Les applications médicales de la marijuana thérapeutique ( - TopicsExpress



          

Les applications médicales de la marijuana thérapeutique ( Francais.cannabistext ) XXI - Les applications médicales de la marijuana thérapeutique Une interview d’Andrew Weil (Julie Holland) Julie Holland : Vous co-publiez avec Donald Abrams un livre sur l’utilisation du cannabis pour traiter le cancer. Andrew Weil : Oui. Le livre porte en fait sur l’oncologie intégrative1 et comporte un chapitre de Donald sur « Cannabinoïdes et cancer ». Julie Holland : Quel est votre point de vue sur l’utilité médicale de la prise de cannabis pour les patients atteints de cancer ? Andrew Weil : Je pense que, chez certains patients, son utilisation présente un potentiel pour stimuler l’appétit, réduire la douleur ou gérer nausées et vomissements. Mais l’éventualité d’une réelle activité dans le renforcement du système immunitaire et contre le cancer est aussi envisagée. Cela reste à découvrir mais cela semble prometteur. Julie Holland : Cela m’amène à ma question suivante. Il semble que le cannabis ne serve pas seulement à traiter les effets secondaires des chimiothérapies mais que son rôle soit aussi réellement préventif. Andrew Weil : Tout le truc est d’arriver à trouver le bon mode d’administration. Je suis d’accord avec Donald sur le fait que les « vaporizers » sont bien mieux que les joints ou les pipes. Julie Holland : Ce livre contient un chapitre de Mitch Earleywine évoquant la réduction des risques et l’utilisation de « vaporizers » que je trouve réellement important. Andrew Weil : C’est une bien meilleure manière de consommer. Julie Holland : Que pensez-vous du Sativex ? Sachant que c’est nouveau, j’imagine que vous vous manquez encore d’expérience mais quel est votre sentiment à son sujet ? Andrew Weil : Je suis très intéressé par cette préparation, qui ressemble davantage à un produit médical (par opposition à récréatif). Je pense que les médecins seront donc plus enclins à l’utiliser. Julie Holland : Parce que c’est sublingual – à mettre sous la langue – ou oral, contrairement à fumable ? Andrew Weil : Oui, et parce que c’est manufacturé et emballé comme un produit pharmaceutique. Julie Holland : Je pense que nous avons tous deux le sentiment que les médecins ne seront, d’une certaine manière, jamais à l’aise avec le fait de recommander de fumer à leurs patients. Andrew Weil : C’est l’un des problèmes, l’autre étant que fumer ne fait pas clairement la différence avec l’usage récréatif, alors que le spray sublingual (sous la langue) la fait. Julie Holland : Et il y a toujours le problème des lois d’États qui divergent des lois fédérales. Andrew Weil : Oui. Ici, la législation arizonienne n’y est pas favorable. Julie Holland : Êtes-vous à l’aise avec le fait de recommander le cannabis à vos patients ? Le faites-vous ou n’est-ce qu’une part infime de votre activité ? Andrew Weil : Je ne le fais pas souvent. L’un de ces patients, que je suis depuis longtemps, est atteint d’une lésion de la moelle épinière et souffre de douleurs et de spasticité. Je l’ai recommandé à quelques autres personnes, atteintes de douleurs chroniques et de sclérose en plaques, mais ce n’est pas une part significative de ma pratique. Julie Holland : Vous avez donc constaté qu’en tant qu’antispasmodique, le cannabis a une certaine utilité ? Andrew Weil : Oui. Et je pourrais le suggérer à quelques patients atteints de cancer mais c’est vraiment le domaine dans lequel Donald Abrams a travaillé. Julie Holland : Un des gros problèmes de la chimiothérapie pour les patients atteints de cancer est qu’elle entraîne d’épouvantables nausées et vomissements et une perte d’appétit. J’ai l’impression que ces effets secondaires du traitement sont particulièrement difficiles à traiter avec les traitements conventionnels. Pensez-vous que certaines thérapies alternatives soient aussi efficaces que le cannabis ? Andrew Weil : Certaines formules chinoises à base de plantes me paraissent utiles pour la chimiothérapie et les rayons mais je crois que nous n’avons vraiment rien pour stimuler l’appétit. Le cannabis peut être une bonne chose pour certains patients. Julie Holland : Pour les patients atteints de sida souffrant d’importantes pertes de poids, il semble également y avoir un créneau bien précis dans lequel il s’avère utile. Andrew Weil : Je suis d’accord. Julie Holland : Avez-vous une opinion sur le débat Indica versus Sativa ? Quelle variété serait meilleure pour traiter quoi ? Andrew Weil : Non, je n’en ai pas. Julie Holland : Je me demandais également ce que vous pensiez des cannabinoïdes synthétiques comme le Marinol ou le Cesamet. Andrew Weil : Je pense qu’ils ne marchent pas aussi bien que les préparations à base de « vrai » cannabis. Ils enivrent et endorment davantage, et il est difficile de titrer le dosage. Je ne les recommande pas. Julie Holland : Pensez-vous que les gens soient capables de titrer leurs propres doses ? Beaucoup de gens pensent que le cannabis est aujourd’hui plus puissant. Andrew Weil : Ils sont parfaitement capables de titrer leur propre dose, en particulier lorsqu’ils en ont déjà une certaine expérience. S’ils n’en ont jamais consommé, s’ils sont novices, ils risquent avoir des problèmes et auront besoin d’indications. Tous ceux qui ont déjà fumé du cannabis pourront facilement titrer la dose, sans se soucier de la puissance. Julie Holland : Que pensez-vous du système actuel concernant la possibilité pour les médecins de recommander ou de prescrire du cannabis ? Est-il à même de satisfaire les besoins des patients ? Les médecins devraient-ils être libres de prescrire ce qu’ils croient efficace ? Andrew Weil : Non, le système est lamentable. C’est un patchwork de lois d’États s’opposant à celle du gouvernement fédéral. Et oui, je crois que les médecins devraient avoir une certaine autonomie dans ce domaine pour pouvoir prescrire ce qu’ils croient efficace, tant qu’ils tiennent compte des règles de sécurité et d’efficacité. Julie Holland : Développer la recherche clinique sur la marijuana thérapeutique vous paraît-il nécessaire ? Andrew Weil : Oui bien sûr. Le travail de Donald est déjà remarquable – nous avons besoin de beaucoup plus. Julie Holland : Certaines études vous paraissent-elles particulièrement intéressantes à mettre en œuvre ? Andrew Weil : De bonnes études sur la stimulation de l’appétit, et des recherches fondamentales sur l’éventuel rôle protecteur du cannabis dans le cancer et la démence. Julie Holland : Quelque chose à dire sur le chanvre ? Andrew Weil : Le chanvre est une plante bénéfique et polyvalente, au service de l’être humain depuis des milliers d’années. Il fournit à la fois des fibres, de la nourriture et des médicaments, ainsi qu’une drogue psychoactive. Je suis particulièrement enthousiaste à propos d’aliments issus du chanvre comme les graines entières (délicieuses quand elles sont grillées) et l’huile (une source d’acides gras bons pour la santé). Julie Holland : Une dernière remarque sur la marijuana thérapeutique ? Andrew Weil : Ses risques sont si faibles comparés à ceux de la plupart des médicaments utilisés dans la pratique courante que nous devrions intensivement étudier ses bénéfices sur le plan médical et la meilleure manière de les concrétiser. 1 Oncologie intégrative, Abrams et Weil, Oxford University Press : 2008
Posted on: Fri, 01 Nov 2013 14:06:26 +0000

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