Les Fardc récupèrent deux villes stratégiques au M23 Le M23 - TopicsExpress



          

Les Fardc récupèrent deux villes stratégiques au M23 Le M23 s’est retiré de ces zones, parfois sans combat. Les rebelles demandent la cessation immédiate des hostilités et menacent de se retirer du processus de négociations de Kampala. Après Kibumba, larmée congolaise a enlevé le 27 octobre, deux places fortes de la rébellion du M23, à Kiwanja et Rutshuru, dans lEst de la République démocratique du Congo. Les Fardc ont progressé avec le soutien de la Monusco dont un casque bleu tanzanien a été tué. Le M23 s’est retiré de ces zones, parfois sans combat. Les rebelles demandent la cessation immédiate des hostilités et menacent de se retirer du processus de négociations de Kampala. Kiwanja et Ruthsuru Derrière ces deux noms, deux villes lourdes en symboles. Et d’abord celui du système M23. Sous la tutelle de la rébellion depuis sa création en 2012, le Mouvement du 23 mars s’était emparé de tout : l’administration de la ville, des taxes, mais aussi d’un péage pour ceux qui passaient par sa zone de contrôle. Véritables places fortes du M23 Pour les Fardc, la prise de ces villes a forcément le goût de la victoire. Surtout que le combat était particulièrement compliqué avec plus de 50 000 civils qui vivent dans la zone. L’appui de la brigade d’intervention de l’Onu qui a ouvert le feu a sans doute été crucial. Le M23 s’est retiré. Mais la situation dans la zone reste très volatile, et les Fardc doivent maintenant maintenir leurs positions. Une difficulté à laquelle ils sont également confrontés plus au Sud à Kibumba, à 20 km de Goma. Hier soir, l’armée congolaise tentait toujours de déloger les derniers éléments du M23, retranchés derrière une colline à Gisasi, tout près de la frontière rwandaise. Fuite des habitants vers Goma Alors que larmée congolaise a repris Kiwandja et Rutshuru centre, les troupes se battaient toujours pour obtenir le contrôle complet de la ville de Kibumba reprise samedi. Les derniers habitants ont pris la fuite vers Goma. Ils arrivent par petits groupes le long de la route poussiéreuse. Certains ont des gros balluchons sur la tête, d’autres portent des fagots de bois, des bidons en plastique ou leurs enfants. Ils fuient les combats comme Sifa et ses quatre enfants :« De Kibumba, j’avais fui à Gasisi à la frontière avec le Rwanda, mais je suis repartie ce matin car il y a des bombes qui ont commencé à tomber, et je n’ai pas pu passer de l’autre côté. La frontière était fermée ». Comme Sifa, ils sont déjà plus de deux cents à s’être assis, au bord de la route, une fois arrivés au premier char de la Monusco. Major Kacem déclare : « Ce sont des civils dans l’immédiat nous les protégeons avant de les évacuer vers un lieu plus sûr et de leur donner de la nourriture ». Une gymnastique bien connue de tous ces habitants du Nord-Kivu qui, pour certains, vivent leur troisième guerre. Bonannée et ses trois enfants ont déjà quitté leur maison trois fois : « J’ai pris les habits des enfants, une bassine et une couverture. La première fois, je suis allée à Kanyarutchinia pendant un mois, une autre fois dans un camp de réfugié et maintenant, j’ai dû quitter encore. Je suis fatiguée de ces allers-retours : à chaque fois on espère que c’est la paix et en fait non… ». De temps en temps, un char de l’armée congolaise passe : direction la ligne de front. Au troisième jour d’une offensive contre la rébellion du M23 plus de 5000 personnes déjà sont déplacées. Stupéfait, Roger Lumbala, vice-président du M23, n’y croit pas ! Dans un communiqué, le mouvement rebelle affirme sêtre replié « sans combat » par crainte dêtre accusé de violations des droits de lhomme. Cest ce quexplique également Roger Lumbala, le vice-président de la délégation du M23 à Kampala. Pour sa part, Roger Lumbala, vice-président du M23 note que le retrait de Kiwanja et de Rutsuru n’est pas une faiblesse, mais, une prudence sur le plan des droits de l’homme pour éviter les accusations de la communauté internationale. Version balayée d’un revers de la main par les autorités de Kinshasa qui justifient cette victoire par des stratégies hautement militaires mises sur pied par le commandant suprême des Fardc, Joseph Kabila Kabange. A en croire Roger Lumbala, le M23 menace de quitter les pourparlers de paix de Kampala si la médiation du dialogue nobtenait pas une « cessation immédiate des hostilités ». L’opposant Joseph Olengankoy félicite les prouesses des Fardc L’armée a reçu les félicitations qui ne sont pas passées inaperçues. En effet, l’opposition congolaise a salué l’engagement et la détermination des forces armées qui combattent depuis la semaine dernière les rebelles du M23. Joseph Olenga Nkoy, président du Fonus se félicite de ce sursaut d’orgueil des Fardc : « vaut mieux tard que jamais. L’armée congolaise a pris confiance. Ca fait combien d’années, un état a toujours des rébellions à son sein. Chaque fois, on déclare le M23 comme une force négative et au même moment, on demande au gouvernement de la république d’aller négocier avec une force négative. C’est une farce à faire dormir débout. Maintenant, vous voyez que notre pays fait l’objet d’un complot réel auquel tous les congolais doivent se mobiliser comme un seul homme. Nous félicitons toute notre armée et nous allons la mobiliser comme un seul homme. Il faut cette fois-ci que la dignité de notre pays soit recouvrée. » « Cela fait combien de fois que nous sommes humiliés. Je suis un homme heureux de voir que notre armée a repris confiance. C’est pour l’intérêt de notre peuple. Nous sommes de l’opposition. Nous allons taire nos divergences et tout faire pour défendre notre pays jusqu’à la dernière goûte du sang. On ne peut plus comprendre que dans un pays comme le Congo-un géant de l’Afrique parmi les géants- et qu’aujourd’hui nous soyons ridiculisés de manière permanente avec la complicité internationale. Logiquement, on ne négocie pas avec une force déclarée par les Nations unies comme étant une force négative. Les Nations unies, elles-mêmes, comment peuvent-elles demander au gouvernement de la république d’aller négocier à Kampala ? » Par ailleurs, Olenga Nkoy explique qu’à chaque fois qu’on est mobilisé pour établir un front de la paix avec le Rwanda, ce dernier monte de stratégie pour que le conflit soit accentué. A moment donné il faudra qu’un affrontement entre les deux pays soit déclenché parce qu’on se rend compte que lorsque la Rdc ne veut pas de la guerre, on est en train d’être diminué. Un casque bleu tué Larmée congolaise a progressé, dimanche 27 octobre, enlevant deux places fortes de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), à Kiwanja et Rutshuru, dans lEst de la République démocratique du Congo, au cours de violents combats. Deux fronts ont été ouverts dans linstable et riche province du Nord-Kivu, vendredi et samedi. Les combats se poursuivaient dimanche sur un terrain accidenté entre larmée congolaise et le M23 qui reculait, selon les autorités congolaises et lOnu. Cest pendant le déploiement de la brigade dintervention de lOnu avec les forces armées de Rdc (Fardc) à Kiwanja quun casque bleu tanzanien a été tué, dans des circonstances encore floues. Deux autres soldats tanzaniens ont été tués au cours des derniers mois. Les circonstances de sa mort restent floues. Le M23 a de son côté annoncé son départ sans combat de Kiwanja, localité à environ 25 km au nord de Goma, postée sur un plateau à près de 1 800 mètres daltitude, qui verrouille la zone contrôlée par la rébellion M23 plus au nord. La rébellion a menacé de quitter les pourparlers de paix de Kampala si la médiation du dialogue nobtenait pas une cessation immédiate des hostilités. Auquel cas, il promet dorganiser une contre-offensive de grande envergure contre toutes les positions ennemies. A Kibumba, le gouverneur provincial a par ailleurs annoncé lexistence de deux fosses communes, et réclamé une enquête internationale pour établir les responsabilités et le contenu avec des spécialistes, car si on sort les corps nous-mêmes, jai peur quon nous prête des intentions. Fosses communes En fin daprès-midi, alors que des affrontements se poursuivaient aux alentours de Kiwanja, les Fardc ont conquis le chef lieu de la région de Rutshuru, quelques kilomètres plus loin. Bruno, un habitant de la ville, sest dit très content. Cest une grande manifestation : des femmes, des hommes, des enfants ont étalé des pagnes dans la rue, ils ont jeté des fleurs sur les soldats pour les remercier de leur soutien... Cest magnifique !, sest-il réjoui. Issu en avril 2012 dune mutinerie danciens rebelles intégrés dans larmée congolaise, le M23 demande la pleine application de laccord ayant régi lincorporation en 2009. Il défend plus généralement les droits des populations congolaises rwandophones. Des experts de lOnu accusent régulièrement le Rwanda et lOuganda voisins – malgré leurs démentis – de soutenir le M23. Samedi, un officier des Fardc avait affirmé que des tirs darmes lourdes venaient très ouvertement du territoire rwandais pour appuyer le M23 – une accusation qualifiée de fausse rumeur par le porte-parole de larmée rwandaise. Le Conseil de sécurité de lOnu a adopté, le 28 mars, une résolution créant une brigade dintervention chargée de lutter contre les groupes armés dans lEst, en tête desquels le M23. La brigade compte plus de 3000 hommes : Sud-Africains, Tanzaniens et Malawites.
Posted on: Mon, 28 Oct 2013 14:38:02 +0000

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