Le scandale des péages privatisés Le candidat Hollande avait - TopicsExpress



          

Le scandale des péages privatisés Le candidat Hollande avait promis dy mettre fin. Aujourdhui, il envisage de proroger la rente de trois ans... Comment lEtat a-t-il pu rester les bras ballants devant un tel détournement de largent du contribuable au profit dintérêts privés ? Les profiteurs, on les connaît : ce sont les actionnaires de Vinci (ASF, Cofiroute, Escota), dEiffage (SAPN, APRR), les deux géants tricolores du BTP, et dAlbertis, leur cousin espagnol (Sanef présidé, on ne rit pas, par Alain Minc, grand promoteur de la privatisation). Contractuellement, les autoroutiers ont le droit daugmenter leurs tarifs dau moins 70 % du montant de linflation. Vous avez bien lu : « dau moins ». Mais, sil y a un plancher, aucun plafond nest en revanche prévu. De sorte que « lEtat exclut lui-même tout gel, voire toute baisse », indique malicieusement Didier Migaud. «Ils ont vendu au plus haut niveau le projet pétrole contre nourriture appliqué aux routes, cest-à-dire des années de concession supplémentaires contre des milliards de travaux. La filière corrézienne a joué à plein sa proximité avec le président Hollande via le très chiraquien Bernard Val, lex-patron dASF, dont il est encore administrateur», explique un haut fonctionnaire de Bercy. A la mi-mars, laffaire était dans le sac. «Pour les autoroutes, jai demandé au ministre des Transports de négocier avec les sociétés concessionnaires pour que des travaux puissent être engagés et donc que léconomie nationale puisse en être bénéficiaire», assure François Hollande alors quil inaugure le pont Chaban-Delmas, à Bordeaux. Pour le président, le bénéfice de ce «troc» est triple : réaliser les infrastructures demandées par les élus locaux, les faire payer par les autoroutiers, et enfin relancer lactivité en France, avec des milliers demplois à la clé. De son côté, Vinci a fait le tour des popotes des élus locaux, histoire de faire monter la pression. Chacun dentre eux ayant son petit projet de bout dautoroute, ils nont pas été bien difficiles à convaincre. Ainsi de Karine Berger, députée PS des Hautes-Alpes, qui fait carrément de la retape pour lallongement des concessions : «Pourquoi pas, si cela peut financer le tronçon qui permet de finaliser lA51 ?» - dans sa circo, bien sûr...
Posted on: Tue, 29 Oct 2013 04:18:59 +0000

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