Les fous revendiquent leurs droits ... La cérémonie commémorative du centenaire de l’arrivée du Dr Albert Schweitzer à Lambaréné a été marquée par un scénario pour le moins rétrograde et qui interpelle les autorités du ministère de la Santé publique. Il s’agit du phénomène grandissant des malades mentaux qui écument la ville de Lambaréné. Au quartier Isaac, le 6 juillet au matin, alors que les Lambarénéens se sont massés à l’aéroport pour accueillir le chef de l’Etat, venu prendre part aux festivités à l’hôpital Schweitzer, un grand nombre de malades mentaux se sont invités dans le périmètre. Ces fêtards déambulaient dans la ville et à l’indifférence totale des riverains habitués à ce spectacle devenu quotidien. Comme ils s’étaient passés le mot, les fous de Lambaréné se sont donnés rendez-vous, exposant leur tenue d’Adam. Enfants et adolescents se couvraient le visage d’un geste brusque. Mais, ils n’ont pas le choix ! Ainsi va la vie ! Parmi eux, on trouve toutes les catégories. Il y a ceux qui préfèrent déambuler nu comme des vers de terre sans dire mot. D’autres alternent balade et fouille des bacs à ordures qui leur servent de principale source d’approvisionnement. Une autre catégorie, plongée dans une indifférence pathologique, mendie auprès des passants, transmettant parfois des messages pour lesquels on éprouverait assez de difficultés à traduire. Il y a enfin ceux des malades mentaux, surtout à Isaac, point chaud par excellence de la ville du Grand Blanc, qui prennent leurs aises. Ceux-là, nous murmure-t-on, sont assimilés à ceux présentant un caractère violent. Soudain, un fou lance un projectile sur un bus roulant dans le sens Fougamou-Libreville. De peu, le véhicule aurait effectué une sortie de route à cause de la vitesse. Ce qui aurait fatalement coûté la vie aux passagers du véhicule. Le conducteur, bien que surpris par l’impact du morceau de chevron lancé en direction du pare-brise avant, a réussi à manœuvrer in extremis. Dans sa tentative d’esquive, le véhicule est resté stable sur la chaussée. Une scène qui a laissé pantois de nombreux visiteurs présents à Lambaréné dans le cadre des festivités du centenaire. Un grand rendez car il était question, selon l’agenda, de se pencher sur la santé des populations. Comme quoi, il est plus que temps que le ministère de la Santé publique accorder enfin une attention particulière à ces malades mentaux qui écument et sèment la peur, tant à Libreville que dans certaines localités du Gabon.
Posted on: Tue, 16 Jul 2013 23:34:23 +0000
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