Le projet Baha Mar attire les projecteurs. Le financement de ce - TopicsExpress



          

Le projet Baha Mar attire les projecteurs. Le financement de ce vaste complexe de 3,5 milliards de dollars abritant un hôtel de luxe, le plus gros à être construit aux Bahamas et devant ouvrir ses portes en décembre 2014, repose sur un prêt de 2,45 milliards consenti par la Banque Import-Export de Chine. Au total, selon le magazine spécialisé Hotel News Now, neuf grands hôtels de luxe des Caraïbes s’appuient aujourd’hui sur un financement de source asiatique. On parle d’un mouvement naissant, mais appelé à prendre de l’ampleur. Les capitaux asiatiques cohabitent de plus en plus avec les sources traditionnelles de fonds venant d’abord du Royaume-Uni et d’autres pays d’Europe, notamment en raison d’un lien historique de ces anciennes puissances coloniales dans la région, puis des États-Unis, du Canada et de l’Amérique latine. Dans son édition de mardi, Hotel News Now attribue l’émergence des investissements hôteliers en provenance de la zone Asie-Pacifique au phénomène de création de richesse accélérée dans cette région, à l’abondance des liquidités disponibles sur ce marché des capitaux et à une prédilection accrue pour ces destinations des Caraïbes. Et les rendements sont au rendez-vous. Selon les plus récentes données disponibles, colligées en mai, le taux d’occupation est en hausse cette année de 3,7 points de pourcentage, à 73 %. Le prix moyen quotidien est en augmentation de 6,3 % et le revenu par chambre disponible, de plus de 10 %. Et si d’autres pays émergents dans le secteur touristique attirent l’attention, les Caraïbes affichent un fort pouvoir d’attraction. Les investisseurs asiatiques ont notamment jeté leur dévolu sur les îles Turquoises, les Bermudes et l’île de Saint-Vincent (Grenadines), énumère Hotel News Now, qui rappelle toutefois cette décision du gouvernement cubain de créer une société en coparticipation avec un développeur chinois autour d’un projet de construction d’un hôtel de 600 chambres. « La principale attraction dans cette région est Cuba, dans l’anticipation d’une levée de l’embargo américain », a ajouté le magazine. Cet embargo des États-Unis contre Cuba, imposé depuis 1962, est condamné par un nombre toujours plus grand de pays membres de l’ONU. 8 milliards en investissements Selon les données de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL), les investissements asiatiques, essentiellement chinois, dans la région ont atteint les 8 milliards de dollars en 2011. Ils étaient essentiellement dirigés vers le Brésil, l’Argentine et le Venezuela, et se concentraient dans les secteurs des matières premières et de l’énergie. Au Mexique, 41 entreprises chinoises avaient investi au total 600 millions jusqu’en 2011, surtout dans de petits projets d’infrastructure et manufacturiers. Les Caraïbes sont toutefois sans cesse plus présentes dans le radar des investisseurs (toutes origines confondues), attirés qu’ils sont par le potentiel de rendement offert par l’industrie touristique. Ainsi, le flux d’investissements directs vers les Caraïbes a augmenté en 2012 pour une troisième année consécutive, tout en demeurant à un niveau inférieur à celui atteint en 2008. Selon la CEPAL, la République dominicaine a attiré son lot d’investissements directs, soit 3,6 milliards de dollars en 2012, en hausse de 59 % par rapport à 2011. Suivent dans la liste des cinq plus grands récepteurs la Trinidad (2,3 milliards), les Bahamas (465 millions), la Jamaïque (381 millions) et la Guyane (294 millions).
Posted on: Thu, 15 Aug 2013 21:03:22 +0000

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