaît l’impétuosité de l’âme, la force de son autorité et sa nature despotique, jusqu’à ce que le Seigneur des mondes ordonne par Sa révélation de s’y opposer et de le combattre : « Et qu’elle que soit la compensation qu’elle offrirait, celle-ci ne sera pas acceptée. Verset 6, Sourate 70. » Wa Salam
Posted on: Mon, 15 Jul 2013 12:14:31 +0000
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