Les Occidentaux vacillent (un peu) ; Assad - TopicsExpress



          

Les Occidentaux vacillent (un peu) ; Assad menace 30/08/2013 SANA / Bassam Khabieh/Reuters - Le monde est suspendu aux résultats de l’enquête des experts de l’ONU, qui examinent sur place les allégations de l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien près de Damas. Aake Sellström, le chef de la mission, doit faire un « compte-rendu oral » à Ban Ki-moon en rentrant de Syrie demain matin. En attendant, toute intervention militaire occidentale est reportée, un superscepticisme s’installe dans les capitales occidentales – notamment à Londres où Cameron a essuyé un camouflet aux Communes – sur le bien-fondé de ces frappes avant le rapport des experts. Mais dans l’éventualité d’une telle opération, avec ou sans aval de l’ONU, le président syrien Bachar el-Assad a menacé la communauté internationale de défendre son pays « contre toute agression » et par tous les moyens à sa disposition. SANA / Bassam Khabieh/Reuters - Le monde est suspendu aux résultats de l’enquête des experts de l’ONU, qui examinent sur place les allégations de l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien près de Damas. Aake Sellström, le chef de la mission, doit faire un « compte-rendu oral » à Ban Ki-moon en rentrant de Syrie demain matin. En attendant, toute intervention militaire occidentale est reportée, un superscepticisme s’installe dans les capitales occidentales – notamment à Londres où Cameron a essuyé un camouflet aux Communes – sur le bien-fondé de ces frappes avant le rapport des experts. Mais dans l’éventualité d’une telle opération, avec ou sans aval de l’ONU, le président syrien Bachar el-Assad a menacé la communauté internationale de défendre son pays « contre toute agression » et par tous les moyens à sa disposition. Syrie Entre scepticisme et réalisme, tout le monde attend le compte-rendu oral des experts de l’ONU à Ban dès samedi ; camouflet pour Cameron à la Chambre des communes. Sur le même sujet Mobilisation humanitaire en Europe Des cyberattaques contre les USA avec l’aide de l’Iran ? « Quarante-huit heures de frappes et le régime tombera... » Même si cela ne risque pas d’influencer le résultat final, la circonspection s’installait hier dans les capitales occidentales face à une éventuelle intervention militaire en Syrie, les classes politiques s’interrogeant sur le bien-fondé de frappes contre le régime, en écho à la réticence généralisée des opinions publiques. Ainsi, de Londres à Berlin, bien que révulsés par les images de l’attaque chimique présumée du 21 août près de Damas, les parlementaires européens refusent de signer un chèque en blanc aux dirigeants américain, britannique et français pour lancer des frappes punitives contre le régime de Bachar el-Assad. Londres est l’épicentre de ce scepticisme politique. Le Premier ministre David Cameron a défendu hier devant les députés la nécessité d’intervenir en Syrie, tout en reconnaissant toutefois qu’il n’y avait pas « 100 % » de certitude que le régime de Damas soit responsable de l’attaque chimique. Les parlementaires étaient convoqués en session extraordinaire pour voter sur une motion gouvernementale qui prévoit le principe d’une action militaire en Syrie. Toutefois, tard dans la nuit, la Chambre des communes a rejeté cette motion qui prévoit cependant un second vote après la publication des résultats de l’enquête des experts de l’ONU. À Damas, ces derniers ont achevé hier une troisième visite sur les lieux après avoir prélevé mercredi des échantillons auprès des victimes de l’attaque chimique présumée. Ils ont recueilli « quantité » d’éléments et feront un « compte-rendu oral » à Ban Ki-moon en revenant, selon un porte-parole de l’ONU. M. Ban a déclaré en outre que les experts « continueront leur enquête jusqu’à vendredi (aujourd’hui), et ils quitteront la Syrie d’ici à samedi (demain) dans la matinée ». Les conclusions finales de l’enquête devraient attendre des analyses en laboratoire pouvant prendre des semaines. Le droit d’agir seul Aux États-Unis, Barack Obama fait face à des réserves d’un autre ordre. Le Congrès n’entend pas dépendre des conclusions des Nations unies, une institution qui suscite la méfiance chez les républicains. Démocrates et républicains le sommaient de décrire son plan pour éviter l’embourbement. De ce fait, la Maison-Blanche devait communiquer dans la soirée au Congrès les éléments en sa possession sur l’attaque chimique en Syrie. Mais des responsables des services de sécurité américains ont déclaré hier que les États-Unis et leurs alliés n’ont aucune preuve que le président Assad ait personnellement ordonné l’attaque chimique du 21 août. Toutefois, il ne fait guère de doute que cette attaque a été menée par les gouvernementaux et le régime en porte donc la responsabilité, ajoutent-ils. Selon des sources proches des services de renseignements américains, la décision de recourir aux armes chimiques pourrait avoir été prise par un commandant militaire sur le terrain, sans qu’il y ait eu un ordre formel venu du gouvernement. Les communications entre le haut commandement de l’armée syrienne et la ligne de front qui ont été interceptées après l’attaque ne mettent pas clairement en cause M. Assad ou son entourage, ajoute-t-on de même source. Mais M. Obama se réserve le droit d’agir unilatéralement contre le régime syrien, sans attendre l’ONU ou ses alliés comme la Grande-Bretagne, a laissé entendre la Maison-Blanche. Le président américain donnera priorité aux intérêts des États-Unis au moment de décider de la réaction de son pays, a développé son porte-parole adjoint, Josh Earnest. Son homologue du département d’État, Marie Harf, a quant à elle qualifié les consultations internationales sur la Syrie « d’extrêmement importantes », mais a aussi prévenu que « nous prenons nos décisions en suivant notre propre calendrier ». « Peuple garant » Du coup, le président syrien en a profité pour menacer, assurant qu’il allait « défendre » son pays « contre toute agression » des Occidentaux. « La Syrie, avec son peuple qui résiste et sa valeureuse armée, est déterminée à éradiquer le terrorisme soutenu par Israël et les pays occidentaux afin de servir leurs desseins qui sont la division de la région, le morcellement et la soumission de ses peuples », a-t-il souligné, ajoutant : « Le peuple est garant de la victoire, et c’est ce qui se passe en Syrie. » Dans ce contexte de grande tension, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ont tenu une nouvelle réunion – qui a duré à peine 45 minutes – hier, sans faire de progrès apparents dans leurs discussions. Cette réunion se tenait à la demande de la Russie, farouchement opposée à toute action militaire en Syrie. L’objet des consultations était un projet de résolution britannique qui justifierait une intervention militaire contre le régime Assad. Londres a néanmoins affirmé qu’il « serait toujours autorisé » à mener « une intervention ciblée » en Syrie, même en cas de blocage persistant au Conseil de sécurité, « en vertu de la doctrine d’intervention humanitaire ». Téléphones tous azimuts À Paris, le gouvernement a expliqué que la riposte militaire était « compliquée à construire ». Le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont eux aussi déclaré attendre les résultats de l’enquête des experts de l’ONU en Syrie, lors d’un entretien téléphonique. M. Hollande s’est également entretenu avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et la ministre italienne des Affaires étrangères, Emma Bonino. Les entretiens téléphoniques ont fusé de toutes parts hier, M. Obama s’entretenant lui aussi avec Mme Merkel. Aucun détail n’a été donné sur la teneur de la conversation. La chancelière allemande a également téléphoné au président russe Vladimir Poutine. Lors de cette discussion, « l’importance de l’examen au Conseil de sécurité du rapport des inspecteurs de l’ONU sur les faits présumés d’usage d’armes chimiques en Syrie a été soulignée », a indiqué le service de presse du Kremlin. La chancelière a en outre réaffirmé que « l’attaque au gaz inhumaine contre la population civile syrienne exigeait une réaction internationale », a indiqué son porte-parole, Steffen Seibert. De leur côté, M. Poutine et son homologue iranien, Hassan Rohani, ont jugé « inacceptable » l’utilisation d’armes chimiques « par qui que ce soit » en Syrie, également au cours d’un entretien téléphonique. MM. Poutine et Rohani ont également souligné « la nécessité de chercher des voies de règlement politico-diplomatique ». Au Caire, le ministre des Affaires étrangères, Nabil Fahmy, a affirmé que son pays s’opposait avec force à toute intervention militaire en Syrie. L’Afrique du Sud a pour sa part qualifié de « dangereuse rhétorique » le débat sur de possibles frappes contre la Syrie, s’opposant à toute action armée. Le Canada aussi n’envisage pas de participer à d’éventuelles frappes, a annoncé Ottawa, disant toutefois « soutenir » une éventuelle action militaire des Américains et de leurs alliés. La presse chinoise a, elle, appelé à une « mobilisation internationale » pour empêcher une intervention armée occidentale. À Téhéran, le commandant des gardiens de la révolution, Mohammad Ali Jafari, a estimé qu’une intervention contre la Syrie entraînerait « la destruction à brève échéance » d’Israël. Une action militaire aura des conséquences sur la région et mènera Israël « au bord des flammes », a renchéri le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général Hassan Firouzabadi. Cependant, le président israélien Shimon Peres a affirmé qu’Israël « n’est pas, et n’a jamais été impliqué dans les combats en Syrie, mais si quiconque essaie de nous blesser, nous répliquerons de toute notre force ». Dans le Golfe, le gouvernement koweïtien a, lui, appelé à une action internationale « dissuasive » en Syrie. (Sources : agences et rédaction)
Posted on: Fri, 30 Aug 2013 01:33:42 +0000

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