Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, était l’invité du journal télévisé de 19h de Canal Algérie, aujourd’hui lundi, où il a eu à commenter l’actualité régionale et internationale. Convié à clarifier la position officielle de l’Algérie sur la crise syrienne, Medelci a indiqué que l’Algérie ne se retrouve pas isolée après la dernière réunion de la Ligue arabe, durant laquelle elle a défendu le principe d’«une solution politique et durable, impliquant les Syriens en priorité». Il reconnaît, cependant, qu’«il n’y a pas de consensus sur la façon de résoudre le problème, mais il y a eu un consensus sur le refus de la violence». «L’Algérie, dit-il, a exprimé clairement son refus de toute intervention étrangère et surtout militaire, et reste attachée à la légalité internationale dans le règlement des conflits.» Sur la situation au Mali, Medelci a salué les avancées enregistrées dans ce pays depuis l’élection présidentielle : «On ne peut, affirme-t-il, que se réjouir du fait que le peuple malien s’est de nouveau approprié son propre destin. C’est un nouveau et bon départ !» Quelle place pour l’Algérie dans cette nouvelle phase ? «L’Algérie lance un message d’espoir et s’engage à aider et à accompagner ce processus de reconstruction des institutions maliennes, et notamment de l’armée, chose qu’elle fait depuis longtemps», résume Medelci, tout en nuançant : «La situation a beaucoup évolué, mais la menace est toujours là.» Pour lui, il faut, dans la phase actuelle, combiner vigilance et coopération». Le chef de la diplomatie rappelle que l’Etat algérien «accorde un intérêt capital à la situation dans le voisinage, preuve que le président de la République s’entretient régulièrement avec le chef d’état-major de l’ANP pour examiner la situation aux frontières». Sur ce registre, Medelci estime que «tout doit être mis en œuvre, avec nos voisins, pour faire en sorte que la menace terroriste recule. Nous avons affaire à un nouveau terrorisme djihadiste, transfrontalier et lié au crime organisé». Evoquant la situation en Egypte, l’invité de Canal Algérie estime que le nouveau pouvoir au Caire est en train de tenir ses engagements, conformément à la «feuille de route» qu’il s’est assignée, il reste d’élargir le dialogue à tous les acteurs politiques, «à l’exclusion de ceux qui prônent la violence», tient-il à préciser. Pour conclure, Medelci, répondant à une question sur l’attitude à adopter vis-vis du «printemps arabe», dira : «Nous devons respecter la volonté des peuples. C’est un principe cardinal de la diplomatie algérienne. Il a fallu du temps pour comprendre cette position.»
Posted on: Tue, 10 Sep 2013 14:58:10 +0000
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