Lorsque je me réveille, le matin, souvent à une heure ou les - TopicsExpress



          

Lorsque je me réveille, le matin, souvent à une heure ou les gens normaux s’apprêtent à manger (bon appétit les petits loups !), je trouve qu’il y a comme un truc qui clochaille. Rapidement, je me concentre pour voir de quoi il s’agit. je fais une rapide analyse un peu comme quand nous étions adolescents, en vacance à Saint Georges de Didonne, et que nous observions l’estuaire pour déterminer les paramètres de navigation : orientation du vent, force du vent (en nœuds toujours), état du plan d’eau, état de la marée, couleur de l’eau (bleu, verte, rouge sang, grise), nombre de planches à voile en action sur le plan et sur le rivage, promeneurs etc… Donc, je fais ça, oui, je note, j’assemble, je trie. S’agit-il d’un état maladif. Suis-je malade ? En général non… je ne ressens pas quelque chose qui m’amoindri. J’ai toujours un égal mauvais caractère. C’est vrai que je suis un peu maigre. Mais depuis Sarkozy, il faut choisir entre boire ou conduire et aussi entre manger et fumer. J’ai choisi de fumer parce que j’adore ça. Je mange moins, mais ça m’évite d’avoir des « humeurs » car on sait bien que le fiel, la « bile noire », les « humeurs », tout ça c’est vraiment un truc du digestif, de personnes qui ne pratiquent jamais aucun type de jeun… S’agirait-il de gens qui ont, envers, le peintre, des pensées sombres et machiavéliques. Certes, non ! Un peintre, c’est comme un agneau. On l’égorge et puis on le mange. Hum bon ça ! Mais nul n’est besoin de comploter. Ce n’est pas comme avec un Mammouth… Donc que me reste-il ? Une humeur de chien. C’est ça ! J’ai envie d’aboyer ! Je prend donc un stylo et hop j’y vais pour une séance d’aboiement. Houafff Houaff ! Je mangerais plus tard. La nourriture ça peut attendre quelques années, tout le monde le sait. Je prend une douche et tout de suite que comprend que je ne suis pas seul. Ca discute de partout. Il y a plusieurs personnages dans ce théâtre de salle de bain. Les acteurs : Monsieur Corot assis dans son atelier faisant ses comptes Un tableau d’une paysanne d’Albert Chavaz Les cadrages chutes d’eau et de grottes de Courbet (dans le Jura). Emile Chambon La vie de Picasso La scène commence ainsi. La vie de Picasso, est assise sur un banc de stade de foot. Il y Paul Cézanne, Vincent Van Gogh (VVG) qui jouent une partie de ballon contre Francis Bacon et Velázquez. Martin Heidegger joue à l’arbitre. Elle hurle (la vie de Picasso, non pas Picasso qui n’est pas dans ce théâtre) : « Va y a Paul, prend ton appui et cadre moi ce tir ! » Paul en effet est en position d’attaque, Vincent venant de lui faire un tir profond qui parcourt ses champs de blés et la balle file entre ses corbeaux bleu-noir. Les corbeaux distordent l’espace-temps et du coup de ballon dévie de la trajectoire et vient retomber, pile poil, devant, Paul qui d’un coup drible Francis. Francis est comme un con (un Ba-con). Mais Cézanne, lui sait que Velázquez est un bon gardien, avec ses effets de miroirs et de tiroirs, et ses « gueules » d’infant, de bonniche naine et laide. Quel impressionnant gardien de but. Ses bras sont plusieurs vues, plusieurs pensées, des agrégats de visages. C’est un ange gardien. Mais Cézanne, sait cadrer son tir. Il s’appui sur ses fameuses natures mortes de pommes. Ses nappes bleus, blanches, à motifs émotifs, et lui aussi, diantre, a aussi ses belles trognes de vieux paysans, et aussi sa montagne Sainte Victoire. C’est donc un puissant attaquant. Il ne vendra ses toiles qu’à d’autre peintres, d’où sa renommée de Peintre des peintres. La vie de Picasso l’encourage. « Va y Paul, concentre toi sur ta signature ! » Paul, réalise alors un tir « à effet ». La balle fait des rotations. Paul n’arrête pas de signer chaque rotation effectuée, ce qui impressionne et trouble gravement Velázquez. Tant de signatures dans un seul tir. Le ballon réalise une courbe très pure comme chez Gustave (Courbet), passe quelques mondes, disparaît, réapparaît en gloire et ploff rentre en pleine lucarne droite. C’est la lucarne de la chambre d’Auvers sur Oise de Vincent ! C’est un but. Martin est partagé pour le coup. On va quand même passer le but à l’expertise. Toute la curie romaine est là. On passe plusieurs siècles à arbitrer. Lucarne, pas lucarne et finalement le but est accordé. On construit un monument, une sorte de pyramide en verre et à l’envers au beaux milieu des jardins des Tuileries. Car pour une lucarne, il faut des toits et des tuiles, crénom de non ! Mais la partie n’est pas terminée. Velázquez envoi un ballon à Francis un peu préoccupé à mâter tous ces petits corps d’hommes en sueurs (des peintres en plus). Il a encore trop bien bu. Il pense encore aux nazis et à de la boucherie. Il porte son walk-man et écoute Serge Rachmaninov (ses 24 préludes). Il lit « Enfance » de Maxime Gorky. Il voit donc la balle arriver dans le reflet de la page 58 où Gorky se prend une avoinée par son Grand-Père pour s’être gratté le fion avec un crucifix bien anguleux. Le tir de Velázquez est très bon mais moins net que chez Rubens, le Clair, ou d’Héraclite le Sombre. La balle tombe dans le dos de Ba-con qui s’affaisse et en fait directement un tableau au titre « Homme accroupi sur une rampe de Skate ». Dans les but adverse, il y a donc Vincent. Quelle coup de foudre ! Vincent est calme, il étudie les couleurs primaires, la philosophie des meules de foin. Ba-con tire ! Son tir est tout droit-tordu comme ses corps. La rotation est faible, mais le cadrage est parfait. Quel cadrage bon dieu ! Tout dans la petite ampoule suspendu. Quelques traits simples, une flèche bleue, un peu d’herbe sèche. Vincent ne peut arrêter cela, malgré une extension réflexe incroyable à partir de tournesols. Martin n’est pas partagé. On appelle pas la curie romaine. Qu’ils aillent au diable ! C’est un but. Goal ! Les autres acteurs, ne servent à rien. C’est la fin du spectacle.
Posted on: Sat, 24 Aug 2013 13:59:53 +0000

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