Lula a parlé longuement. De tout. De ces petits riens qui - TopicsExpress



          

Lula a parlé longuement. De tout. De ces petits riens qui marquent l’existence d’un être politique et de ces grandes réussites qui font l’Histoire. Il est revenu sur son élection. « Je me suis présenté en 1984, j’ai perdu. En 1988, j’ai perdu. En 1991, j’ai perdu. En 1994, j’ai perdu. En 1998 et j’ai encore perdu. Le peuple a du en avoir marre de me voir perdre et il m’a fait gagner en 2003 » dit-il dans un éclat de rire appelant chacun des présents à l’humilité et à la persévérance. Il revient sur les résultats de ses deux mandats. « Dans mon gouvernement on a interdit de parler de « dépenses » pour parler d’éducation, de santé, de politique de réduction de la pauvreté. Ce sont des investissements » assène-t-il avec vigueur. De fait, son gouvernement a réussi à diminuer drastiquement la pauvreté dans le pays en dépit des donneurs de leçons du FMI, de la Banque Mondiale et autres élites historiques du pays. « On nous disait: il faut d’abord faire croître l’économie et ensuite les pauvres deviendront naturellement moins pauvres. Mais à y regarder d’un peu près, dans années 70 l’économie croissait beaucoup et les pauvres étaient toujours plus pauvres. Alors nous, on a décider de répartir les richesses et de croître en même temps. Et jamais on a sortis autant de gens de la pauvreté: 36 millions de personnes! On a donné crédits au gens qui n’y avaient jamais eu accès : 50 000 personnes en tout. Ces mesures que les élites financières et historiques disent « assistantialistes » ou « populistes » ont fait leurs preuves : c’est comme ça que Amérique latine est devenue la partie du monde qui croit le plus, où pauvreté diminue le plus et où il y a le plus de démocratie dans le monde. » Il revient aussi sur l’importance de l’éducation pour toutes et tous et plus particulièrement pour les plus pauvres. «Je suis le premier président du Brésil sans titre universitaire. Mais j’ai fait construire plus d’écoles et d’universités qu’aucun président avant moi l’avait fait en 100 ans. 214 écoles en 8 ans dont 14 Universités auxquelles les pauvres ont enfin pu aller. Et on est à 290 en 10 ans maintenant ! Nous avons transformé les dettes des universités privées en bourses pour les pauvres et ils ont pu étudier. Les pauvres aussi veulent des diplômes. Mais il faut culturellement montrer aux pauvres qu’ils peuvent le faire. Et si moi, pauvre maçon de l’Est du Brésil,j’ai pu être un bon président, alors toi aussi, même si tu es pauvre, tu peux le faire. » Le vieil homme qui n’a pas eu la chance d’étudier à l’Université a les larmes aux yeux. Il est fier de ce formidable pas en avant pour la population brésilienne. Il a de quoi. Ici aussi, en Équateur, on se bat pour que toutes et tous aient accès à des enseignements de haut niveau. Lula aime les anecdotes. Il nous en raconte une qui l’a particulièrement marqué et il y a de quoi : « Ce que j’aimais quand j’étais président, c’était quand entraient au palais présidentiel des gens de la rue, des sans abris, des prostituées. Les élites historiques étaient offusquées. Mais la présidence appartient au peuple. A tout le peuple. Je me souviens qu’il y a eu un débat au Brésil sur le fait de faire ou non entrer les chiens d’aveugles dans les métros et autres lieux publics. Alors j’ai invité cinq cents aveugles et leurs chiens dans le palais. Figurez-vous que pas un seul chien n’a fait pipi ou quoi que ce soit ! » dit-il en riant aux larmes à l’instar de la salle, hilare. « Après tout le monde a été obligé de faire pareil. Conclusion : il ne faut jamais baisser les bras ! » celine-meneses.eu/refuser-la-pauvrete-partout/
Posted on: Mon, 10 Jun 2013 23:40:17 +0000

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