Le mystère reste entier. L’enquête concernant la mort du nourrisson retrouvé à Kleinblittersdorf piétine. Le cadavre avait été découvert le mardi 16 juillet au matin, dans des taillis de la zone commerciale de cette commune allemande, située près de Sarreguemines. Les policiers butent sur l’identification du bébé et de ses parents. Seule certitude : le nouveau-né a été tué dans l’heure qui a suivi l’accouchement. « Le médecin légiste a constaté des violences, au niveau du cou », commente un officier sarrois. De même, il est certain que le corps sans vie a été transporté. En revanche, ni la position de la petite victime, face contre terre ni la serviette et les sachets plastiques qui la recouvraient n’ont permis d’apporter des éclaircissements. La cellule spécialisée a eu recours à un analyste pour déterminer le profil de la mère. De ses conclusions, il ressort que celle-ci doit habiter dans la région, dans un secteur éloigné de moins de cinq kilomètres de l’endroit où a été retrouvé le nourrisson. « Dans ce genre de situation, l a mère cherche à se débarrasser du cadavre le plus vite possible et le fait dans un lieu qu’elle connaît bien. » « Nous sommes à leur écoute » Du coup, l’enquête s’est concentrée sur Kleinblittersdorf. « Nous sollicitons les témoignages des habitants. » Notamment via des flyers déposés dans les boîtes aux lettres, des affiches dans les commerces, et par voie de presse. Pour l’heure, cela n’a rien donné. Dès le début de la semaine prochaine, la même démarche sera appliquée à Grosbliederstroff, du côté mosellan de la frontière. Les policiers sarrois vont coopérer avec leurs collègues français dans le cadre d’une commission rogatoire internationale. Pour identifier la mère, les policiers ont également interrogé des gynécologues, hôpitaux et cliniques des deux côtés de la frontière. Mais là encore, chou blanc. « La mère a dû dissimuler sa grossesse, y compris à ses proches amis, à ses éventuelles collègues et à sa famille. » La police sarroise offre donc la possibilité aux parents de venir eux-mêmes expliquer ce qui s’est passé. « Ce sont vraisemblablement des personnes qui ont subi un choc psychique et émotionnel important. Nous souhaitons qu’ils viennent expliquer leurs actes et leurs motivations. Nous sommes à leur écoute », assure cet officier. Une ouverture aussi en direction des proches (familles, amis, collègues).
Posted on: Sat, 27 Jul 2013 07:55:25 +0000
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