Les NOTABLES ONT-ILS ÉTÉ DIABOLISÉS ? Autre question - TopicsExpress



          

Les NOTABLES ONT-ILS ÉTÉ DIABOLISÉS ? Autre question posée et ainsi formulée, le 7 novembre : «Ali Swalih a-t-il voulu diaboliser la société des Notables ? » Au pays des aveugles, le borgne est roi ! Et nous sommes en 1975. Comment les borgnes peuvent-ils continuer à régner ? En rendant les gens aveugles. Comment font-ils pour rendre les gens aveugles ? En leur crevant (= fermant) les yeux. Comment procèdent-ils pour crever les yeux du peuple (ou d’une partie du peuple) ? En lui donnant à manger, pendant la saison sèche. Ils lui permettent aussi, pendant cette période, de chanter, danser, rire et oublier… Mais la saison sèche a une fin et le peuple qui avait fermé les yeux pendant une période est obligé de les rouvrir. Et là, de quoi s’aperçoit-il ? Qu’il n’a pas de logement correct. Qu’il n’est pas correctement soigné, faute de dispensaires, de personnel médical, de médicaments, de nourriture équilibrée… D’ailleurs, ses enfants ne sont pas scolarisés ou quand ils le sont, ils doivent être envoyés dans des écoles payantes, car dans les écoles publiques, les enseignants ne sont pas rétribués et quittent les lieux… Que reste-t-il au peuple, dans ces conditions ? Il se tourne vers les marchands d’illusions qui lui vendent des prières, des vœux (dou’a), des talismans (conjuratoires, propitiatoires, gratificatoires, expiatoires) et des sortilèges (bénéfiques et maléfiques)… Mais il peut aussi se rendre sur la place publique où les grands-coutumiards s’écoutent parler. En quoi tout cela améliore-t-il son sort ? Pendant ce temps, les politiciens professionnels se partagent les gros gâteaux et en donnent des morceaux aux notables des grandes villes qui sont les piliers du a’anda. Alors, faut-il considérer que ces notables féodaux sont des démons ou des diables ? Ali dit, simplement, que le système a’anda de Ngazidja est nocif, pour la construction de Komoro. Et il en donne les raisons : 1/ Tout le système est mis au service de l’inégalité des citoyens et de l’exclusion des femmes. En plus, il resserre le lien social entre les Ngazidja et desserre la solidarité qui devrait régner entre tous les Comoriens (car les Maorè, les Mwali et les Ndzou’ani ne profitent pas des redistributions du système). 2/ Tout l’argent épargné par les travailleurs ngazidja, souvent expatriés, enrichit les marchands d’or arabes mais ne vient pas s’investir dans le pays, pour le développement économique et social. 3/ Il représente une tentation permanente, pour les bureauticiens de la capitale soumis aux pressions coutumières, de détourner des fonds publics vers le système de gaspillage saisonnier. 4/ Et surtout, cela éloigne les Ngazidja des autres Comoriens sans lesquels la construction de Komori n’est pas possible… On pourra dire que le a’anda présente aussi certains avantages. Ce qui est apparu au Guide de la Nation, chargé de construire Komori, c’est que le système avait plus d’inconvénients que d’avantages. Les Comoriens s’en seraient rendu compte si la Révolution avait pu atteindre le stade du fonctionnement des communes populaires moudiriya. Car alors, la production agricole aurait permis au peuple de goûter les premiers fruits de ses efforts, et cela de manière équilibrée et sur toute l’année… Ni dieu ni diable, le notable est un vaniteux médiocre, pense sans doute le Guide, qui sera bien incapable de faire face aux réalités de 1976… Contact: Web: djahaziores-online/ editions.djahazi@gmail Facebook: Editions Djahazi
Posted on: Sun, 04 Aug 2013 12:10:04 +0000

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